• « Bonjour Ginette , ça va ç’matin ?
    « Bonjour Lucette. Non Lucette, ça va pas trop !
    « Quèsqu’y y a ? C’est vrai, vous avez l’air chafouin.
    « j’ai pas que l’air, j’ai aussi les paroles.
    « Comment ça les paroles ? Vous avez pourtant la voix claire Ginette.
    « La voix peut-être, mais le reste non.
    « Quèsque vous entendez par là ?
    « Par là Lucette, j’entends que j’ai eu des problèmes toute la nuit !
    « Ah bon ?
    « Ouais Lucette, et je vous passe les détails.
    « Mais quèsqu’y vous est arrivé ma pauv’Ginette ?
    « Ooooooh si je l’savais, j’aurais l’air moins chafouin.
    « Ça vous travaille à ce point ?
    « C’est plutôt les entrailles que ça m’travaille Lucette, si vous voyez ç’que j’veux dire !
    « Vous avez une gastro Ginette ?
    « Un gaz de trop ? Si y en avait qu’un Lucette ! Mais j’ai l’impression que j’en ai des bonbonnes, et plutôt mauvaises voyez.
    « C’est donc  bien une gastro-entérite Ginette.
    « Si vous l’dites madame la science. En tout cas, je peux vous dire que j’ai une bonne chiasse Lucette ! Et ça m’agace. J’ai passé presque toute la nuit sur le trône !
    « Comme une reine en somme. Hein Ginette ?
    « Ah pasque vous trouvez ça drôle vous ?
    « Non Ginette, mais vous avez attrapé ça où ? Quèsque vous avez mangé hier au soir ?
    « Hier au soir ? Mais bougre de courge, j’ai mangé chez vous pardi ! C’est vous qui m’avez r’filé cette saloperie de gaz de trop comme vous dites !
    « Gastro Ginette, ça vient de gaster qui veut dire estomac …
    « J’m’en fous d’ousque ça vient ce nom là Lucette ! Moi ç’qui m’intéresse, c’est d’savoir d’ousque j’ai attrapé ce truc. Ça s’rait t’y pas vos champignons dans l’omelette par hasard ?
    « Mes champignons ? Rooooh non, sûr’ment pas Ginette. J’les ai fait contrôler par le pharmacien.
    « Potard ?
    « Oui.
    « Lequel ? Le père ou l’fils ?
    « Eueueueuh, … ni l’un ni l’autre, c’était le préparateur.
    « Raaaaaah ! Si ça s’trouve y en avait un de mauvais !! J’vais mourir ! Vous aurez ma mort sur la conscience Lucette !
    « Mais non Ginette, si c’était l’cas, vous seriez déjà morte.
    « Et ben vous, vous faites pas grand cas de la vie des autres, qui plus est, celle de vos amies ! Vous me fendez le cœur Lucette !
    « Allons allons Ginette, j’ai pas voulu dire ça. Je veux simplement dire que ce n’est pas si grave, c’est tout.
    « Pas si grave ? Vous en avez d’bonnes vous ! On voit bien que c’est pas vous qu’avez couru toute la nuit !
    « Oui oui Ginette. Mais je crois pas que mes champignons y z’y soyent pour quelque chose.
    « Et quèsque ça pourrait êt’d’autre d’après vous ? Les œufs ? Y v’naient d’où vos œufs ?
    « Sans doute d’une ou plusieurs poules Ginette.
    « Vous vous foutez de moi en plus ?
    « Non non Ginette, je voulais dédramatiser, c’est tout.
    « Vous feriez mieux de chercher la cause de mes malheurs avant d’empoisonner tout Potinville. Voisin va !
    « Voisin ? Pourquoi voisin ?
    « Pasque madame je sais pas tout, le voisin, c’était un empoisonneur célèbre de l’histoire de France ! Voilà Voisin !
    « Alors ça, c’était la Voisin !
    « Non ! On dit le, quand c’est un voisin !
    « Oui Ginette, mais là, Voisin, c’était le nom d’une femme.
    « Comme vous Lucette !
    « Hein ?
    « Oui Lucette, voisine et empoisonneuse, comme vous.
    « Rooooooh Ginette, vous z’étes pas très charitable.
    « J’vous rappelle que j’ai failli mourir ! … Enfin, si c’est pas les champignons, si c’est pas les œufs, c’est quoi alors ? .
    « Ben, … eueueuh, … un excès de gastéropodes par exemple.
    « Un excès de quoi ?
    « De gastéropo …
    « Ça je l’sais ! J’en ai fait l’expérience toute la nuit de vot’gaz de trop !
    « Mais non Ginette, là je vous parle de gas-té-ro-podes. … Des escargots quoi !
    « Des quoi ?
    « Des escargots Ginette. Les escargots sont des animaux qui marchent sur l’estomac, d’où leur nom de gastéropodes, comme les limaces Ginette, les limaces sont aussi des gastéropodes.
    « Vous m’avez fait manger des limaces ??
    « Meueuh non Ginette, y avait pas de limaces, y  avait que des escargots ! Mais  c’est dur à digérer les escargots, surtout quand on en mange de trop..
    « Ooooh alors vous m’connaissez mal, j’suis capable d’en manger 3 ou 4 douzaines et sans sourciller encore !
    « N’empêche, les gastéropodes …
    « Ah mais j’y pense tout soudain. Vous m’avez dit que vos escargots là, y marchaient sur l’estomac, …
    « Oui, c’est pour ça qu’on les appelle des gastéropodes, de gaster qui veut dire estomac et pode qui veut dire pied.
    « Ouais, et ben c’est vous qu’avez raison Lucette !
    « Ah bon ?
    « Ouais, je crois bien que vos escargots, et ben,  y m’ont marché sur l’estomac toute la nuit, et si ça s’trouve, y z’étaient passé sur des champignons venimeux !!
    « Vénéneux Ginette !
    « Hein ? Pt’êt’,  en tout cas vos escargots, y z’ont mis le pied dans la crotte !
    « Pas le pied Ginette, l’estomac !
    « Hein ? Et ben j’en ai ras les couettes de l’estomac aujourd’hui ! Salut Lucette, je file chez Potard.      


