•  

    « (Tiens, quèsque que c’est que ce truc ? Ma parole, on dirait Lucette ! … Quèsqu’elle a ? Elle en a … de drôles de gants ! … Mais oui, mais oui, c’est Lucette). … Lucette ! … Luceeette !!!

     

    « Hein ? Quoi ?

     

    « Lucette, je me trompe pas, c’est vous ?

     

    « C’est moi oui. Mais vous, vous êtes qui ?

     

    « Ben Ginette tiens ! Vous me reconnaissez pas ?

     

    « Pas vraiment. Je vous connais pas cette tenue.

     

    « Ben quèsqu’elle a ma tenue ? C’est une moumoute blanche avec des nounours et des flocons de neige, parfaite par les temps qui courent. Et puis j’ai mis un joguingue que je me suis acheté en solde, un beau joguingue  orange par-dessus mes mi bas. Voilà, c’est moi Ginette Lucette.

     

    « Aaaah alors Ginette, c’est bien vous. Bonjour Ginette.

     

    « Bonjour Lucette. Et ben dites donc, vous êtes drôlement attifée vous. J’ai eu du mal à vous reconnaître.

     

    « Et ben, moi aussi Ginette, j’ai eu du mal, 

     

    « Ça m’étonne pas, on vous reconnaît à peine. Si ça se trouve c’était pas vous !

     

    « Pas moi ?

     

    « Ouais ! Ce matin, dans la glace, si ça se trouve c’était pas vous que vous avez vue Lucette ! Ho ho ho ! Vous vous êtes pas reconnue dans la glace ! Ho ho ho !

     

    « Pas reconnue dans la glace ? … Comment que vous savez ça Ginette ?

     

    « Ben à vous regarder tiens ! Avec votre moumoute verte qui doit sûrement recouvrir une mini jupe violette, vos collants de laine rose, vos mini-bas bleus  et votre bonnet jaune enfoncé jusqu’aux yeux et aux oreilles, on peut pas vous louper ! Pourtant, un truc comme ça, ça pouvait être que vous Lucette. … Et pis cette paire de gants blancs qui vous monte jusqu’aux coudes, à part les couleurs, on peut pas deviner au premier ras bord !

     

    « Des gants ? J’ai pas de gants Ginette !

     

    « Comment ça vous avez pas de gants !

     

    « Non, j’ai pas de gants !

     

    « Ben ça, là, c’est quoi ? Vous avouerez que c’est une drôle d’idée, de mettre des gants longs comme ça pour aller faire ses courses ! C’est des trucs qu’on portait dans le temps pour sortir dans le grand monde !!! … Et pourquoi les avoir mis pardessus vos manches de moumoute ? hein ?

     

    « Y sont pas par dessus Ginette, les manches de ma moumoute, on les a coupées !!

     

    « Quelle drôle d’idée !!

     

    « Ben y  pouvaient pas faire autrement tiens !

     

    « Y pouvaient pas faire autrement ? Qui ça … Y ?

     

    « Les infirmiers, les docteurs, est ce que je sais moi ?

     

    « Les infirmiers, les docteurs ! C’est quoi cette histoire ? Quèsque vous me chantez là Lucette ?

     

    « Ben vous le savez puisque vous venez de me le dire Ginette !

     

    « Moi ? Non ! Quèsque je vous ai dit ?

     

    « Vous m’avez dit : « Dans la glace », ça prouve que vous savez.

     

    « Mais que je sais quoi à la fin bougre de satanée Lucette ?

     

    « Ben que j’étais dans la glace !

     

    « Dans la glace ? Vous vous êtes emplafonnée dans vot’miroir ? Ah ben ça, ça m’étonne pas, vous avez du vous faire peur, nippée comme vous êtes ! Ho ho ho !!!

     

    « Non non non Ginette, c’est pas ça du tout !

     

    « Non ?

     

    « Non ! … Ça m’est arrivé dans la rue.

     

    « Dans la rue ? C’est bizarre, y a pas de miroir dans la rue. … A moins que ça soye en vous mirant dans la vitrine du boulanger ! Ho ho ho !

     

    « Ginette ! C’est pas drôle, d’autant que c’est pas ça du tout non plus.

     

    « Pas ça ? … Mais alors quoi ? Quèsqu’y vous est arrivée Lucette ?

     

    « Et ben ça m’est arrivé au pont, si vous voulez tout savoir.

     

    « Au pont ? Y a pas d’miroir au pont Lucette ! Quèsque vous avez encore inventé comme histoire? Et quel est le rapport avec vos gants bizarres là ?

     

    « Je vous ai déjà dit que c’étaient pas des gants Ginette !

     

    « Bon bon D’accord Lucette !, alors c’est quoi ?

     

    « Des plâtres Ginette.

     

    « Des plâtres ?!! … M’enfin Lucette, quèsque ça veut dire Des plâtres !

     

    « Ça veut dire  que c’est des plâtres Ginette. C’est des plâtres qu’on m’a mis à l’hopital d’où je reviens.

     

    « Vous revenez de l’hôpital ? Mais quèsqu’y vous est arrivé ?

     

    « J’ai raté le pont !

     

    « Quoi ??

     

    « J’ai raté le pont Ginette.

     

    « Raté le pont !!! Mais comment que vous avez fait votre compte ? Large comme il est le pont, et étroite comme vous êtes, vous pouvez pas le manquer !! … Aaaaaah j’y suis ! Vous avez eu un accident d’auto ! Mais vous étiez avec qui ?

     

    « Avec personne Ginette, j’ai raté le pont toute seule, c’est tout.

     

    « Toute seule ? A pied ?

     

    « Oui !

     

    « Mais comment peut-on ? Toute seule Lucette, on peut pas rater le pont de Potinville !

     

    « Si Ginette, on peut. La preuve.

     

    « Comment que vous avez fait votre compte ?

     

    « Ça a commencé devant l’épicerie du bas du bourg, …

     

    « Celle de Vincent Poursan ?

     

    « Oui, …

     

    « Mais elle est … à au moins cent mètres du pont Lucette !

     

    « Justement Ginette, c’est à cause de ça.

     

    « Ah bon ? Quèsqu’y s’est passé ?

     

    « Ben vous vous rappelez qu’il a neigé samedi dernier ?

     

    « Evidemment Lucette ! C’est même pas encore fondu. Vous me prenez pour une cruche ?

     

    « Loin de moi cette idée Ginette. Mais cette satanée neige a légèrement fondu lundi, et mardi, il a fait un froid de chien et du coup, le trottoir était verglacé.

     

    « Ouais ! Même que les cantonniers, ces feignants, y z’ont pas nettoyé.

     

    « C’est pas à eux de le faire Ginette, chacun doit balayer devant sa porte. Toujours est-il que mardi matin de bonne heure, j’allais chercher mes œufs chez la fermière, …

     

    « La Gisèle ?

     

    « Oui, chez la Gisèle.

     

    « Quelle papoteuse celle là !

     

    « Peu importe Ginette. Donc j’allais chercher mes œufs quand tout à coup, en passant juste devant chez Poursan qu’avait pas nettoyé sa neige, j’ai dérapé.

     

    « Ah ! … Et ?

     

    « Et ben là, tout s’est enchaîné Ginette.

     

    « Normal, vous aviez pas mis de chaînes Lucette.

     

    « Hein !

     

    « Non rien. Enchaînez Lucette ! Enchaînez ! (Pfffffff !!!).

     

    « Alors là, comme la rue est en pente, je suis partie en glissade. D’abord sur mes pieds, puis très rapidement sur mes fesses !

     

    « Hooooo !?

     

    « Oui Ginette. Je prenais de la vitesse, et puis je me suis mise à tourner cul par dessus tête, comme une boule, ...

     

    « De neige évidemment.

     

    « Oui, mais je pouvais pas me diriger !, alors du coup, j’ai pas pu tourner pour prendre le pont, et j’ai tapé le parapet à l’endroit ousqu’il est pas haut, là, j’ai basculé pardessus et je me suis retrouvé dans, …

     

    « Dans l’eau froide pardi ! Ma pauv’lucette ! … (Hmpffffff !)

