• Cons's Story : Chapitre 24 !

     

    Chapitre 24.

     

     

     

          1589. Quand Henri 3 succombe à ses blessures, on cria bien : « Le roi est mort ! », mais on n’ajouta pas : « Vive le roi ! ». Les habitudes se perdraient-elles ? Nenni. Mais, «on», c'est-à-dire les hautes instances du royaume,  n’étaient pas d’accord sur le nom du successeur. Riri avait bien désigné son lointain cousin, Henri de Navarre, mais les catholiques n’en voulaient pas, car le navarrais était un protestant, converti plus ou moins au catholicisme, et puis redevenu protestant. Sans doute était-il de caractère changeant ! (Comme pour les femmes comme nous le verrons). Finalement il se convainquit qu’il valait mieux abjurer sa religion pour devenir roi de France. « Paris vaut bien une messe ! » dira-t-il. La ligue des catos ne le reconnut point, il ne put donc être sacré roi à Reims. Qu’à cela ne tienne, Henri alla se faire sacré à Chartres ! Non mais sans blague ! (C’était quand même pas une bande d’extrémistes qu’allait faire la loi !). …  Le voilà donc roi de France sous le nom de : Henri 4.

     

          Ce fut un roi bon vivant, on prétend qu’à sa naissance son père lui aurait frotté les gencives d’ail et de jurançon, ce qui lui aurait donné le goût de la bonne chère. Comme il aura aussi le goût de la bonne chair, (les femmes pas la messe), on se demande ce que son père a bien pu lui frotter … et avec quoi… !!! ?? En tout cas, il sentira l’ail toute sa vie, et il paraît même qu’il sera couvert de morpions des pieds à la tête, jusque dans la barbe, la moustache et les sourcils !!! Mais ça c’est peut-être des ragots.(Comme quoi, le morpion aime l’ail !).

     

          Coté action, il batailla contre les catholiques, contre les protestants, comme ses prédécesseurs, mais lui il finit par faire la paix, la vraie ! ça avait commencé par la formule : « Ralliez vous à mon panache blanc ! », pour se terminer par l’Edit de Nantes. (A ne pas confondre avec l’Edith Piaf !!). Ce célèbre édit, autorisait, grosso-modo, la pratique des différents cultes qui sévissaient à l’époque. C’était un énorme progrès, car cela allait mettre un terme aux guerres de religion. … Malheureusement pendant un certain temps seulement, l’humanité est ainsi faite, qu’elle défait toujours ce qui a été fait ! (Et lycée de Versailles, .. eueueuh non, … vice versa !).

     

          Henri voulut du bien pour son peuple. Il voulut que les paysans aient leur poule au pot tous les dimanches. C’est peut-être pour cela qu’il rattacha la Bresse au royaume. A l’époque, il ne pleuvait pas de cygnes, Hyacinthe Hennin, on ne connaissait pas !! (Et moi, je ne connais pas la recette … ! … Oui, je sais, honte à moi !!!)

     

          Et puis il eut l’excellente idée d’embaucher Sully. (Sully, avec un nom pareil, il ne pouvait que plaire au roi, lui qui écumait les dessus-de-lit de ces dames !!). Bref, ce bon Sully, placé aux finances, redressa le trésor qui partait en quenouille. En plus il favorisa l’agriculture par une formule magique qui révolutionna le monde paysan, il avait dit : « Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France».   (Il paraît qu’Henri 4 chercha longtemps les mamelles de la dénommée France … ! Elles ont du finir par sentir l’ail). Finalement, ce couple  de politiciens finit par faire du pays de France une puissance avec qui les autres nations  durent compter.

     

         Coté vie privée, vous aurez compris que le père Henri n’était pas au chômage. Il pratiquait le droit de cuissage. Il n’autorisait les mariages qu’à condition de tester la mariée le premier. Il y eut des grincements de dents, des fâcheries et des emprisonnements, mais dans l’ensemble, le roi arrivait à ses fins. (On ne comptait plus le nombre de morpions !). Enfin malgré son teint verdâtre, son haleine fétide et ses petites bèbêtes, il eut des conquêtes. Sa première épouse, Marguerite de Valois, la reine Margot, (Isabelle Adjani soi même). Il divorça parce qu’il voulait  épouser sa favorite Gabrielle d’Estrées, (pas un prix de beauté, d’après Tsitsi, mon épouse bien aimée), mais ça déplut à certains, puisque la Gabrielle mourut empoisonnée. (Comme je le dis souvent, on ne bricolait pas en ces temps farouches, et puis si on avait inventé les poisons, on n’avait pas inventé les experts !). Du coup, il se rabattit sur une princesse italienne, Marie de Médicis, dont le père était un gros créancier de l’état français. Ce mariage contribua donc à l’assainissement des finances du royaume, en épongeant la dette due à beau papa. Marie de Médicis donnera au roi Henri de nombreux enfants. (Dont le futur roi Louis 13, né en 1601). Et ceci lui laissera du temps libre pour aller butiner ailleurs. Il fit ainsi la connaissance d’Henriette de Balzac d’Entragues. Celle-ci complota contre lui, et donc, elle dût mal finir, mais alors très mal. Je n’ai rien trouvé à ce sujet.

