• Ce satané Rolf quand même , il ne manque pas d’air. !
                J’ai entendu cette histoire, au radio-réveil, un certain matin (pour ne pas dire un matin certain), alors que Tsitsi, mon épouse bien aimée, et moi «grasse-matinions» de concert. (Oui, je ne vois pas pourquoi je n’inventerais pas, moi aussi, des néologismes, et je trouve que le verbe : «grasse-matiner» devrait exister !) …
                Donc, ce matin là, nous grasse-matinions gentiment, alors que le radio-réveil débitait son lot de fadaises matino-habituel, lorsque soudain mon attention fut attirée par une histoire que je qualifierais d’insolite. Je vais tenter de vous la narrer de mon mieux. (Je dis : tenter, car la grasse-matinée est un état peu propice à une attention vigilante, à moins que ce ne soit à une vigilance attentive). … Donc voilà les faits :
                Rolf, … je ne sais plus comment, un ressortissant allemand, (il n’y a pas de sotte nationalité) vient de porter plainte contre sa … «fiancée». « Pourquoi » me direz vous ? Et bien c’est toute la saveur de l’histoire, je vous narre.
                Ce brave Rolf donc, avait convié sa … « fiancée » à un dîner aux chandelles dans un gastro-restaurant. (Mais non !! Un gastro-restaurant c’est un restaurant gastronomique, pas un restaurant où l’on attrape  une gastro-entérite !!! … M’enfin !!) Le dîner se passa à merveille, tous les mets étaient succulents, le champagne de qualité et la soirée touchait à sa fin. Rolf raccompagna sa « fiancée » jusque chez lui dans sa luxueuse limousine, pour un dernier verre sans doute,  … et plus si affinité. … Mais voilà. … Une fois dans la chambre, la «soit disant fiancée» refusa tout net la botte que lui proposait gentiment ce galopin de Rolf. En un mot, elle ne voulut pas coucher !!! … Et vous ne savez pas sous quel prétexte ? … Non ?? … Et bien elle refusa la partie de jambes en l’air sous le fallacieux prétexte que Rolf avait 77ans et elle seulement 19 !!! Non mais quel toupet !!
                Du coup Rolf, lui, porta plainte contre cette «fiancée indélicate», pour rupture de contrat, arguant qu’il y avait un contrat moral entre eux, et qu’elle l’avait rompu sous couvert de discrimination lié à son âge. Rolf pense que la « Gretchen » n’a pas voulu coucher parce qu’il était trop vieux !! … Inconcevable, alors qu’il avait sans doute pris 2 pilules de Viagra !!!
    LOL LOL LOL et RE-LOL !!!
                                                                 Emil Antic …(ontradiction !)


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    SUITE DU PRECEDENT.

     

    « Au fait Ginette, vous étiez venue pour quoi déjà ?

     

    « J’étais venue pour quelque chose ?

     

    « Ben oui, on n’avait pas rendez-vous Ginette. Alors ?

     

    « Et ben Lucette, je me rappelle plus. Qu’est ce que j’ai bien  pu venir foutre chez vous !

     

    « Vous aviez besoin de quelque chose, et le coup sur la porte vous aura oté la mémoire ! … A moins que ça ne soye le remontant.

     

    « Attendez que je me rappelle Lucette. J’ai sonné, je suis rentrée, et paf le coup de la porte ! … Redonnez moi donc encore votre remède miracle Lucette, ça va me revenir.

     

    « Oui oui, tout de suite Ginette. … Voilà !

     

    CLING ! CLING !

     

    « Qué c’est qu’ça Lucette ?

     

    « Des glaçons Ginette. Vous m’avez bien demandé encore un peu de remède miracle. ,non ?

     

    « Oui, mais je pensais plutôt à la boisson moi !

     

    « Ben c’en est Ginette, des glaçons à la bonne eau de Potinville.

     

    « Alors Lucette, rajoutez un peu d’eau de vie de poire à William, je suis sûre que ma mémoire ne s’en trouvera que mieux .

     

    « Si vous y tenez. Mais je crois pas que ça marchera.

     

    « On verra. … Slurp ! Aaaah !

     

    « Alors Ginette ? Ça vous revient t’y ?

     

    « Je cherche Lucette, je cherche. … Raaaaaaah ça y est ! J’y suis. Faut que je vous raconte Lucette. Y m’arrive encore un de ces trucs !

     

    « Quoi donc ? Qu’est ce qu’a bien pu vous mettre dans un état tel que vous avez pris ma porte dans la figure ?

     

    « Un étatel ? Vous pouvez le dire Lucette. Ça a commencé ce matin quand j’ai allumé ma radio.

     

    « Ah ?

     

    « Oui Lucette. Vous savez que j’écoute la radio Europe 1 sur les grandes ondes ?

     

    « Eueueueuh, oui, peut-être. Et alors ?

     

    « Oui j’écoute toujours les grandes ondes parce que la modulation truc là, vous savez ?

     

    « Oui la modulation de fréquence, la FM en quelque sorte.