     

    « Hélas non Ginette, pas dans l’eau.

     

    « Comment ça pas dans l’eau ? Y a ben d’l’eau sous l’pont à c’t’endroit !

     

    « Pardon Ginette ! … Y en avait !

     

    « Ah bon ? Y en a plus ?

     

    « Siiiii Ginette ! Mais elle avait gelé ! J’suis tombée sur de la glace et paf, … les deux bras !

     

    « Les deux ?

     

    « Les deux Ginette. Et j’ai du taper avec la tête, parce que je me suis réveillée à l’hôpital.

     

    « Aaaaah ! Ben ça explique pourquoi je vous avais pas vue. … Ma pauvre Lucette ! Quèsque vous allez devenir ?

     

    « Justement, je venais chez vous pour quêter de l’aide Ginette.

     

    « Quêter ? … Quêter Quêter Quêter, … eueueueuh, faudrait voir à voir.

     

    « Demander assistance Ginette si vous préférez.

     

    « Ah bon !  Je préfère Lucette, je préfère. Pas de problème, je vous assisterais quand vous voudrez. Vous avez qu’ à m’inviter chez vous pendant votre convalescence, ça me fera des vacances. Allez Lucette en route !

     

    « Merci Ginette, c’est gentil.

     

    « Et pis j’y pense tout soudain Lucette.

     

    « A quoi ?

     

    « Ben dites, vous avez quand même des gants pardi !

     

    « Comment ça ?

     

    « Ben le plâtre, c’est chauffé, et par les temps qui courent, c’est pas du luxe. Ho ho hoho !!!!  Allez on y va !!!!

     

     

     

    (A suivre)

     


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  •       Le poète a dit, c’était Alphonse de Lamartine crois-je, : « Objets inanimés avez-vous donc une âme ? » … Et bien, je ne suis  pas loin de penser comme lui, à cette exception près que moi je crois que cette âme est noire ! … Parfaitement, certains objets ont l’âme noire comme celle des cons. (Des humains en quelque sorte !). Je vous avais déjà raconté que mes chaussettes m’en voulaient, pour une raison que j’ignore, et que tous les matins, ou presque, elles se débrouillaient pour que la pointe de mon pied s’enfile directement dans le talon … !!! Grrrrrrr !! Les gueuses ! Rrrrrrrr !
          Et bien je crois que les mules, c’est pareil. Elles m’en veulent les garces. ... hein ? … Mais non ! Je n’ai pas de mules bâtées, je vous parle des mules qu’on enfile à ses pieds, et là, en l’occurrence, ce sont les mules qui s’enfilent à MES pieds personnels. Je vous explique, et vous me direz si ça ne vous arrive pas à vous. Alors voila : à chaque fois que je prends ces sacrées mules, pour ne pas prendre une écharde dans le pied, (et oui, dans la chambre, c’est du parquet, et, non, il n’est pas mal entretenu, mais il faut faire attention avec les anciens parquets, ou plutôt les parquets anciens), bref, je mets mes mules pour circuler dans ma chambre et quand je m’habille, comme tout un chacun, je mets un pantalon. Il me faut pour ce faire quitter d’abord une première mule, enfiler la première jambe de pantalon et ensuite réenfiler la mule que je viens de quitter. … Vous suivez ? (parce que je ne vais pas répéter hein !) Donc c’est ce moment là que choisit la mule pour se déplacer et quand je la cherche de la pointe de mon gros orteils, … elle n’est plus là où je l’avais laissée, soit qu’elle s’est avancée, soit qu’elle ait pivoté d’un quart de tour. Vous me direz : « Elle n’est pas bien loin ! » Certes ! vous répondrais-je, mais elle est beaucoup plus loin pour un aveugle que pour un voyant ordinaire. (Non non, voyant ordinaire, ça n’est pas péjoratif dans ma bouche, c’est seulement une constatation. C’est tout !.) Bref, il me faut un certain temps pour que mon pied retrouve son appartement. Vous imaginez la gym… sur un pied !!!! Et en plus il faut recommencer l’opération pour enfiler l’autre jambe de pantalon. … !!! … Parfois s’habiller c’est du sport. Mais y a encore plus bizarre … et oui, c’est possible. La salle de bain, et principalement le lavabo  … ce week-end, il ne m’a pas aimé, et je ne sais pas pourquoi. J’étais juste devant lui, et je devais ouvrir le robinet. Normal quand on veut se laver les dents me direz vous. Mais voilà…  J’avais dans une main, un bout de papier qui m’encombrait. Alors je décide de le mettre dans la poubelle de salle de bain, poubelle qui, comme chacun sait, est plus petite qu’une corbeille à papier ordinaire. Or donc, je me penche sur ma gauche, et sans regarder, (…et pour cause !), je tends le bras, trouve la poubelle au hasard et je laisse tomber le bout de papier à l’intérieur. Réussite complète ! Super ! Je me redresse et je tends alors la main pour ouvrir le robinet, et bien vous me croirez si vous voulez, il avait disparu le bougre ! Et a sa place je trouve le flacon distributeur de savon liquide. Je le renverse évidemment !! … Roooooooo ! … Grrrrroarrrr ! « Qu’est ce qu’il fout là lui ? » me dis-je, « D’habitude il est à gauche du robinet ! » Alors je tâte vers la droite, et que croyez vous qu’il arrive ? … Et bien je trouve le robinet !!!
    CE SALOPARD DE ROBINET S’ETAIT DEPLACE VERS LA DROITE !!!!! ET AVEC LE LAVABO SON COMPLICE EN PLUS !
          Ça m’a énervé pour la journée ! Je sais, d’aucuns me diront : « Tu n’avais qu’à allumer la lumière, t’aurais vu tout de suite que le robinet s’était déplacé ! » … Sauf que j’y ai pensé, vous pensez bien ! Mais le tube au dessus du lavabo, et bien quand j’appuie sur l’interrupteur, il n’éclaire rien, et pourtant il marche, en posant la main dessus, je sens bien qu’il est chaud !! Alors ? Comment vous expliquez ça bande de petits malins ???... …
    « C’est parce que tu es aveugle mon chéri tiens ! »… Hein ? Qui est là ?
    « C’est moi, Tsitsi ton épouse bien aimée. » Ah c’est toi !
    « Oui, et je te rappelles que tu es aveugle depuis 16 ans ! » (Ça fait un bail !)
    AAAAAAAH !!! ÇA EXPLIQUE !!!!
    « Oui, mais toi, ça s’arrange pas ! »
    « Ouais ! N’empêche, les objets inanimés sont animés de mauvaises intentions à mon endroit, et peut-être même à mon envers. Foi d’Emil !!!!!
                                                                           C’EST TOUT !!!!

     


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          Je reviens à mes souvenirs d’enfance, et je vais vous parler de mes débuts dans la vie. Je vous ai dit que j’étais né à la maison et pas à l’hôpital, ni dans une clinique. Alors je vous décris la maison. C’est une maison de village avec un étage et un grenier. D’un côté, elle est bordée par une cour donnant sur un garage, (celui du propriétaire ; mes parents étaient locataires), et de l’autre côté, elle est mitoyenne avec l’ancien bistrot de la mère Lavergne. (Je peux citer son nom, elle est morte depuis longtemps, et puis elle n’a pas de descendants connus.). C’est une maison que je qualifierais de carrée, car dans mon souvenir elle me semble aussi longue que large. Quand on la regarde de face, il y a une porte d’entrée au milieu de la façade qui donne sur un couloir qui la traverse de part en part, jusqu’à un perron de 3 ou 4 marches qui descend sur une cour. Au fond de la cour, il y a la cabane en bois, chère à « Cabrel  », alias Laurent Gerra. (La cabane au fond de la cour, avec le papier journal, et tout, et tout.) Comme dit Tsitsi, mon épouse bien aimée, : « Alors, déjà, tu avais les articles de la « nouvelle République » imprimés sur les fesses !! » … Ben ouais !).