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                                                               Chapitre 4. La Pré-connantiquité.

     

     

     

              La pré-connantiquité est une période qui va conduire les hommes des âges farouches à la civilisation, ou tout au moins à ce que l’on appelle civilisation et qui parfois n’en a que le nom. !

     

             Pendant cette période, l’homme va passer du poilu au glâbre ; de la nudité au vêtement ; des grognements au langage ; de la peinture à l’écriture, (nous verrons qu’il retournera à la peinture avec plus ou moins de bonheur  : ça ira de Léonard, à Picasso !).

     

    Il en profitera pour inventer un tas de conneries. Et alors là, il va faire preuve d’une imagination débordante.

     

           Pêle-mêle, on peut citer : Les armes. D’abord employées pour chasser, puis pour la guerre, (une énorme connerie inventée entre temps).

     

          Les outils, beaucoup plus utiles pour la vie de tous les jours. Là on peut faire une place importante à cette invention qui va révolutionner pour longtemps la vie de l’homme jusqu’à nos jours, je veux dire : la roue. D’après Tsitsi, l’historien de cette époque, (encore trop méconnu aujourd’hui), cette invention serait due à l’observation d’un oiseau qui s’amusait à faire le con avec ses plumes. On pense qu’il s’agirait de Léon le paon, celui la même dont les hommes de cette époque disait : « Tiens voilà encore ce couillon de Léon en train de faire Leroux pour épater les filles ! ». (Leroux était le nom d’un célèbre oiseau, play-boy qui avait un succès fou parmi toutes les pondeuses de l’époque !). Et voilà toute l’histoire !.

     

    Pendant cette période, l’homme a aussi inventé le cheval. Enfin pas exactement le cheval, mais plutôt le permis de conduire le cheval, le meilleur ami du couillon ! Monter à cheval a permis à notre homme de parcourir plus facilement le monde et donc de semer la connerie un peu partout. Et voilà comment notre pauvre planète a été polluée par la connerie.

     

    Avouez qu’on était bien mieux quand on était entre dinosaures. !

     

          Parmi les inventions de l’homo sapiens de l’époque, il faut faire une place particulière à une saloperie : la Guerre.

     

    Selon un spécialiste de la préconnantiquité, l’origine de la guerre remonterait à une période suivant immédiatement la connoriginelle. En effet, à ce moment là, l’humanoïde était devenu très envieux, et le moindre avantage qu’avait son voisin, était source de jalousie.

     

    C’est ainsi qu’un jour, l’un de ces êtres frustres était parvenu à domestiquer le feu. Et ça, ça lui avait donné un pouvoir important parmi ses congénères tant sur le plan de la grande cuisine que sur celui de l’industrie, ou celui du confort offert à ses maîtresses … etc, … etc.

     

          Donc il avait fait des envieux, et parmi ceux ci, un certain Anow. Un jour, celui ci tenta de dérober les quelques braises qui rougeoyaient dans la grotte de Foyé, comme on appelait le sorcier du feu. Mais ce jour là, il fut rattrapé, tabassé, et laissé pour mort. (Ils étaient devenus méchants par la même occasion). La bande à Foyé aurait dû vérifier qu’Anow fut décédé, cela leur aurait évité des ennuis. Car, lorsque Anow eut recouvré ses esprits, il réunit une bande de cousins, (à l’époque il y en avait déjà), et ils se jetèrent, par surprise, (ils venaient d’inventer la fourberie : C’est normal, tout était à inventer), sur le gang de Foyé. Ce fut un massacre, le premier de la guerre du feu comme on l’appela dans les générations suivantes.

     

          Cette guerre dura longtemps, et vit l’invention d’armes de destruction massive. Nous passâmes du gourdin de bois à l’épée, en passant par la hache en pierre taillée, la hache en pierre polie, l’épieu, le javelot, la lance, l’arc et les flèches (c’est mieux d’inventer l’arc en même temps que les flèches). Enfin dans le domaine des armes, l’homme allait avoir une imagination sans borne. (Pour les conneries, on peut lui faire confiance désormais).

     

          Durant la première guerre, dite du feu, il y allait avoir des morts en grand nombre. (C’est à partir de ce moment là que l’on a parlé de « feu » pour dire décédé. Exemple : Feue la mère de madame). Les combattants ne faisaient pas de quartiers, ils tuaient tout ce qui bougeait. Ils mangeaient un peu de leurs adversaires, ils utilisaient les cranes en guise de gamelle pour boire, mais il y avait beaucoup de déchets. Tous ces cadavres qui pourrissaient au soleil ou qui se liquéfiaient sous la pluie, finissaient par empuantir et polluer l’atmosphère que ça en devenait irrespirable. Si bien qu’un jour un grand type, de la tribu des ékolos, un nommé Mammhers, décida qu’on essaierait de tuer le moins possible d’ennemis. Il inventa les prisonniers. Et plus tard, un membre de la tribu des capitalos, un nommé Boush, trouva pratique d’utiliser les prisonniers à des fins domestiques et autres, ce que d’aucuns trouvèrent bien pratique. C’est lui le père de l’esclavage.

     

               Voilà, dans les grandes lignes, les inventions qui ont permis à l’humanité de passer de la sauvagerie à la civilisation. Quel progrès !.

     

    A suivre …

     

     

     


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    « (Qu’est ce qu’elle fout ? … Ah la voilà). Lucette ! Qu’est ce que vous foutiez ? Ça fait un quart d’heure que je vous attends !

     

    « Ginette, j’ai trouvé un épluche-légumes vraiment très pratique. Regardez !

     

    « Ouais ? Et qu’est ce qu’il a de pratique votre truc là ? C’est jamais qu’un couteau !

     

    « Oui Ginette, mais il a 2 lames, et on peut faire des épluchures de différentes épaisseurs. Voyez  ? Là y a une molette de réglage.

     

    « Ouais ! Et ben je vois pas bien l’intérêt de faire des épluchures de différentes épaisseurs, vu que moi, je mange pas les épluchures.

     

    « Mais Ginette, ça économise du légume si l’épluchure est plus fine !

     

    « Et ben pour ça, moi j’ai un économe justement ! Vous avez eu ça où ?

     

    « Sur le marché Ginette. C’est un monsieur très gentil qui cause beaucoup et qui a plein de choses intéressantes à vendre.

     

    « Ah je vois Lucette, vous vous est faite avoir par un camelot. Et vous avez payé combien pour ce machin ?

     

    « 3 euros Ginette ! C’est donné !

     

    « Donné ? Et ben vous devez avoir une bonne retraite pour dire ça !

     

    « Moi je trouve que j’ai fait une bonne affaire.

     

    « Ouais, à  condition qu’y casse pas à la première patate. Allez, mettez votre cabas dans le coffre, on s’en va ! … On est pas en avance avec vos histoires.

     

    « Oooh ! Ginette, ça valait le coup.

     

    « Tu parles ! Bon vous y êtes ?

     

    « Oui.

     

    « Alors en route !

     

    VROUMMM  VROUMMM VROUOUOUMMM !

     

    « Dites Ginette, on est pas aux 24 heures du Mans !

     

    « Non ! Mais à cause de vous, on est en retard

     

    « Giiinette, c’est pas la peine de rouler aussi vite, vous allez vous faire arrêter !

     

    « Pensez vous, les gendarmes aujourd’hui, y sont sur le marché, et y a pas de radar d’ici à Potinville.

     

    « Un jour vous vous ferez retirez votre permis.

     

    « C’est pas grave Lucette, c’est une voiture sans permis.

     

    « Sans permis ? Pas du tout Ginette, la Smart c’est une voiture avec permis. C’est Aymé Canaud le garagiste qui me l’a dit.

     

    « Ah ? Et ben de toute façon Lucette, comme j’ai pas le permis, c’est une voiture sans permis !

     

    « Hein ? Vous avez pas le permis de conduire ?

     

    « Ben non Lucette, je l’ai jamais eu, j’ai toujours eu des voitures sans permis !

     

    « Ah ? Mais vous m’aviez dit, … Ooooooooh ! … Attention Ginette , le virage !!!

     

    « Pas de panique Luce…

     

     HI I I I I I !!!

     

    « Ouillouillouille ! Attention Ginette !

     

    « Raaaaah ! La vache ! Ça tourne ! … OOOOOH ! Cramponnez vous Lucette !!

     

    BADABOUMMM BOUM BOUM !!!

     

    « RAAAAAAAH !

     

    « RAAAAAAAH ! Ginette ! Ouillouillouille !

     

    « Rooooh ! … Lucette ? Vous êtes où ?

     

    « Je suis là Ginette, sous la boîte à gants. … Aïe aïe aïe ! Vous me faites mal avec votre genou !

     

    « Ouille ! C’est quoi ce truc qui me rentre à moitié dans l’œil ? M… ! C’est pointu !

     

    « Vous métouffez Ginette ! Ouf ouf ouf !

     

    « Mais ma parole, c’est votre coude qui me rentre dans l’œil ! Ôtez moi ça de là Lucette !

     

    « Je voudrais bien, mais vous êtes sur moi, je peux pas bouger ! Et j’étouffe, vous êtes trop lourde !

     

    « Ah soyez pas désagréable en plus Lucette ! Je fais ce que je peux, on est complètement emmêlées !

     

    « Ben dépêchez vous Ginette, je tiendrais pas longtemps ! En plus j’ai les œufs qui commencent à me couler dans le dos.

     

    « Raaaaah ! Bon, j’ai réussi à dégager un bras. … Kécékça Lucette ? … Vous aviez mis un stringue rose fushia pour aller au marché ? Vous changerez jamais dans le mauvais goût Lucette.

     

    « On s’en fiche de mon goût Ginette, enlevez vous de là, ou je vais vomir.

     

    « Ah non hein ! Pas sur mes mi-bas, ils sont tout neufs ! … Ho hisse !

     

    « Raaaaille ! Vous me faites mal ! Aaaaaah !

     

    « Ran ! Ah ça y est, je me redresse. … Ouf ! … Ben vous êtes où Lucette ? … Vous êtes toujours là ?

     

    « Oui i i i ! Mais j’ai glissé sous mon siège ! Je suis coincée ! Bououououh !

     

    « Raaaaah ! Attendez Lucette, je sors de cette bagnole et je viens à votre secours.

     

    « Dépêchez vous Ginette ! S’il vous plaît !

     

    « Voilà voilà ! Ah ben dites donc, vous êtes drôlement emmanchée ! Comment que vous avez fait votre compte ?

     

    « Sais pas Ginette, une folle au volant peut-être !

     

    « Qu’est ce que vous insinuez ? … C’est à vous ça ?

     

    « Aïe ! Oui i i ! C’est mon pied.

     

    « Bon! Alors attention, je vais tirer dessus. Ho o o hi i isse !

     

    « Raaaaaah ! Vous m’avez arraché le pied Ginette !

     

    « Non, j’ai juste votre sandale. … Tiens, ou c’est t’y que vous avez trouvé ça ? Au marché ?

     

    « C’est des méphisto Ginette. Y a pas mon pied dedans ? Parce que je le sens plus !

     

    « Non Lucette, rassurez vous, y  a rien dedans. Mais je vois votre pied. Je vais tirer encore une fois ! Si vous êtes accrochée quelque part, vaudrait mieux vous décoincer.

     

    « Attendez Ginette, y a un truc là qui me gêne. Je vais essayer de l’ôter. … Kécékça ? On dirait un sac de courses, mais il a pas l’air de dater d’aujourd’hui, ni d’hier non plus d’ailleurs si j’en juge par l’odeur qui s’en dégage. Y des boîtes de conserve : … Ran ! j’ai réussi à en enlever une, … c’est du cassoulet Ginette ! … Raaaaah ! la boîte est toute gonflée et même un peu rouillée. … SORTEZ MOI DE LA GINEEETTE !!!!

     

    « Attention je tire. … Ho hisse ! Ran !

     

    « PLAF !

     

    « Ouillouillouille Ginette ! Vous m’avez arraché la peau des fesses !

     

    « Ben si vous aviez eu une culotte au lieu d’un stringue, vous auriez pas eu mal ! Une culotte déchirée, ça se remplace mieux qu’une peau de fesse.

     

    « Aïe aïe aïe Ginette ! Je m’en souviendrai de ce marché. J’ai rien d’autre de cassé ?

     

    « J’en sais foutre rien Lucette. Par contre vous avez une belle omelette dans le dos. Vous aviez acheté des œufs ?

     

    « Oui !

     

    « Et ben m’est avis que votre cabas, il est passé par devant, et c’est lui qui vous aura fait glissé dessous la boîte à gants. Vous auriez du l’arrimer mieux que ça !

     

    « Et vous, vous auriez pu rouler moins vite !

     

    « Si vous étiez pas arrivée en retard, ça serait pas arrivé !

     

    « Roooooh la mauvaise foi ! Vous êtes de mauvaise foi Ginette.

     

    « C’est pas possible Lucette !

     

    « Pourquoi donc ?

     

    « Parce que j’ai pas de foi du tout ! Voilà pourquoi. … En attendant, on s’en tire plutôt bien Lucette, on a fait un tour complet. Un loupinge en quelque sorte.

     

    « Avec vous Ginette, ce serait plutôt un tonneau !

     

    « Dites donc Lucette, ça veux dire quoi ça je vous prie ?

     

    « Rien rien Ginette, mais c’est comme ça qu’on appelle ce genre d’accident. Un tonneau.

     

    « Bon ! On va essayer de repartir, parce que j’ai pas envie qu’on nous voit comme ça. D’autant que … eueueuh.

     

    « D’autant que quoi encore Ginette ?

     

    « D’autant que je sais pas si j’ai réglé mon assurance. … Allez en route Lucette, et cette fois mettez votre ceinture !

     

    « Mais je l’avais mise Ginette !

     

    « Ah ? et ben faudra que je pense à la faire raccourcir pour vous. Allez, en route. Montez ! … AÏE ! Qu’est ce que c’est encore ?

     

    « Qu’est ce qu’y a Ginette ?

     

    « Je me suis assise sur un truc ! nom de Dieu !

     

    « Giiinette !!!

     

    « Oui, et ben je voudrais vous y voir ! J’ai la fesse quasi fendue ! C’est quoi ça ? … RAAAAAH ! VOTRE FOUTU EPLUCHE-LEGUMES LUCEEETTE !!!! C’EST LE BOUQUET !!!!!

     

    « Bon, ben on fera un constat à l’amiable Ginette !!!

     


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                                                   Chapitre 3 : La «connoriginelle» : La légende biblique !

     

     

     

          Si je peux, aujourd’hui, vous raconter l’histoire de la connoriginelle, (abréviation pour connerie originelle), c’est grâce aux travaux du professeur Champo (de Lyon !) et de son équipe. En effet, le prof. Champo et son équipe, ont réussi à décrypter les peintures murales qui constellaient la grotte de Cromagnon. Ces dessins préconnhistoriques nous racontent précisément les évènements de  ce fameux jour que l’on appelle désormais : le jour de la connoriginelle.

     

          Je vais donc vous compter comment, après des millions et des millions d’années de tâtonnements pour fabriquer un «cromagnon» affublé du gène de la connerie,  la nature s’est débrouillée pour réaliser la connection «gène -cerveau» en une seule journée.

     

          Ce jour là il pleuvait. Ce devait être un jour de Mars, car l’averse qui dégringolait était tellement drue, qu’on la nomma : «giboulée de Mars». Il n’en existe plus beaucoup de nos jours, mais en ce temps là, elles n’étaient pas rares, et en plus elles étaient fortes et froides.

     

          Donc, en ce jour pluvieux, Crô Magnon (le père de Rahan), rentrait chez lui avec sa femme Vaâ, que la tribu surnommait : Êvaâ, parce que Crô disait toujours : « Hé…Vaâ ! Vien-ici ! »  ou bien : « Hé…Vaâ ! Aportemoaça !! ». (Elle, c’était la mère de Rahan, le fils de Crô. …  Bon vous avez compris).

     

          Donc, ce jour là, ils étaient harassés, et tellement frigorifiés par la pluie,  que Crô décida, aussi sec, de trouver un abri. En ces temps farouches, c’étaient les mâles qui décidaient. (Parfois, comme aujourd’hui, après une suggestion de la femelle !). Ce matin là, ils découvrirent une caverne engageante. Ils mirent donc le pied dans la grotte. Sans doute ce pied fût-il le gauche. Geste inconsidéré et malheureux, au vu des conséquences qu’il entraîna. Depuis, le fait de mettre le pied gauche dans une grotte est considéré comme un ‘porte malheur’ !!! (Dans le cadre de cette superstition, le mot, grotte, fut déformé au cours des âges, et maintenant on parle plutôt de crotte. Ndla).

     

         Cette caverne avait une atmosphère étrange, mais le couple Magnon n’y prêta pas attention sur l’instant, occupé qu’il était à s’ébrouer pour se sécher et se réchauffer. Il faut dire qu’en ce temps là, on vivait à poil, et qu’on n’en était pas dépourvu. (de poils). Donc pour se sécher, ça prenait un bon bout de temps. Quand, enfin, ils eurent le poil moins humide, ils prirent conscience de leur environnement. La tiédeur et la luminosité de l’endroit leur sembla, tout à coup, un peu angoissante car ils avaient plutôt l’habitude de fréquenter des grottes sombres, froides et humides. Ça n’était pas que le père Crô eût peur, mais entre le froid et l’humidité du dehors et la douce tiédeur de l’intérieur, le couple se risqua à entrer plus avant. Ils progressèrent donc vers la lumière et la chaleur, risquèrent un œil dans la salle, et sursautèrent quand une voix grave dit : «Entrez donc les amis».

     

          Crô et Vâa, qui n’avait pas compris ce nouveau langage hésitèrent. Alors, la voix repris : «hantrégr !». Là, ils comprirent. Ils entrèrent. La salle était éclairée par un grand feu, mais Crô et Vâa ne le savaient pas. (Ils n’avaient pas encore pu domestiquer le feu, des cicatrices de brûlures sur leurs mains et leur visage, attestaient d’essais infructueux).

     

          Au centre il y avait une table de pierre garnie de toutes sortes de nourritures : viandes, fruits et légumes. Et puis un tas d’autres machins que Crô et Vâa ne connaissaient pas.

     

          Bizarrement assis à table, sur un petit rocher, il y avait un être étrange, dépourvu de poils, sauf sur la tête et au bas du faciès. De plus il était vêtu  d’une combinaison. (Mais ça Crô et Vâa ne le savaient pas, vu que, eux, ils n’étaient pas habillés). Et ce sont les peintures qui nous ont montré les vêtements de l’étrange être).

     

          «Binsaalor, kicêlui !» pensa Crô en reprenant un peu d’assurance.

     

    En leur montrant des petits rochers, l’être étrange leur dit encore : «Acilâ !». Il parlait parfaitement le ‘cromagnon’ et les Magnon s’assirent à la table de pierre. Ils avaient faim, et  ils ne se firent pas prier quand ils comprirent que leur hôte les invitait à partager son repas.

     

    La conversation, fut des plus succincte, en raison de l’illettrisme des Magnon. Mais ils comprirent l’essentiel sauf peut-être une chose, anodine apparemment, mais qui va s’avérer lourde de conséquences pour l’avenir de l’humanité naissante. …

     

          A un moment, l’occupant des lieux se leva, et, tout en désignant un fruit posé à l’écart, il dit « J’vaipisser ! Aça patouche ! Poison ! Caca ! ». Puis il disparut dans une anfractuosité du rocher.

     

          Crô déclara : «  Ylé bizâr, Pârtipissé ?». Vâa haussa les épaules, elle aussi était étonnée, les magnons, quand ils devaient soulager un besoin naturel, ne s’embarrassaient pas de circonvolutions, ils faisaient où ils étaient et ne faisaient pas leur chochotte.

     

    Mais ce qui intriguait Vâa, à cet instant, c’était surtout le fruit que leur avait interdit le … quoi ? Euh, on ne sait pas qui au juste. Vâa regarda l’objet de sa convoitise et tout en scrutant le coin sombre où avait disparu  «l’Être», elle dit à son compagnon : « Gout’zytoi Crô ! ».

     

     «Y veupâ» répondit celui-ci.

     

     « Gout’zy ch’tedi !  Vazy ! » insista Vâa.

     

    Finalement, après quelques tergiversations, Crô prit le fruit, et mordit dedans. Il fit la grimace, mais cela ne se vit pas étant donné son faciès. Le fruit, qui ressemblait à une pomme avait un goût bizarre, amer peut-être. Et quelque chose se passa sous son crâne, car Vâa relata, plus tard, qu’elle vit comme un éclair au dessus de la tête de Crô. Il y eut bien quelque chose dans le crâne de Crô, mais quoi ? … mystère. (Moi, j’ai bien une idée : ça pourrait être la connection du gène de la connerie latente avec le reste du cerveau. … Mais … Pfuiiittt !)

     

    Quoiqu’il en soit, quand l’Être revint, Crô avait reposé le fruit à sa place en prenant soin de cacher l’endroit où il avait laissé l’empreinte de ses grosses quenottes. … Et oui,  Crô avait de grosses dents, d’où son nom de Crô. Mais d’autres le surnommaient : « Adents », vu la taille de ses crocs ! (Plus tard, quand on raconta leur histoire, on parla de Adam et Êve par déformation).

     

          Donc Crô tenta de cacher sa faute, et ça, ça ne lui ressemblait pas. Un instant, Crô crut que leur hôte ne s’était aperçu de rien, mais il déchanta bien vite. Dans sa langue, l’homme s’écria : « Ah le salopard, il a bouffé un bout de ma dernière pomme». Et se tournant vers ses deux visiteurs, il s’écria : « Foutez moi le camp ! ». Le ton était si péremptoire, que crô et Vâa se levèrent et se dirigèrent à grands pas vers la sortie, sous un tas d’imprécations que nous pouvons imaginer, du genre : « Salopards de poilus, allez vous rhabiller, il va vous arriver un tas de malheurs pour avoir touché à la connerie !! »

     

          Penauds, les deux Magnon, se retrouvèrent dehors, la queue entre les jambes. (surtout Crô). Ils regagnèrent leur tribu, mais depuis ce jour, Crô ne fut plus le même.

     

    Désormais, ses habitudes et son caractère changèrent complètement.

     

    Il se cachait pour les besoins naturels. Il se couvrit la « virilité » avec des feuilles.

     

    Il  inventa des petites choses telles que le mensonge ou la colère. Un jour, même, il colla un pain à son frère uniquement par contrariété : il avait manqué un gibier à la chasse.

     

    Puis cela empira, il créa l’envie. Et là ce fut le début de graves emmerdements. Il se mit alors à jalouser tout le monde. Cela allait du gourdin de son beau-frère qui était plus long que le sien, en passant par le lapin de son voisin, Gronk, qui était plus gros que le sien, pour finir par arriver à la femme de son frère, brôk, qui, d’après lui, était plus belle que Vâa.

     

    Tout cela finit en pugilat général, et on inventa alors : les guerres.

     

    Maintenant, on pouvait penser que l’on était arrivé aux portes de l’humanité moderne.

     

    Avec la jalousie, la colère, l’envie et la guerre, on tient là un bel échantillon de la connerie humaine.

     

    C’est un peu ce qu’a voulu dire l’artiste de la caverne des cromagnons, dans son dernier dessin. Il a représenté une tête de cromagnon se frappant la tempe d’un doigt, l’air de dire : « ils sont fous ces cromagnons ! ». (façon Obélix …).

     

    Son dessin est poli, moi j’aurai dessiné : « ils sont cons ces humains ! » . Mais ça n’engage que moi.

     

     

     

    Aujourd’hui, les hypothèses vont bon train au sujet de l’identité du mystérieux occupant de la caverne de la « connoriginelle » comme on l’appelle maintenant.

     

    Pour le professeur Champo, ( toujours de Lyon !), il s’agirait vraisemblablement d’un extra-terrestre. D’après lui, les peintures représentant l’étranger, selon les témoignages issus de Crô et Vâa, même retouchés (sans doute l’artiste a-t-il du recommencer plusieurs fois le portrait, tellement Crô et Vâa n’étaient pas d’accord), représentaient une silhouette floue boudinée dans ce qui ressemble à une combinaison de cosmonaute.

     

    Il semble que d’autres avant lui, n’ont pas eu la même idée, où bien, ne sachant pas ce qu’était un cosmonaute, ont appelé ce personnage, disons, différemment, ce qui conduira à  la création d’autres énormes conneries : les religions … (hélas !)

     

     

     

    Bref ? Bon an mal an, avec son gène actif, l’homme continua son petit bonhomme de chemin.

     

    Il traversa ainsi l’âge de la pierre taillée, l’âge de la pierre polie puis l’âge de fer, etc … etc …

     

    Et tout ça en inventant, par ci par là, deux ou trois bricoles telles que : la hache, l’arc et les flèches, la lance, mais aussi le marteau et l’enclume (une reprise des idées d’ « Einstein Pithèque » !), et puis il domestiqua le feu, ça l’a aidé pour passer à l’âge de fer.

     

    En bref, l’homme était prêt à passer à ce qu’on appelle : la civilisation !!! (enfin si on veut, il faut s’entendre sur le mot civilisation !).

     

    A suivre !

     


    7 commentaires
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    Bon ! Ben les revoilà !

     

     

     

    TIDIDI DIDIDIDI DIDIDIDI DIDIDIDI !!!!

     

    « Raaaah ! … C’est quoi ça ?

     

    « LuceEEtte !! Vous êtes prête ?

     

    « Ginette ? … C’est vous ?

     

    «  Ben oui tiens, qui eussiez vous voulu que ce soit ? Le pape ? …Vous montez ?

     

    « J’arrive ! … Je vous avais pas reconnue Ginette. C’est quoi ce truc ?

     

    « Ce truc ? Quel truc ?

     

    « Ben ce bruit là ! C’est un klaxon ?

     

    « Ouais Lucette ! C’est chouette hein ?

     

    « Chouette, c’est pas l’mot que j’emploierais Ginette. La chouette, c’est moins bruyant.

     

    « Ouais, peut-être, mais ça fait djeune. C’est Mémée qui m’l’a monté sur ma Smart.

     

    « Mémé ? Mais j’croyais qu’elle était morte votre mémé Ginette ?

     

    « J’ai pas dit mémé Lucette, j’ai dit Mémée. Avec un e.

     

    « Vous mettez un e à mémé vous ?

     

    « Ben oui tiens ! Surtout quand c’est un prénom.

     

    « Un prénom ?

     

    « Evidemment tiens ! C’est Aymée Canaud le garagiste qu’est à la sortie de Potinville qui m’a mis le klaxon. Vous comprenez maint’nant ?

     

    « Aaaaah oui ! Mémée. … Et ben n’empêche Ginette, c’est bruyant ce klaxon. Je me demande même si c’est autorisé.

     

    « Ben sur les voitures sans permis, on fait ce qu’on veut. D’ailleurs attachez votre ceinture, ça c’est obligatoire.

     

    « Ma ceinture ? … Ah oui. … Où-ce qu’elle est ?

     

    « Là, derrière vous !

     

    « Ah oui. … Raaan ! Et ben c’est pas facile. Où-ce que j’l’attache Ginette ?

     

    « Ben là Lucette, entre nous deux. Vous avez même le choix, y a 2 emplacements.

     

    « Ah bon ? pourquoi ça Ginette, c’est bizarre.

     

    « Non point ma chère Lucette. Figurez vous que pour que je puissse me glisser derrière le volant, il faut que je recule mon siège au maximum, sinon je suis coincée entre le volant et le dossier. Et pour conduire, c’est pas facile.

     

    « Et qu’est-ce que ça à voir avec la ceinture ?

     

    « Ben elle est trop courte, si je l’attache là, je suis carrément ligotée sur mon siège, je ne peux plus bouger et je me sens oppressée. C’est intenable. Du coup, Mémée, y m’a mis une ficelle qui sert de rallonge. Voilà.

     

    « Et vous croyez que c’est assez solide, parce que, …

     

    « Vous inquiétez pas Lucette, on l’a testée avec Mémée. Il a réussi à remorquer un tracteur avec la ficelle.

     

    « Mais vous êtes bien pour conduire Ginette ?

     

    « C'est-à-dire que puisque j’ai reculé mon siège au maximum, j’ai du mal à atteindre les pédales.

     

    « Ah bon ?

     

    « Ouais ! Surtout que je chausse du 39 seulement.

     

    « Ben alors comment vous faites ?

     

    « J’ai mis des chaussures du 45 fillette, et là Lucette, c’est au poil ! … Allez hop ! En route mauvaise troupe comme disait mémé.