     

    « C’est ça Lucette. Et ben la, … eueueuh, FM comme vous dites, ça marche pas chez moi ! Enfin, des fois ça marche et pis des fois ça marche plus, ça dépend d’où ce que je me trouve. C’est très énervant vous savez Lucette.

     

    « Oui oui, je me doute Ginette. Mais ça me dit pas ce que, …

     

    « J’y viens Lucette, j’y viens. Faut savoir qu’avec les grandes ondes, ça use les piles plus vite. Vous avez pas remarqué vous Lucette ?

     

    « Moi ? Non Ginette. La FM, elle marche bien chez moi.

     

    « Ben vous avez de la chance. Bref ! Donc, ce matin, j’allume mon poste, vous savez le petit noir qu’est dans ma cuisine et que j’ai acheté exprès parce qu’il a les grandes…

     

    « Z’ondes Ginette, j’ai compris. Mais qu’est ce qu’y vous est arrivé ce matin ?

     

    « Si vous m’interrompez, je raconte pas.

     

    « Si si Ginette, racontez !

     

    « Bon. Donc ce  matin, j’allume mon poste, et v’là t’y pas qu’à peu près un quart d’heure après, le son se met à baisser. Alors qu’est ce que je fais ?

     

    « Vous tournez le bouton et vous montez le son.

     

    « Hein ? Comment que vous savez ça vous ?

     

    « Ooooh ! Une idée comme ça Ginette. Et alors du coup, vous avez mieux entendu.

     

    « Point du tout Lucette je-sais-pas-tout ! Que nenni ! Rien. Le son a continué à baisser.

     

    « Ah ? Qu’est ce qu’y s’est passé ?

     

    « Ben je me suis dit, ma radio est en panne.

     

    « C’est probable Ginette. Alors ?

     

    « Et ben alors, c’est là que j’ai eu l’idée d’Eugénie ! Vous savez l’Eugénie Raipas, celle qui s’était cru sourde.

     

    « Non je vois pas Ginette.

     

    « Mais si Lucette ! L’Eugénie Raipas qu’habitait en bas du bourg. Elle s’était cru sourde parce qu’elle avait éteint sa radio par mégarde.

     

    « Aaaaah oui, Eugénie Raipas en bas du bourg ! Oui oui oui ! Alors y vous est arrivé la même chose, vous avez tourné le bouton du mauvais côté, et vous avez éteint votre poste.

     

    « Non Lucette ! J’ai tourné  le bouton du bon côté, mais ma radio était en panne. Pasqu’ moi, je l’ai branchée sur une prise, et hop, elle s’est remise en marche.

     

    « Aaaaah ! alors c’étaient les piles qu’étaient usées Ginette ! Voilà !

     

    « Tout juste Auguste. Ma radio, c’est un transistor à piles et à fil. Donc j’ai pas été privée de radio.

     

    « Elle est comme vous votre radio Ginette, elle aime pas le froid, sauf qu’elle, ça la fait rire.

     

    « Hein ? Pourquoi que vous me dites ça Lucette ?

     

    « Ben si votre radio a froid, on dit que le transi se tord !! Hi hi hi hi !

     

    « Dites Lucette, ça va pas bien vous ! Qu’est ce que vous me faites là ?

     

    « Hmpfff ! C’est rien Ginette, c’est nerveux. Et alors votre histoire, ça finit comment ?

     

    « Ben là, j’ai compris que les piles étaient usées, alors je me suis dit : « Ginette, ma fille, quand tu iras faire tes courses, tu noublieras pas les piles ».

     

    « Et vous avez oublié Ginette !!!

     

    « Non point Lucette, c’est pire.

     

    « Allons bon ! Qu’est ce qu’y vous arrivé en plus.

     

    « Et ben vers 10 heures, je pars faire mes courses chez Stoc , …

     

    « Carrefour-market Ginette, Carrefour-market.

     

    « Hein ? Quoi ?

     

    « C’est plus Stoc Ginette, c’est devenu Carrefour-market maintenant.

     

    « Stoc, Carrefour-truc, toute façon, c’est au supermarché.

     

    « Oui oui.

     

    « Donc je fais mes courses et je cherche 2 piles pour mon petit poste. Et ben figurez vous Lucette, que j’en ai pas trouvées !

     

    « Y a pas de piles à Carrefour-market ? Vous m’étonnez Ginette.

     

    « Non non Lucette, y a pas 2 piles.

     

    « Pourtant l’autre jour, j’en ai vues. Y avait des paquets de 4 et même des paquets de 6 !

     

    « Mais pas des paquets de 2 ! Et moi, y me fallait que 2 piles pour mon petit transistor.

     

    « Et ben fallait prendre un paquet de 4 Ginette.

     

    « Ah non Lucette ! C’est de la vente forcée. Moi j’en voulais 2, je suis allée à la caisse et j’ai demandé 2 piles. Vous savez ce qu’on m’a répondu ?

     

    « Non Ginette, je sais pas.

     

    « On m’a répondu : « Le rayon des piles, c’est là-bas madame ! » Tel que !

     

    « Roooooh ! Et qu’est ce que vous avez fait ?

     

    « J’ai dit : « J’en viens, et, y en a pas ! » La caissière m’a dit : « Madame, il y a des paquets de 4 et de 6 piles ». … « Ouais, mais moi, y m’en faut que 2 ! » que j’ai répondu.

     

    « Et alors, y s’est passé quoi ?

     

    « Et ben je me suis pas laissée faire ? J’ai dit que si on m’obligeait à acheter 4 ou 6 piles quand j’en avais besoin que de 2, c’était de la vente forcée, que je me plaindrais à 60 millions de consommateurs, à Que Choisir et tout le toutim ! Bref, j’ai fait un tel esclandre qu’on a fini par m’envoyer le gérant du magasin et j’ai exigé qu’on me vende 2 piles prélevées d’un paquet de 4. Non mais sans blagues !

     

    « Vous avez eu vos 2 piles ?

     

    « Oui madame Lucette, j’ai mes 2 piles.

     

    « Vous les avez gagnées de haute lutte Ginette. Mais comment que cette histoire vous a ramenée chez moi dans un état que vous vous êtes cognée dans la porte d’entrée. ?

     

    « Beeeen, c’est que, … eueueuh, j’aurais besoin de vous Lucette.

     

    « Ah ? Vous arrivez pas à mettre vos piles dans votre poste ?

     

    « Eueueuh, non non , c’est pas ça Lucette.

     

    « Ah ? C’est quoi alors ?

     

    « Ben, quand je suis rentrée chez moi, j’ai ouvert mon transistor  Lucette, et là, vous le croirez pas.

     

    « Si Ginette, si vous le dites, je le croirais !

     

    « Et ben Lucette, des piles pour mon transistor, il en faut quatre !

     

    « Quatre ?

     

    « Oui i i i Lucette. Quatre. Vous vous rendez compte ? Du coup, y m’en manque 2.

     

    « Ben oui Ginette, c’est mathématique, mais qu’est ce que je peux faire pour vous ?

     

    « Ben j’ose pas retourner chez Stoc, …

     

    « Carrefour-Market Ginette.

     

    « Si vous voulez. Alors, j’ai pensé que vous pourriez y aller pour moi et acheter 2 piles pour mon poste. Y vont me reconnaître.

     

    « Et ben y a pas de problême Ginette, je peux faire ça pour vous.

     

    « Ooooooh merci Lucette ! … Mais surtout, vous laisser pas faire ! Parce qu’y vont essayer de vous fourguer un paquet de 4 piles…

     

    « Qu’y z’essayent !

     

    « Y z’essaieront Lucette, y z’essaieront.

     

    « Et ben y tomberont sur un bec, foi de Lucette ! Et ça sera pas pile poil !

     

    « Merciiii ma Lulu, ma Lucette ! MERCI !!!!!!

     


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  • DRIIINNN !


    « Lucette ! C’est m…


    BING !


    « Aïe aïe aïe ! Sacré bon sang de nom de dieu de b… !


    « GINEEETTE, ne jurez pas ! Qu’est ce qu’y vous arrive ?


    « Y m’arrive que je me suis cognée dans le chambranle de votre sacré nom de dieu …


    « Ne jurez pas Ginette ! Pas chez moi !


    « … de porte ! C’est votre foutue porte Lucette, je me la suis ramassée dans la goule ! Ouillouillouille !


    « Me voilà Ginette. Faites moi voir ça ! Ah ben dites donc, vous vous êtes pas loupée !


    « Dites plutôt que c’est votre porte à la noix qui m’a pas loupée. Aïe aïe aïe !


    « N’empêche, vous avez une sacré bosse au milieu du front Ginette.


    « C’est curieux ça, parce que votre foutue porte, je l’ai prise là, sur le coin de l’œil, là ousque ça fait le plus mal !


    « Ah ? Alors venez, je vais vous arranger ça.


    « Vous êtes infirmière à présent ?


    « Non, mais c’est Monsieur Emil qui m’a donné des trucs.


    « Ah ? Et lesquels ?


    « Ben par exemple, pour les coups comme celui que vous avez pris, on met un glaçon là où ça fait mal et hop, ça fait du bien et puis ça empêche les bosses.


    « Ah ? Alors dépêchons nous, parce qu’ je crois que je suis en train de bossuler…


    « Hein ? Vous quoi ?


    « Je bossule Lucette. J’ai une petite bosse qui commence à pousser, c’est une bossule. Si j’avais une bosse, je bosserais. Vous avez été instite oui ou non ?


    « Ben des fois, … je me demande. Asseyez vous là, je sors les glaçons.


    « Dépèchez vous, je commence à avoir sacrément soif, … eueueuh, je veux dire mal !


    « Voilà Ginette, tenez le glaçon sur votre bossule…


    « Aaaah ! C’est froid !