     

    De chaque côté de ce couloir, il y a 4 pièces, 2 à droite, et 2 à gauche. Du côté droit, (ou gauche selon que l’on emprunte le couloir dans un sens ou dans l’autre),les pièces sont séparées par l’escalier qui monte à l’étage, où la répartition des chambres est la réplique du rez-de-chaussée.

     

           Papa, qui était vétérinaire, avait acheté la clientèle à la veuve du prédécesseur, et il avait loué cette maison à la mère Charpentier, la veuve. Je l’appelle toujours la « mère » Charpentier, car une querelle, dont j’ignore encore aujourd’hui, les origines, a envenimé les rapports entre mes parents et elle. (On l’appelait même de temps en temps : la « vieille ! ».). Elle était la tenancière de l’hôtel du cheval blanc, quasi mitoyen de l’église. Il faut dire qu’ à l’époque, déjà, elle n’avait plus guère de clients, hormis les jours de foire.

     

          A ce stade de mon récit, me revient en mémoire l’histoire du « Diable ». Je m’explique… :

     

    Une fois, sans doute les discussions avec la « vieille » avaient-elles du s’envenimer plus que de coutume, et  Papa avait mis le phonographe devant la fenêtre ouverte, avec sur le plateau le disque (78 tours) de la chanson, d’Andrex, (ou d’un autre, ma mémoire est incertaine), chanson restée dans les souvenirs des plus anciens d’entre nous : la Caissière du Grand-Café. Pour mémoire quelques paroles : … :

     

    Elle est belle, elle est mignonne,

     

    C’est une bien gentille personne,

     

    Avec son chignon qu’est toujours bien coiffé,

     

    C’est la caissière du Grand-Café !!

     

          Du coup, en face, la « Vieille » a répliqué en mettant  une vieille poupée toute dépenaillée à sa fenêtre, en représailles. Alors, pour ne pas être en reste, Papa a sorti son diable. Un diable horrible, avec une barbe noire, des cornes et un trident, qu’on lui avait offert pour un de ses noëls ; un diable qui jaillissait hors de sa boite quand on l’ouvrait. (Note de Tsitsi : «  ça c’est signé ! » Elle est parisienne, elle, elle ne sait pas la province !!).

     

           C’était la GUERRE !!!

     

          C’était aussi toute une époque, car en ce temps là, la maison n’avait pas l’eau courante, il fallait aller chercher l’eau au puits de la mère Lavergne, qui était, elle,  plus sympathique que la « vieille. » Et oui, l’eau courante n’a été installée dans la commune qu’en 1953 … La préhistoire, pour la majorité des blogueurs « ».

     

          C’est aussi dans cette maison qu’un jour de chandeleur, alors que Maman nous apprenait à faire tourner les crêpes dans la poêle, j’ai réussi à faire tomber la mienne dans le pot de chambre qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Et c’est là aussi, que j’ai goûté des  vers de terre, et que j’ai avalé de l’eau de javel, ce qui a permis à un voisin de me brandir par les pieds, pour me faire vomir, comme au jour de ma naissance. (j’ai du brailler comme un âne !!!!). Renote de Tsitsi : Sympa le voisin … : Brûlé à l’aller, rebrûlé au retour !!

     

          C’est encore dans cette maison que Papa nous refaisait la mise en plis que le coiffeur avait, selon lui, ratée … ! Nous avions les cheveux longs,  c’est ainsi que, mon frère et moi, nous nous sommes retrouvés avec de superbes moustaches de mousquetaires … !!! Je ne sais pas si c’est pour laver ses dessins qu’il nous a copieusement arrosés dans une lessiveuse à l’aide d’un arrosoir, une photo a immortalisé cet instant mémorable. Sur les deux gamins, il y en a un qui pleure, et un qui rit, Personnellement j’ai oublié qui est qui !! lol

     

                                           Emil Antic ! …(Le pôôôvre !)

     

    PS : Im me revient en mémoire le pourquoi de l’ »animosité » entre mes parents et la « vieille ». Calottine qu’elle était, elle n’avait pas apprécié que mes parents sympathise avecla brave mère Lavergne notre voisine, sous le fallacieux prétexte que cette pauvre veuve aurait eu, soit disant un amant !!! … Commérage de village sans doute, … et quand bien même fusse la vérité, hein !!!!

     


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  • Mes premières années.
           De mes premières années, je n’ai aucun souvenir, si ce n’est ce que mes parents m’ont raconté. A mon avis, si les nouveaux-nés n’ont aucun souvenir de cette période là, ça n’est pas par manque de neurone, mais plutôt parce que les neurones ne sont pas tous connectés. (Pourquoi croyez vous que presque tous les nouveaux-nés sont … blonds !!) Ben moi, je devais être blond, parce que mes 3 neurones n’ont pas été foutus de me laisser des souvenirs de cette période de ma couillonne de vie. En plus il paraît que c’est le meilleur d’une vie terrestre. Mais qu’est ce que je raconte moi ? Je laisserais à croire qu’il y aurait une autre vie que terrestre ! Que nenni ! Point d’autre vie que celle que nous passons sur terre, d’ailleurs je me demande comment on pourrait aller ailleurs ? Peut être … mais non !!
          Bon, je me suis encore égaré, revenons à mes moutons.
    Donc, je vous disais que je n’avais aucun souvenir de mes premiers jours, pas plus que de mes premières semaines ni de mes premiers mois. Sinon, je me rappellerais la tête d’ahuri qu’a du faire mon frère aîné quand il a pu passer sa tête par-dessus le berceau où je dormais du sommeil du, … eueueuh, de celui qui a avalé goulûment son biberon. Bref, mon frère JP a du se demander : « Qui c’est ce guignol qui ronfle là, dans mon berceau ?? ». Maman a du lui répondre quelque chose du genre : « ça n’est pas un guignol, c’est ton petit frère ! ne fais pas de bruit, tu vas le réveiller ! ». Et mon frère a du se retirer avec son « Youpala », (1), sur la pointe des pieds en maugréant que j’avais pas à dormir dans son berceau. Mon frangin, lui a démarré difficilement dans la vie. Lui, il est né chez Mèmère, la maman de maman. Et oui, lui non plus, il n’a pas entendu le fameux : « Poussez madame ! Poussez ! », et pour cause, il n’y avait pas de sage-femme, mais un toubib, les toubibs étant, eux, bien plus calme. De plus, il était prématuré, il est né à 6 mois . Mais non ! il n’avait pas 6 mois quand il est né, il est né après 6 mois de grossesse ! Faut suivre quoi !  Il était tellement petit, que le toubib a dit : « Ce n’est pas la peine de le nourrir ni de l’habiller, demain il sera décédé ! » (on était en1946). C’était le soir, et pendant que Maman s’était endormie, Mèmère s’était occupée du petit être. Elle l’avait placé dans une caisse, dite « à savon », elle l’avait enveloppé de coton hydrophile et l’avait veillé toute la nuit. Le lendemain, quand l’homme de la ‘faculté’ était revenu, le frangin vivait encore, alors le toubib avait dit sentencieusement : « S’il est encore vivant, il y a une chance de le sauver », et il s’en est occupé. Tout le monde en a pris soin, et aujourd’hui, le petit prématuré de 30 centimètres est devenu un grand garçon de presqu’1 mètre 80 (il me dépasse d’une tête), et en plus il n’est pas rancunier, il est toubib !!! Et bien, cette histoire, on me l’a racontée, je ne m’en souviens pas, (normal, je n’étais pas né), et mon frère ne s’en rappelle pas non plus. Nous n’étions peut-être pas plus gâtés en neurones, allez savoir.