     

    « Aymée Canaud ? Y dit ça aussi ?

     

    « Non non Lucette, c’est ma grand-mère qui dit ça.

     

    « Ah ouiiii. … Pour en revenir à vot’klaxon Ginette, …

     

    TIDIDI DIDIDIDI DIDIDIDI DIDIDIDI !!!!

     

    « Ça jette, hein Lucette ?

     

    « Oui, et puis c’est discret. … Mais je persiste à dire que c’est pas autorisé sur les autos.

     

    « C’est une voiture sans permis Lucette, c’est pas une auto !

     

    « Vous m’avez bien dit que c’était une, eueueueuh, … un smarty, non ?

     

    « Une Smart Lucette, une Smart, pas un bonbon !

     

    « Oui. Mais si je me souviens bien, vous m’avez dit que c’était fabriqué par une marque allemande célèbre. Eueueuh, … comment que c’est donc déjà son nom ?

     

    « Mercédès Lucette.

     

    « Ah bon ? C’est une marque espagnole ? Je croyais, …

     

    « Non non Lucette, c’est bien allemand. Le bonhomme qui a fabriqué la première auto, il lui a donné le nom d’sa fifille : Mercédès. Voilà toute l’histoire.

     

    « Vous en savez des choses Ginette.

     

    « Oooooh, c’est Mémée qui me l’a narrée.

     

    « Votre grand-mère ?

     

    « Meueueuh non bougre de courge. Mémée Canaud !! Vous confondez tout !

     

    « Oui, ben en tout cas, y m’semble bien que cette auto n’est pas une voiture sans permis Ginette !

     

    « Vous croyez ?

     

    « C’est tout cru, foi de Lulu !

     

    « De toute façon, c’est pas grave, j’ai le permis. … Mais je sais pas où je l’ai mis.

     

    « Vous avez eu le permis vous Ginette ?

     

    « Parfaitement Lucette, je l’ai eu ! … Pas sans mal, mais je l’ai eu. Par contre je me demande où ce que je l’ai fourré.

     

    « (On est mal on est mal on est mal !)

     

    « Quèsque vous marmonnez dans votre moustache ?

     

    « Rien rien Ginette. … ATTENTION !!!

     

    « Quoi ?

     

    « La voiture là ! Elle avait priorité !

     

    « Ah bon ? J’ai bien fait de me dépêcher alors.

     

    « Vous allez pas un peu vite là Ginette ?

     

    « Non Lucette, faut être à l’heure au marché. Allez hop !

     

    « On n’est pas pressées Ginette.

     

    « Si si, faut trouver une place Pour se garer. Allez hop hop !!!

     

    « Diiiites Giiiinette, quest-ce que vous avez pris au p’tit déjeuner ?

     

    « Ah ben de ç’temps là, par les froids qui courent, j’ai pris un café-grog préventif avec 2 cachets d’aspirine, parce que j’ai peur d’attrapqer un rhume.

     

    « Vous voulez dire que vous avez pris du rhum ?

     

    « Ouais Lucette ! Le rhum, y a rien de tel contre le rhume !

     

    « Et ben j’espère qu’on se fera pas arrêter par les gendarmes.

     

    « Pourquoi voudriez vous qu’on se fasse arrêter par la maréchaussée ?

     

    « Je sais pas moi. Une idée comme ça. … Au fait Ginette, est-ce que vous avez un éthylo-test dans la voiture ?

     

    « Un quoi ?

     

    « Je disais : Avez vous un éthylo-test dans la voiture.

     

    « Hein ? … Qu’est ce que vous voulez que j’ais ?

     

    « Un éthylo-test Ginette.

     

    « Cékoiça un, … stylo-test ?

     

    « Pas un stylo-test, Ginette, un éthy lo test.

     

    « Un nez pile au test ??? … N’importe quoi !! Kécékça encore ? On a le nez qu’on a et pis c’est tout !!!

     

    « Mais non Ginette, ça a rien à voir avec le nez !

     

    « Ça à voir avec quoi alors ?

     

    « Avec l’alcool.

     

    « Comment ça avec l’alcool !

     

    « L’éthylo test Ginette, c’est un appareil qui sert à mesurer, … enfin, à savoir si vous avez bu de l’alcool avant de conduire.

     

    « Et pourquoi qu’on aurait besoin de ça ? Qu’est ce que ça peut faire qu’on ait bu ? Hein ?

     

    « Ben pasque c’est dangereux Ginette.

     

    « Dangereux ? Tu parles ! … Moi, personnellement, je conduis bien mieux avec un p’tit verre de Porto que sans ! Croyez moi Lucette.

     

    « Beeeen, c'est-à-dire que, … avec le Porto, je sais pas, mais, présentement, avec le rhum, … j’ai un doute.

     

    « Ça veut dire quoi ça ?

     

    « Ben, ça veut dire que, … J’AI PEUEUEUEUEUR !!!!! … C’est  plutôt moi qu’aurait besoin d’un petit coup de rhum ! … BEUEUEUEUH !!!!

     

    « Poule mouillée va !!!!! … Allez, rassurez vous, on est arrivées !!!

     


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