    « C’est le principe du glaçon Ginette. Ça refroidit, du coup ça calme la douleur et ça empêche d’enfler trop.


    « Oui, mais c’est froid !


    « On peut pas tout avoir Ginette. Mais votre front là, qu’est ce qu’y vous est arrivé ?


    « Où ça ?


    « Ben là, juste au milieu du front, vous avez un œuf !


    « Un œuf ? Ousque je me suis fait ça moi ? … Ah oui, c’était hier soir en me démaquillant.


    « Vous vous étiez maquillé Ginette ? C’est bien la première fois que j’entends ça !


    « Ben quoi ? J’ai pas le droit de me maquiller à présent ?


    « Si si Ginette, mais je croyais que ça vous plaisait pas.


    « Ouais, mais hier, j’ai eu des échantillons gratuits avec ma commande de la vitrine Féérique, alors j’ai voulu voir ce que ça donnait.


    « Et alors ? C’était magique ? Pasqu’avec vos verrues Ginette, faut que ça soye drôlement du niveau David Copperfield.


    « « C’est qui ça votre David machin-chouette ?


    « Un grand magicien Ginette, un grand magicien. Hi hi hi !


    « Aaaah ! Vous connaissez le nom du PDG de la Vitrine Féérique ? Vous êtes cliente aussi alors ! Lucette, Est-ce que vous avez essayé les échantillons de maquillage ? Qu’est ce que vous en dites ?


    « Rien Ginette, je suis pas cliente et donc j’ai rien essayé.


    « Mais alors c’est qui ce David là ?


    « Un grand magicien qui faisait disparaître un tas de chose.


    « Et ben, il aurait du faire disparaître mon lavabo tiens !


    « Pourquoi ça Ginette?


    « Pasque madame Lucette, mon foutu lavabo hier soir, pendant que je me démaquillais, il m’a littéralement sauté à la figure !! Voilà pourquoi !


    « Votre lavabo vous a sauté à la figure ? C’est pas possible Ginette !


    « Mais si Lucette, il l’a fait !


    « Mais comment ça ?


    « Ben c’est simple, il a suffit que je laisse tomber mon coton démaquillant, oui Lucette, j’utilise les cotons démaquillant de la Vitrine Féérique, c’est magique. Donc je fait tomber mon coton par terre, et ben au  moment ousque je me suis baissée, v’là t’y pas que le lavabo, PAF, y me colle un pain, là juste au milieu du front ! Voilà comment que je me retrouve avec un œuf au milieu du visage !!!


    « Ah mais oui Ginette, j’avais pas remarqué, votre nez a trinqué lui aussi ! Pfffff ! La bosse a grossi là aussi. C’est plus du maquillage qu’y va vous falloir ma pauvre Ginette, c’est du plâtre ! Pffff ! … Hi hi hi ! Est-ce que la Vitrine Féérique fournit la truelle ? … Hmpffff !


    « Dites donc vous, vous seriez pas en train de vous moquer d’une pauvre invalide ? Qui plus est, handicapée !


    « Non non Ginette, mais bosselée comme vous êtes, ça va pas être facile à arranger.


    « Ouais ! En tout cas, je sais pas ce qui se passe, mais en ce moment, les objets, je sais pas ce qu’y z’ont, mais on dirait qu’y m’en veulent !


    « Ma pauvre Ginette, ils ont même réussi à vous transformer en fée Carabosse ! Pfffff !


    « Ouais ! Je dirais même plus, en fée qu’a ras l’bol des bosses Lucette !


    « Puisque vous avez le moral dans les mi-bas Ginette, voulez vous un petit remontant ?


    « Ma foi Lucette, c’est pas de refus.


    « Un petit Porto ?


    « Houlala ! Vous auriez pas plutôt un Calva Lucette ?


    « Si si, j’en ai. … Tenez voilà juste une larme Ginette.


    « Un sanglot plutôt Lucette s’il vous plaît.


    « Ah ? … Voilà.


    « Pleurez encore un petit peu bon sang ! Je souffre moi.


    Glou glou glou !


    « AAAAAAAAH ! Voilà. Merci Lucette !


    « Et puis tiens, je m’en sers un aussi. On va trinquer Ginette.


    « Non non non Lucette, j’ai déjà trinqué avec votre porte, ça suffira  pour aujourd’hui. Slurp … ! Aaaaaah ça fait du bien !


    « Vous allez mieux Ginette ?


    « Nettement Lucette, mais je sais pas si c’est grâce à votre glaçon ou à votre calva.


    « Ce serait plutôt grâce au glaçon Ginette.


    « Et ben ma Lulu, c’est drôlement efficace. Et vous croyez que j’aurai pas l’œil de raie ?


    « L’œil de raie ? C’est quoi ça l’œil de raie Ginette ?


    « Ben c’est l’œil de raie quoi ! … Au beurre noir.


    « Pfffffff !


    « C’est comme ça que je la préfère la raie, au beurre noir. !!!!!!!


     A suivre

     


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  •  

    « Lucette Lucette Lucette !!!

     

    « Quèsque c’est ? … Ginette ?

     

    « Oui i i i Lucette, c’est moi!

     

    « Et ben ! Quèsqu’y vous arrive Ginette pour vous mettre dans cet état là ?

     

    « Houlala Lucette ! Vous devinerez jamais !

     

    « Quèsque c’est ?

     

    « Quèsque c’est quèsque c’est ? C’est une graaaande, que dis-je une grande ? Une immense nouvelle ma Lulu ! Un truc pas croyable qui m’arrive à moi ! Vous vous rendez compte ?

     

    « Ben à vrai dire Ginette, pas vraiment. C’est quoi cette nouvelle ? La naissance d’une petite nièce à vous ?

     

    « Pfououou ! Pas du tout Lucette ! C’est ben mieux qu’ça ! Allez devinez !

     

    « Une nouvelle dites vous ? Et c’est pas une naissance. Quèsque ça pourrait bien être ?

     

    « Devinez Lucette, devinez, ça commence par un J.

     

    « Un J ?

     

    « Oui oui, un J.

     

    « Beeeeen, … eueueueuh, je sais pas moi. … Un jouet ?

     

    « Un jouet ??? Non non non Lucette, j’ai passé l’âge  enfin quand même !

     

    « J’ai trouvé ! Un juste-au-corps Ginette ! Vous allez faire de la gym … !

     

    « Un justau quoi ?

     

    « Tau corps Ginette.

     

    « Je sais pas çe que c’est. … Et pis faire de la gym, … ça va pas non ? Vous voulez ma mort ? … Quoique … !

     

    « Quoique quoi ?

     

    « Ben quoique ça peut avoir un rapport, mais lointain, pasque c’est peut être un peu trop juste.

     

    « Ben je vois pas Ginette. Y a pas grand-chose qui commence par un J.

     

    « Eueueuh, … ouais  Lucette, vous avez peut être raison. Si ça se trouve, ça commence par un G.

     

    « Par un G ? C’est pas pareil Ginette ! … par un G, ça pourrait être un gilet par exemple.

     

    « Mais c’est pas ça Lucette !

     

    « Oui oui, je v’vous vois pas faire de la gym avec un gilet.

     

    « Pourtant je vous ai dit que ça avait un rapport lointain.

     

    « Alors Ginette, je vois pas !

     

    « Vraiment pas ?

     

    « Non non .

     

    « Pourtant ça devrait se voir !

     

    « Ah bon ? Vous l’avez sur vous ?

     

    « En quelque sorte Lucette, en quelque sorte.

     

    « Aaah ? Ben, … eueueuh, vous avez toujours votre blouse, vos mi-bas et vos espadrilles ordinaires, y a rien de changé Ginette Je donne ma langue au chat !

     

    « Sûr ?

     

    « Sûre Ginette, je trouve rien.

     

    « Et ben tenez vous bien Lucette ! … Non ! Tenez vous mieux plutôt ! Je vous le donne en mille Emil, … J’AI MAIGRI Lucette !!!! J’ai maigri !

     

    « Ah bon ???

     

    « Parfaitement Lucette, j’ai maigri, ma bascule, Chantal, vous savez ? … Et ben ce matin, elle m’a dit texto : « Vous avez perdu 2kilos !   … C’est t’y pas beau ça Lucette ?

     

    « Wouf ! … C’est pas croyable !!!! Mais vous inquiétez pas, en cherchant bien, on va les r’trouver Ginette. Hi hi hi !

     

    « Incroyable, hein Lucette ! Vous vous rendez compte ? 2 kilos !!!

     

    « Pfuiiiitt Ginette ! … Mais votre devinette, c’était introuvable.

     

    « Vous trouvez ?

     

    « Oui Ginette, je pouvais pas trouver.

     

    « Vous voulez dire que ça se voit pas ?

     

    « Ben, … eueueuh, … si, un peu, mais …

     

    « Comment ça un peu ?

     

    « Non non Ginette, ça se voit, mais c’est votre façon de me faire deviner !

     

    « Comment ça ?

     

    « Ben vous me dites que votre bonne nouvelle, ça commence par un J, et pis après vous me dites que ça commence par un G. Moi j’y comprends plus rien.

     

    « Pourtant c’était facile, « j’ai maigri », ça commence par un J, et aussi par un G.

     

    « Par un J, je suis d’accord, j’ai maigri, J apostrophe. Mais par un G, je comprends pas !

     

    « Parce que G, maigri bougre de Lucette ! Ho ho ho ho !

     

    « ??? … Woufff !!!

     

    « Héééééé oui Lucette, c’était pour que vous trouviez pas tout d’suite !

     

    « Et alors Ginette, vous avez fait comment pour les perdre ces 2 kilos ?

     

    « J’ai fait un régiiiime Lucette !!

     

    « Vous, un régime ?

     

    « Ouais Lucette, un régime de dragon.

     

    « Un quoi ?

     

    « Un régime dragonien Lucette.

     

    « Je me demande ce que vous appelez dragonien vous Ginette.

     

    « C’est simple Lucette. J’ai quelque peu modifié mes repas et j’ai diminué les quantités.

     

    « Ah bon ? Et vous avez réussi ?

     

    « La preuve Lucette, ça se voit !

     

    « Hum, oui si on veut.

     

    « Je veux Lucette !

     

    « Et ça consiste en quoi, au juste ce régime ?

     

    « Le régime Ginette est tout en nuance Lucette. Le matin, je petit-déjeûne léger : Un bol de café au lait, 3 croissants et 2 petits pains au chocolat.

     

    « C’est ce que vous appelez léger ?

     

    « Ben oui tiens ! Avant je prenais en plus : une boîte de paté Henaff et 3 œufs au plat, ou de la charcuterie. Ça dépendait de mon humeur.

     

    « Et le midi, vous faites quoi ?

     

    « Ah ben là, comme d’habitude, mais je réduis la quantité.

     

    « Vous réduisez la quantité ? … C'est-à-dire Ginette.

     

    « Ben c'est-à-dire que, … eueueuh, … par exemple, dans mon fameux «cassoulet Ginette» , je mets qu’une chipolata et une saucisse de Morteaux, et une livre de moins en haricot blancs. … Et en plus je diminue le sel, j’en mets que 4pincées.

     

    « Ah ben oui, là, ça devient plus raisonnable Gigi ! Et vous supprimez le dessert je présume ?

     

    « Eueueuh, pas tout à fait, vous présumez trop.

     

    « Ah bon ?

     

    « Ouais, je m’fais toujours une tarte, mais j’en mange que la moitié, maint’nant je garde l’autre moitié pour le soir. … Mais avant je prends quand même un bout de fromage, faut pas pousser non plus !

     

    « Et ben ! … Et le soir vous faites le jeûne ?

     

    « Ah le soir, c’est là que je réduit le plus. Je mange léger, très léger Lucette.

     

    « C'est-à-dire ?

     

    « Ben c'est-à-dire que, … eueueuh, … ! Ben tiens, devinez un peu ç’que j’ai mangé hier soir !

     

    « Hier soir ? Ben je sais pas moi Ginette !

     

    « Devinez un peu ! Ça commence par un S.

     

    « Par un S ? … Des sardines Ginette !

     

    « Non ! Meilleur que ça !

     

    « Des saucisses !

     

    « Non !  Meilleur que ça Lucette !

     

    « Du saumon alors !

     

    « Non Lucette !

     

    « Alors je sais pas Ginette !

     

    « Des petits Soiseaux.

     

    « Des petits soiseaux ? Cékoiça ?

     

    « 2 pigeons au p’tits pois avec un bocal de confis de canard !!! … Hmmmmmm ! J’aime ça le régime…

     

    « Et vous avez réussi à perdre 2 kilos avec un régime comme ça ? … Chapeau Ginette !

     

    « Hé oui Lucette, le tout c’est d’le faire avec modération

     

    « Et quèsque vous app’lez : « Avec modération » Ginette ?

     

    « Ben on mange qu’une fois le matin, une fois à midi et aussi une seule fois le soir. C’est tout ! … Et j’oubliais, je mange qu’une seule baguette par repas.

     

    « Et ben avec un régime comme ça, vos 2 kilos, y doivent pas être loin Ginette ! On va vous les retrouver ! … Et votre bascule, la prochaine fois que vous mont’rez dessus, elle vous dira,

     

    « Quoi donc  Lucette ?

     

    « AÏE AÏE AÏE OUILLOUILLOUILLE ! !!

     

    « Excusez moi Lucette, j’vous ai marché sur le pied ?

     

    « Non non Ginette , c’est le cri de votrebascule que j’imitais !!! C’est tout. !!

     


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    Ceci se passait l’année dernière, parce que cette année, des champignons, il n’y en a pas !!!

     

    « Ça y est Lucette, on est arrivées.

     

    « Ouaaah ! C’est chouette la forêt Ginette !

     

    « Faites attention en descendant, Je me suis garéée…

     

    « Aaaaaah !

     

    « … près du fossé. … Lucette ! Ça va ? Vous êtes où ?

     

    « Eueueuh, … je suis au fond du fossé, mais oui. Ça va à peu près. Dites Ginette, vous vous êtes garée vraiment très près du fossé ! Ouillouillouille !

     

    « J’ai essayé de vous prév’nir, mais vous êtes toujours plus vive qu’une anguille. Alors pas trop abîmée ?

     

    « Ben je me suis égratignée aux ronces, mais c’est pas grave.

     

    « Tant mieux Lucette, tant mieux.

     

    « Et heureus’ment qu’il n’a pas plu depuis 2 jours, y a pas beaucoup d’eau dans l’fossé.

     

    « Bon. C’est pas tout ça, on prend les paniers et on y va !

     

    « Où ça Ginette ?

     

    « Ben aux champignons espèce de Lucette ! On est v’nues pour ça !

     

    « Non Ginette, je veux dire où c’est t’y qu’on prend les paniers ?

     

    « Là derrière, parce que le coffre il est trop petit.

     

    « Ah ? Ben dites donc, y sont grands vos paniers !

     

    « Ouais, et le coffre il est petit ! Tenez, prenez celui ci et venez, je connais un bon coin. En route !

     

    « Bon bon. Vous pensez qu’on va en trouver beaucoup ?

     

    « Pour sûr Lucette, le temps s’y prête. Un coup de pluie et 2 jours de soleil, c’est ben le diable si on trouve rien. D’autant que Bébé Turbul en a trouvé plein. C’est dire !

     

    « Alors on va se régaler, hein Ginette !

     

    « Ouais ! Vous connaissez les champignons Lucette ?

     

    « Un peu Ginette, un peu.

     

    « Alors dans ce coin là, on devrait trouver des cèpes. Bolet, Bordeaux ou têtes de nègre ça va pulluler ! Et avec de la chance, Il y aura peut-être des girolles.

     

    « Ah oui, ça c’est bon dans l’omelette.

     

    « Bon alors on se sépare. Vous Lucette, vous avez qu’à prendre par là, et moi j’irai par ici.

     

    « Par là ? Vous êtes sûre Ginette ?

     

    « Ouais Lucette, pas de problème je vous dis, y va y en avoir. Y aura qu’à s’baisser pour remplir vot’panier. En route mauvaise troupe !

     

    « Maiaiais, … Ginette !

     

    « Quoi ?

     

    « Eueueuh, y a plein de, … eueueuh, de grandes herbes, et y a peut-être des ronces, j’ai pas envie de déchirer ma jupe Gineeette.

     

    « Bah, courte comme elle est, ça risque pas ! Allez poule mouillée, cherchez les champignons !

     

    « Oui, mais je vais plutôt aller par là.

     

    « Bon, si vous voulez. De toute façon, y devrait y en avoir aussi par là. Allez à tout à l’heure.

     

    « Eueueuh, … dites Ginette, vous vous éloignez pas trop ! Hein !

     

    « Meueuh non Lucette, je suis là. Et puis vous avez votre sifflet. Si vous vous perdez, hop, un coup de sifflet, j’vous répond et on se retrouve. Y a pas d’lézard.

     

    « Eueueueuh, … oui. Maiais Gineeette, …

     

    « Quoi encore !

     

    « Beeen, j’ai oublié mon sifflet.

     

    « Hein ?

     

    « Oui Ginette, on est parties tellement vite que j’ai oublié.

     

    « M’enfin Lucette ! qu’est ce que je vous ai dit ? Le sifflet est indispensable pour se retrouver. Un jour vous oublierez votre  cervelle. Enfin si vous en avez une ! En tout cas, vous n’avez pas oublié votre bêtise !

     

    « Oooooh Ginette !

     

    « Bon ben vous n’avez qu’à rester pas loin de moi et vous suivez la même direction. C’est pas trop compliqué pour vous ça ?

     

    « Noooon Ginette, j’ai compris, je vous surveille.

     

    « Ooooh moi, j’ai pas besoin d’être surveillée ! Inversez pas les rôles Lucette ! Bon, on y va ?

     

    « Oui Ginette.

     

    « Alors en route. …Ah tiens, en voilà déjà un. … Et un beau en plus, regardez moi ça Lucette, c’est une tête de nègre !

     

    « Chuuuttt Ginette ! ! Si on vous entendait !

     

    « Ben quoi ? … Ah ouais, vous avez raison, pas la peine qu’on sache qu’on trouve des têtes de nègre par ici.

     

    « Non Ginette, c’est pas ça !

     

    « C’est quoi alors ?

     

    « Ben faut pas dire : tête de nègre Ginette.

     

    « Pourquoi donc ? C’est son nom à çe champignon.

     

    « Oui, peut être, mais par les temps qui courent, vaudrait mieux dire : « Tête de couleur ».

     

    « Tête de couleur ? Mais ça veut rien dire Lucette ! C’est une tête de nègre et puis c’est tout !

     

    « Chuuuutttt ! C’est une question de politique. Y a des choses qui sont pas bonnes à dire.

     

    « Ouais, et ben moi je m’en fous ! … Tiens y en a d’autres là. Ah ben tiens, çui ci c’est un cèpe de Bordeaux. … On a le droit d’le dire ça Lucette ? Y a pas d’alcoolique dans l’coin ?

     

    « Nooon Ginette. C’est bon. … Aaaaaaaaaaah !

     

    « Quoi ? Quèsqu’y vous arrive encore ?

     

    « J’en ai trouvé un très beau Ginette ! Il est encore plus beau que les vôtres, et c’est un vrai cèpe de couleur lui.

     

    « C’est pas possible !

     

    « Si si Ginette ! Regardez, il est rouge avec des pois blancs. On dirait une maison de Schtroumpf !

     

    « Touchez pas à ça malheureuse !!!

     

    « Pourquoi ? Il est très joli ce champignon Ginette.

     

    « Ouais ! Joli, mais mortel Lucette ! Touchez z’y pas !

     

    « Pourquoi ça ? C’est quand même pas une mine Ginette.

     

    « C’est vous qu’aurez mauvaise mine si vous l’mangez. C’est une amanite tue-mouche, un vrai poison !

     

    « Raaaaah !

     

    « Rassurez vous, y va pas vous mordre Lucette.

     

    « Brrrrrrr ! … Vous dites que c’est quoi déjà ?

     

    « Une amanite tue-mouche.

     

    « Ben alors, on pourrait peut être s’en servir pour se débarrasser des mouches non ?

     

    « Non ! Vaut mieux pas avoir ça à la maison. … Tiens, voilà encore des cèpes. V’nez voir comment c’est fait, vous pourrez peut être les reconnaître si vous en voyez, ceux là, y sont comestibles.

     

    « Faites voir ! Ah oui, c’est vraiment pas pareil que le mien. Bon, ben je vais faire attention. … J’y vais Ginette.

     

    « Ouais, mais si vous êtes pas sûre vous m’appelez. Parce que, c’est pas pour dire, mais vous connaissez pas grand-chose aux champignons. Je m’demande d’ailleurs pourquoi que vous m’avez dit que vous les connaissiez.

     

    « Ben parce que je sais çe que c’est qu’un champignon tiens. Ça ne ressemble pas à une salade ou un concombre !

     

    « Ah d’accord ! Et ben sachez qu’en matière de champignons, faut pas ramasser n’importe quoi. Alors je répète, si vous trouvez un champignon bizarre, demandez à ceux qui savent les reconnaître.

     

    « Et je m’adresse à qui ?

     

    « Ben à moi pardi ! Je suis une espèce de scialiste en la matière.

     

    « Bon bon Ginette. Alors je cherche.

     

    « Bon alors je continue. … Tiens là y en a un nid. V’nez m’aider Lucette, ça sera plus sûr !

     

    « Aaah Ginette, cette fois, j’en ai un qui ressemble un peu aux vôtres..

     

    « Un peu ? Comment ça un peu ?

     

    « Ben, il a à peu près la même couleur, mais il est en forme de, … eueueuh, … d’un truc , … eueueuh, comment dire ? …

     

    « En forme de quoi ? Faites moi voir ça ?

     

    « Tenez !

     

    « Raaaaaaaah ! Lâchez ça tout d’suit’Lucette ! Vous êtes folle.

     

    « Ben quoi ? Quèsqu’y a ?

     

    « Y a que y a que, … vous êtes en train de tripoter ç’qu’y a de plus dangereux !!

     

    « Dangereux ? Mais je» l’ai trouvé là, à côté des autres Ginette !

     

    « Ouais, mais c’est une phaloïde Lucette !

     

    « Une quoi ?

     

    « Une amanite phalloïde ! Ainsi appelée pasqu’elle ressemble à un phallus.

     

    « Un phallus ? C’est quoi ça ?

     

    « Ben j’sais pas trop Lucette, le père Touchard, mon défunt mari, y m’avait dit que c’était une sorte de goupillon. Hein, ça y ressemble..

     

    « Un goupillon ? Si on veut. Moi je pensais à autre chose Ginette.

     

    « Ah ouais ? Et ben arrêtez d’penser et jetez moi ça, c’est encore plus venimeux que la tue-mouche !

     

    « Venimeux ? Non Ginette ! C’est pas comme les serpents, ça mord pas. On dit plutôt vénéneux pour les champignons.

     

    « Ouais peut être, mais venimeux ou vénéneux, celui là, si vous en mangez ne serait-ce qu’un petit bout, vous avez un aller simple pour le cercueil ! Couic !

     

    « Mais dites donc Ginette, y a til des champignons qu’on peut manger ?

     

    « Ouais Lucette. Comme dit Bébé Turbul : « Tous les champignons sont comestibles, mais certains le sont qu’une seule fois ! » Alors vaut mieux bien les sélectionner.

     

    « Ben aors celui là Ginette, il est bon ? Ou pas !

     

    « Lequel ?

     

    « Celui là, là,le petit jaune. Tenez.

     

    « Aaaaah ! Une girolle ! C’est très bon, mais celui ci, il est pas comestible satanée Lucette !

     

    « Dites Ginette, faudrait savoir ! Il est bon ou il est pas bon ?

     

    « Il était bon !

     

    « Comment ça il était ?

     

    « Il était bon jusqu’à ç’que vous le touchiez avec vos pattes sales d’amanite phalloïde.

     

    « Ah bon ?

     

    « Non, à pas bon ! Il a été ‘con à minet’ par vos mains qu’on tripoté l’amanite. Faudrait que vous arrêtiez de tripoter les phallus Lucette ! … (Encore heureux qu’elle soit pas tombée sur un phallus impudicus !. On sait  jamais avec elle ! Elle tripote n’importe quoi)

     

     

     


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