     

          A part ça, c’est sous Henri quatre que commencèrent les premiers travaux dans Paris. On perça des nouvelles rues, on construisit le pont neuf. Il existe toujours aujourd’hui, il est moins neuf qu’à l’époque, mais toujours aussi solide. On n’oublia pas d’ériger une statue à la gloire du bon roi Henri. C’est également à ce moment que l’on vit naître les tapisseries des Gobelins et les grandes verreries. Et puis Champlain fonda Québec.

     

          Tout allait bien au royaume d’Henri IV, il préparait une guerre contre les Habsbourg ou les Espagnols, je ne sais plus, lorsque, un jour de mai 1610, le 14 précisément, rue de la Ferronnerie, il y eut un embouteillage… ! Normal me direz vous. Pas sur, en ces temps il n’y avait pas autant de circulation qu’aujourd’hui. Toujours est-il que ce 14 mai 1610, il y aura bientôt 400 ans, (comme pour le pont de Potinville), le carrosse royal fut coincé dans un embouteillage. Dans une cave, un embouteillage eut fait plaisir au père Henri, mais rue de la Ferronnerie, pas du tout !! En effet, profitant de l’immobilisation du carrosse, un grand rouquin, (à l’époque, un rouquin, c’était le diable), se pencha à la portière et frappa le roi de deux coups de poignard. (Les rois sont toujours frappés avec un poignard. Le couteau, c’est une arme pour tuer les petites gens). Ravaillac, il s’agissait de lui, fut arrêté sur le champ. On emmena le roi jusqu’au Louvres où il mourut quelques minutes plus tard. On en profita pour crier : « Le roi est mort ».

     

          Du coup, la guerre prévue pour le 19 mai n’eut pas lieu. (En 2003, les américains auraient du se rappeler de cet épisode de l’histoire de France, ça aurait évité les problèmes en Irak). Et le 27 mai on écartela François Ravaillac. Ça ne se passa pas aussi facilement qu’on eut pu le croire, car les quatre chevaux chargés de la besogne n’arrivèrent pas à disjoindre les membres du condamné. Il faut dire que le dénommé Ravaillac était une force de la nature, un costaud des épinettes. Alors pour procéder à l’exécution, on trancha dans le vif, c'est-à-dire qu’on tailla les tendons des quatre membres, et on réussit à démanteler le coquin de rouquin. …

     

    Ah mais ! … (Comme quoi, la persévérance est toujours récompensée !)

     

     

     

    C’est tout pour aujourd’hui. … à suivre.

     

    « Cons's Story : Chapitre 23 !Ras le bol ! »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 13 Avril 2016 à 10:41

    Le  droit de cuissage  ! En fait c'était comme un droit de préemption réservé au Roi.....Si c'était bon pour le Roi cela devait l'être aussi pour ses sujets !

    Et puis à l' époque on pouvait acheter du poison violent comme tu achètes une plaquette de Haschich maintenant, un traitement radical....

    Quelle époque ....

    Bonne journée.

    2
    Mercredi 13 Avril 2016 à 11:44

    Une époque pleine de délicatesse... dommage qu'on n'ait plus de rois chez nous aujourd'hui... quand on en avait marre on pouvait le décapiter, le poignarder ou l'empoisonner. Aujourd'hui on n'a que le droit de critiquer le président avant de l'élire à nouveau...

    Bonne journée les amis

    3
    Mercredi 13 Avril 2016 à 12:10

    je croyais que l'ail guerissait de tout, pas les morpions sans - doute ? toi qui connais par coeur cette époque. je suis étonnée que tu n'ais rien trouvé sur madame d'Entraigue, ça manque dans ton récit, y a du laisser-aller ! mdr!!!

    4
    bébéturbulent
    Mercredi 13 Avril 2016 à 16:33

    Aaaah Henri 3, celui qui je crois sautait les pages aussi vite que moi quand je lis un livre de Péguy !

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :