SUITE DU PRECEDENT.

 

« Au fait Ginette, vous étiez venue pour quoi déjà ?

 

« J’étais venue pour quelque chose ?

 

« Ben oui, on n’avait pas rendez-vous Ginette. Alors ?

 

« Et ben Lucette, je me rappelle plus. Qu’est ce que j’ai bien  pu venir foutre chez vous !

 

« Vous aviez besoin de quelque chose, et le coup sur la porte vous aura oté la mémoire ! … A moins que ça ne soye le remontant.

 

« Attendez que je me rappelle Lucette. J’ai sonné, je suis rentrée, et paf le coup de la porte ! … Redonnez moi donc encore votre remède miracle Lucette, ça va me revenir.

 

« Oui oui, tout de suite Ginette. … Voilà !

 

CLING ! CLING !

 

« Qué c’est qu’ça Lucette ?

 

« Des glaçons Ginette. Vous m’avez bien demandé encore un peu de remède miracle. ,non ?

 

« Oui, mais je pensais plutôt à la boisson moi !

 

« Ben c’en est Ginette, des glaçons à la bonne eau de Potinville.

 

« Alors Lucette, rajoutez un peu d’eau de vie de poire à William, je suis sûre que ma mémoire ne s’en trouvera que mieux .

 

« Si vous y tenez. Mais je crois pas que ça marchera.

 

« On verra. … Slurp ! Aaaah !

 

« Alors Ginette ? Ça vous revient t’y ?

 

« Je cherche Lucette, je cherche. … Raaaaaaah ça y est ! J’y suis. Faut que je vous raconte Lucette. Y m’arrive encore un de ces trucs !

 

« Quoi donc ? Qu’est ce qu’a bien pu vous mettre dans un état tel que vous avez pris ma porte dans la figure ?

 

« Un étatel ? Vous pouvez le dire Lucette. Ça a commencé ce matin quand j’ai allumé ma radio.

 

« Ah ?

 

« Oui Lucette. Vous savez que j’écoute la radio Europe 1 sur les grandes ondes ?

 

« Eueueueuh, oui, peut-être. Et alors ?

 

« Oui j’écoute toujours les grandes ondes parce que la modulation truc là, vous savez ?

 

« Oui la modulation de fréquence, la FM en quelque sorte.

 

« C’est ça Lucette. Et ben la, … eueueuh, FM comme vous dites, ça marche pas chez moi ! Enfin, des fois ça marche et pis des fois ça marche plus, ça dépend d’où ce que je me trouve. C’est très énervant vous savez Lucette.

 

« Oui oui, je me doute Ginette. Mais ça me dit pas ce que, …

 

« J’y viens Lucette, j’y viens. Faut savoir qu’avec les grandes ondes, ça use les piles plus vite. Vous avez pas remarqué vous Lucette ?

 

« Moi ? Non Ginette. La FM, elle marche bien chez moi.

 

« Ben vous avez de la chance. Bref ! Donc, ce matin, j’allume mon poste, vous savez le petit noir qu’est dans ma cuisine et que j’ai acheté exprès parce qu’il a les grandes…

 

« Z’ondes Ginette, j’ai compris. Mais qu’est ce qu’y vous est arrivé ce matin ?

 

« Si vous m’interrompez, je raconte pas.

 

« Si si Ginette, racontez !

 

« Bon. Donc ce  matin, j’allume mon poste, et v’là t’y pas qu’à peu près un quart d’heure après, le son se met à baisser. Alors qu’est ce que je fais ?

 

« Vous tournez le bouton et vous montez le son.

 

« Hein ? Comment que vous savez ça vous ?

 

« Ooooh ! Une idée comme ça Ginette. Et alors du coup, vous avez mieux entendu.

 

« Point du tout Lucette je-sais-pas-tout ! Que nenni ! Rien. Le son a continué à baisser.

 

« Ah ? Qu’est ce qu’y s’est passé ?

 

« Ben je me suis dit, ma radio est en panne.

 

« C’est probable Ginette. Alors ?

 

« Et ben alors, c’est là que j’ai eu l’idée d’Eugénie ! Vous savez l’Eugénie Raipas, celle qui s’était cru sourde.

 

« Non je vois pas Ginette.

 

« Mais si Lucette ! L’Eugénie Raipas qu’habitait en bas du bourg. Elle s’était cru sourde parce qu’elle avait éteint sa radio par mégarde.

 

« Aaaaah oui, Eugénie Raipas en bas du bourg ! Oui oui oui ! Alors y vous est arrivé la même chose, vous avez tourné le bouton du mauvais côté, et vous avez éteint votre poste.

 

« Non Lucette ! J’ai tourné  le bouton du bon côté, mais ma radio était en panne. Pasqu’ moi, je l’ai branchée sur une prise, et hop, elle s’est remise en marche.

 

« Aaaaah ! alors c’étaient les piles qu’étaient usées Ginette ! Voilà !

 

« Tout juste Auguste. Ma radio, c’est un transistor à piles et à fil. Donc j’ai pas été privée de radio.

 

« Elle est comme vous votre radio Ginette, elle aime pas le froid, sauf qu’elle, ça la fait rire.

 

« Hein ? Pourquoi que vous me dites ça Lucette ?

 

« Ben si votre radio a froid, on dit que le transi se tord !! Hi hi hi hi !

 

« Dites Lucette, ça va pas bien vous ! Qu’est ce que vous me faites là ?

 

« Hmpfff ! C’est rien Ginette, c’est nerveux. Et alors votre histoire, ça finit comment ?

 

« Ben là, j’ai compris que les piles étaient usées, alors je me suis dit : « Ginette, ma fille, quand tu iras faire tes courses, tu noublieras pas les piles ».

 

« Et vous avez oublié Ginette !!!

 

« Non point Lucette, c’est pire.

 

« Allons bon ! Qu’est ce qu’y vous arrivé en plus.

 

« Et ben vers 10 heures, je pars faire mes courses chez Stoc , …

 

« Carrefour-market Ginette, Carrefour-market.

 

« Hein ? Quoi ?

 

« C’est plus Stoc Ginette, c’est devenu Carrefour-market maintenant.

 

« Stoc, Carrefour-truc, toute façon, c’est au supermarché.

 

« Oui oui.

 

« Donc je fais mes courses et je cherche 2 piles pour mon petit poste. Et ben figurez vous Lucette, que j’en ai pas trouvées !

 

« Y a pas de piles à Carrefour-market ? Vous m’étonnez Ginette.

 

« Non non Lucette, y a pas 2 piles.

 

« Pourtant l’autre jour, j’en ai vues. Y avait des paquets de 4 et même des paquets de 6 !

 

« Mais pas des paquets de 2 ! Et moi, y me fallait que 2 piles pour mon petit transistor.

 

« Et ben fallait prendre un paquet de 4 Ginette.

 

« Ah non Lucette ! C’est de la vente forcée. Moi j’en voulais 2, je suis allée à la caisse et j’ai demandé 2 piles. Vous savez ce qu’on m’a répondu ?

 

« Non Ginette, je sais pas.

 

« On m’a répondu : « Le rayon des piles, c’est là-bas madame ! » Tel que !

 

« Roooooh ! Et qu’est ce que vous avez fait ?

 

« J’ai dit : « J’en viens, et, y en a pas ! » La caissière m’a dit : « Madame, il y a des paquets de 4 et de 6 piles ». … « Ouais, mais moi, y m’en faut que 2 ! » que j’ai répondu.

 

« Et alors, y s’est passé quoi ?

 

« Et ben je me suis pas laissée faire ? J’ai dit que si on m’obligeait à acheter 4 ou 6 piles quand j’en avais besoin que de 2, c’était de la vente forcée, que je me plaindrais à 60 millions de consommateurs, à Que Choisir et tout le toutim ! Bref, j’ai fait un tel esclandre qu’on a fini par m’envoyer le gérant du magasin et j’ai exigé qu’on me vende 2 piles prélevées d’un paquet de 4. Non mais sans blagues !

 

« Vous avez eu vos 2 piles ?

 

« Oui madame Lucette, j’ai mes 2 piles.

 

« Vous les avez gagnées de haute lutte Ginette. Mais comment que cette histoire vous a ramenée chez moi dans un état que vous vous êtes cognée dans la porte d’entrée. ?

 

« Beeeen, c’est que, … eueueuh, j’aurais besoin de vous Lucette.

 

« Ah ? Vous arrivez pas à mettre vos piles dans votre poste ?

 

« Eueueuh, non non , c’est pas ça Lucette.

 

« Ah ? C’est quoi alors ?

 

« Ben, quand je suis rentrée chez moi, j’ai ouvert mon transistor  Lucette, et là, vous le croirez pas.

 

« Si Ginette, si vous le dites, je le croirais !

 

« Et ben Lucette, des piles pour mon transistor, il en faut quatre !

 

« Quatre ?

 

« Oui i i i Lucette. Quatre. Vous vous rendez compte ? Du coup, y m’en manque 2.

 

« Ben oui Ginette, c’est mathématique, mais qu’est ce que je peux faire pour vous ?

 

« Ben j’ose pas retourner chez Stoc, …

 

« Carrefour-Market Ginette.

 

« Si vous voulez. Alors, j’ai pensé que vous pourriez y aller pour moi et acheter 2 piles pour mon poste. Y vont me reconnaître.

 

« Et ben y a pas de problême Ginette, je peux faire ça pour vous.

 

« Ooooooh merci Lucette ! … Mais surtout, vous laisser pas faire ! Parce qu’y vont essayer de vous fourguer un paquet de 4 piles…

 

« Qu’y z’essayent !

 

« Y z’essaieront Lucette, y z’essaieront.

 

« Et ben y tomberont sur un bec, foi de Lucette ! Et ça sera pas pile poil !

 

« Merciiii ma Lulu, ma Lucette ! MERCI !!!!!!