          Mes premiers souvenirs se situent dans la maison natale. (A propos, Bamboula, ma petite sœur, … mais si je vous en ai déjà parlé, ma sœur, donc, je ne sais pas si elle aussi est née dans cette maison, mais nul doute que quelqu’un m’éclairera là-dessus). Donc, mes premiers souvenirs se situent dans cette maison sise derrière l’église, dans une petite rue. Je me souviens qu’il y avait une glycine sur l’angle de la façade. Mon plus vieux souvenir, maintenant que j’y pense, c’est une partie de youpala dans le couloir de l’étage. On a du se faire gronder pour avoir fait des marques sur le plancher. Je me souviens aussi, d’avoir vu le père noël un matin de Noël 51, ou peut-être 52. Et oui, mon frère, ma sœur et moi avons vu le père Noël. Oui Môssieur, par-fai-te-ment ! En chair et en os !! je vous narre. Figurez vous, que cette année là, Papa et Maman avaient oublié de mettre les tricycles sous le sapin. (horreur, malheur)) Vous imaginez le topo, les cris et les pleurs qu’il risquait d’y avoir. Alors que faire ? Et bien, avec ménagement, ‘On’ nous a prévenu, avant de pénétrer dans la pièce aux cadeaux, que le père Noël avait oublié les fameux tricycles, mais qu’il allait repasser, (sans la planche, mais avec ses rennes), dans la matinée pour les déposer,. Mais, évidemment, il fallait être très sage, sinon : pas plus de père Noël, ni de tricycles que de beurre en broche !! Donc, nous avons ouverts les petits cadeaux qui étaient là, en attendant l’arrivée du père Noël. … Et puis « IL » est venu. « IL » était grand, « IL » était vieux, « IL » avait une barbe blanche et une houppelande et aussi une hotte, exactement comme on nous l’avait décrit. Et puis « IL » nous a parlé, « IL » s’est excusé, et « IL » a déposé les vélos sous le sapin. JP et Annie étaient bouche-bée, moi aussi, mais, paraît-il, j’ai ajouté : « Le père Noël, il a la voix de tonton Christian ». Tonton Christian, c’était un parisien qui venait en vacances chez sa tante, une voisine, et que l’on avait déguisé, en hâte, en père Noël !!!
          Je vais terminer ce vieux souvenirs d’enfance en vous narrant cette histoire que nous ont contée nos parents. Un jour, Maman nous avait interdit, à mon frère JP et à moi, de ne pas toucher à … je ne sais quoi, sans doute cela devait il être dangereux pour nous, ou bien était-ce fragile, bref, l’interdiction était formelle. Maman vaquait à ses occupations, puis à un moment, elle passe près de la pièce où elle nous avaient laissés, et elle entend JP qui me disait : »Touches z’y, toi Atic ! ». (2). … Sans commentaire
                                                             Emil Antic … (et vieux c… lui-même ).
    (1) Youpala : (je ne suis même pas sûr de l’orthographe) C’est le premier véhicule pour enfant, ça se conduit sans permis . C’est un peu comme une chaise haute de bébé, mais basse et avec 4 roulettes et le bébé est assis dans  … comment dirais-je ? …une espèce de grand slip, accroché à l’armature de la chaise et avec les pied touchant le sol. Le gamin est ainsi suspendu debout, et quand il ‘tricote’ des pinceaux, il avance. Les roulettes étant mobiles dans toutes les directions, il peut aller à peu près partout dans la maison, sauf dans les escaliers. Enfin, ça dépend dans quel sens … lol
    (2) Et oui, mon frère était petit, il ne parlait pas encore très bien, et il ne prononçait pas bien les noms. Pas facile, à 3 ans, de dire Emil Antic …


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          Vous vous rappelez de votre naissance, vous ? Non n’est ce pas ! Et bien moi non plus ! Cela tend à prouver que tous les psy…trucs et tous les psy…choses, plus ou moins atteints de psychose, (et oui, les couillons ils ne le savent pas !), donc, tous ces couillons qui nous disent que la naissance est un traumatisme, (ils parlent même d’un « énôôôrme » traumatisme), n’en savent absolument rien. Personne ne se souvient de ce traumatisme. S’il y en avait un, on s’en souviendrait, non ? … Par contre  c’est sûrement un traumatisme pour les mamans, elles se souviennent de notre naissance, mais elles ne se souviennent pas de la leur. Vous verrez qu’un jour, ils installeront une cellule psychologique pour nouveaux-nés dans les maternités, et ce d’autant plus que l’anesthésie péridurale ne leur a pas permis d’installer une cellule psy pour les mamans !!!

     

          Bon, revenons à ma naissance. En ce 19 novembre, vous ai-je dit que je suis né le jour de la fête nationale de la Principauté de Monaco ? Oui ! Bon, enfin, un petit coucou à Albert. Bref, ce 19 novembre là, dans la nuit, maman fut prise par les premières contractions. On était en 1947, presque la préhistoire des maternités. (Oui, et bien ce n’est pas la peine de rigoler. Je sais que la moyenne d’âge sur les blogs avoisine la puberté, ce n’est pas la peine de croire que je suis gâteux sous prétexte que je vais atteindre l’âge canonique de 69 ans cette année. Non mais ! De mon temps, on respectait les anciens !). Mais je m’égare, je m’égare, et j’ai laissé maman en posture délicate. Donc, dans la nuit, maman ressentit les premières douleurs, on était en 1947, les maternités n’existaient pas, les hôpitaux étaient rares et lointains, surtout quand on habitait un petit village d’à peine 800 âmes. En ce temps là, on accouchait chez soi, aux bons soins du médecin de campagne et de famille par la même occasion. (Tiens, un beau zeugma !). Du coup, Papa appela le toubib, et Maman accoucha à la maison, à l’ancienne avec les linges propres et la bassine d’eau chaude. Pas de péridurale, pas de sage-femme, pas de halètement de chien. (Il n’y avait pas de cours d’accouchement sans douleurs). Comme je l’ai déjà dit, à cette époque, on accouchait « à l’ancienne ». En ce temps là, les femmes expiaient la faute originelle, vous savez ? Dans le temps, au Paradis ? Mais si !! Rappelez vous : la pomme, Adam qui la bouffe, sur les conseils plus ou moins éclairés d’Êve. Et puis Dieu, le patron, fâché qui chasse le couple de chapardeurs du Paradis en fustigeant Êve et lui disant : « Tu enfanteras dans la douleur !! ». (Il ne savait pas le bougre, que 10.000 ans plus tard, un gugusse inventerait la péridurale !!).

     

          Je m’égare encore ! En tout cas, ce matin là, vers 6 heures et demi, Maman mit au monde un très très beau bébé : Moâ ! Je ne garde pas un souvenir extraordinaire de ce jour, J’ai du, comme tout le monde, me retrouver la tête en bas, suspendu dans la main du toubib, et j’ai du recevoir la traditionnelle claque sur les fesses. (La première d’une longue série !). J’ai du crier, non, j’ai du hurler à en faire péter les tympans de mes chers parents, sans oublier le toubib, mais lui il l’avait mérité, c’est lui qui a commencé, c’est lui qui m’a frappé. Non mais ! D’ailleurs, s’il y a un traumatisme à la naissance, c’est sûrement la claque sur les fesses. Parce que l’histoire que racontent les psys… choses, cette histoire que le traumatisme serait dû au passage de la vie intra-utérine, à la vie extra-utérine, c'est-à-dire d’un milieu chaud, douillet, (pas David), et protecteur, à un environnement hostile. Tu parles ! Comme si le nouveau-né savait que cet environnement est hostile. Et puis, ils ne se rappellent pas, mais si on réfléchit un peu, la vie intra-utérine n’est pas si douillette que ça, vous vous imaginez vivre en circuit fermé dans le siphon des toilettes. Le liquide amniotique dans lequel baigne le poupon avant sa naissance regorge des déjections du petit amour, et en plus, il n’a pas intérêt à respirer !! Alors à tout prendre … ! Et puis aux jours d’aujourd’hui, le traumatisme serait plutôt dû au hurlement qui est le premier son qu’entend le nouveau-né, à savoir le fameux : « Poussez Madame ! Poussez Madame ! Poussez ! ». Cette phrase hurlée par une sage-femme hystérique me semble bien plus de nature à traumatiser un nourrisson. Enfin, moi, j’affirme que ce n’est pas la naissance qui m’a traumatisé. C’est probablement autre chose, mais n’anticipons pas.

     

                                                      Emil Antic …(et antédiluvien !)

     


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