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    CHAPITRE 50.

     

     

     

          Félix Faure n’alla pas, lui non plus, au bout de son mandat, et pour cause, il mourut en pleine activité … présidentielle. Je veux dire par là, qu’il est décédé pendant son mandat républicain. Quant à ses activités présidentielles … ça n’est pas tout à fait cela qui l’a tué … Il est mort dans des circonstances … euh … atroces. (sic). Mais je vous raconterai plus tard, pour l’instant, intéressons nous à ce qui se passa sous ce mandat.

     

          Donc, ce vieux Félix est élu président à la suite de la démission de Jean Casimir Périer. (rien à voir avec une eau minérale gazeuse !). Félix favorisa le rapprochement franco-russe en recevant le tsar Nicolas 2. Je n’ai pas de souvenirs de cette visite officielle, mais ça a du bien se passer. Sous le mandat « félicien », l’expansion coloniale de la France se poursuivit, la 3ième république continuait… ça finira bien par nous apporter des emmerdes ! Et d’ailleurs c’est à cette époque qu’eut lieu l’histoire de Fachoda qui tendit les relations, … (non pas sexuelles ! quel mauvais esprit !!!) avec l’Angleterre de Victoria, je crois bien que c’était Vicky qui  était la reine à ce moment là… Bon pour plus de sureté, je vais me renseigner, bougez pas !!! … …. … Me revoilà, et c’est bien Vic qui était reine, le premier « sinistre » anglais s’appelait Salisbury. (Comme ça, c’est net !).

     

          Alors c’est quoi Fachoda ? Et bien c’est la rivalité entre les 2 puissances coloniales en Afrique : l’Angleterre et la France. En 1896, une expédition française commandée par le capitaine Marchand, part à bord du vapeur le Faidherbe, pour relier le Fleuve Congo au Nil !! Extravagant ! Me direz vous. Je vous répondrais : « Oui ! ». Ben oui, il n’y a pas de cours d’eau continu entre le Congo et le Nil !! .. Alors ? Et bien Marchand et ses sbires, quand il n’y a plus de rivière, démontent le bateau pour le faire passer par les chemins de terre !!! Quand je vous disais que c’était extravagant ! En tout cas, en 2 ans, ils arrivent à Fachoda, ancien fort déserté par les Anglais depuis que les arabes les en avaient chassés. Là, le capitaine Marchand hisse le drapeau français. Na ! … Mais une armée anglaise, partie, elle, d’Egypte, arrive à Fachoda un peu plus tard. Les anglais hissent le drapeau …égyptien ! Drame … ! En haut lieu la tension monte, on parle de perfide Albion, et on court vers une nouvelle guerre de 100 ans. Et alors ? Et alors ?  Ben alors, le  premier ministre français, qui pensait plutôt récupérer l’Alsace et la Lorraine, et qui pour se faire pensait avoir besoin des Anglais, le premier ministre, donc recula et donna l’ordre à Marchand d’abandonner le poste de Fachoda… ! On l’avait échappé belle !!

     

          Quoi d’autre sous le mandat de Félix ? Et ben l’Affaire Dreyfus ! Celle là bien plus connue que Fachoda. Je vous résume. En 1894, le capitaine Dreyfus est condamné au bagne pour espionnage au profit de l’Allemagne ! (Et oui, l’ancienne Prusse et d’autres provinces s’étaient unifiées pour devenir l’Allemagne). Une femme de ménage, aujourd’hui, on dirait une technicienne de surface, avait trouvé, dans la poubelle du capitaine Dreyfus, un soit disant courrier qui aurait été échangé entre le capitaine Dreyfus et un individu d’origine « ennemie ». Finalement, convaincu d’espionnage, le capitaine Dreyfus fut condamné, il fut dégradé et envoyé au bagne en Guyane… ! Mais son frère qui était convaincu de son innocence, remua ciel et terre, et bientôt, sous l’impulsion d’Emile Zola et de son manifeste : « J’accuse ! », la France se divisa en 2 camps : les « Dreyfusards » et les « anti-Dreyfusards ». Cette affaire fit du bruit dans Landernau, et ça dura jusqu’en 1906, l’armée ne voulant pas démordre de son jugement, et ce bien que l’on eût découvert le véritable coupable : l’ignoble Fernand Esterhazy ! (Encore un nom à coucher dehors avec un billet de logement !!) En 1906, Dreyfus fut réhabilité, réintégré dans l’armée et il participa à la  guerre de 14. (Tout fut bien qui finit bien, mais ce ne fut pas sans mal !!)

     

          Tout n’a pas été rose sous le mandat de Félix Faure, heureusement qu’il a eu une mort … euh … disons rigolote, … euh … pas pour lui, mais ce genre de truc, quand ça arrive aux autres, on se marre ! … !! (ça n’est pas très charitable.) Allez, je vous narre.

     

          De Félix Faure, on a dit qu’il était plus célèbre par sa mort que par sa vie. Il est mort au Palais de l’Elysée le 16 février 1899.

     

          En 1897, ce polisson de Félix,  rencontre, à chamonix, Marguerite Steinheil, l’épouse du peintre Adolphe Steinheil auquel on a confié une commande officielle. De ce fait Félix Faure se rendra souvent impasse Roncin à la villa le vert Logis chez les époux Steinheil. Bientôt, Marguerite Steinheil devient la maîtresse de Félix et le rejoint régulièrement dans le salon bleu au palais de l’Elysée. Le 16 février 1899, Félix Faure appelle Marguerite au téléphone (Et oui, on avait déjà le téléphone à cette époque ! … Ben non ! … Pas portable, faut pas déconner non plus !!!). Il lui demande de le rejoindre en fin d’après-midi. Quelques instants après son arrivée, les domestiques entendent un coup de sonnette éperdu et accourent. … Allongé sur un divan, le président râle, tandis que Marguerite rajuste ses vêtements en désordre. Quelques heures plus tard, il décède. (La tuile !!! Surtout pour lui !) Il est en réalité mort d’une congestion cérébrale. La rumeur veut que Félix ne soit pas mort de mort naturelle, mais dans les bras de sa maîtresse. Une blague veut qu’il serait décédé d’une crise cardiaque due à l’orgasme consécutif à une fellation, à moins que ce ne soit une inflation,  prodiguée par Marguerite. (Donc pas Rachida !).Ce sera le thème d’un dialogue dans une pièce de théâtre : les Invasions Barbares.

     

          On raconte que quand le prêtre, arrivé pour les derniers sacrements, demanda : « le président a-t-il toujours sa connaissance ? » Un domestique répondit : « Non monsieur le curé, on l’a fait sortir par la petite porte ! ».

     

       Marguerite Steinheil fut alors surnommée : la pompe funèbre… !(« et ben !» conclut Tsitsi.)

     

          Clémenceau aurait eu ce mot : « Il voulait être César, il ne fut que Pompée », allusion aux goûts du président pour les fastes.

     

    Et il aurait ajouté en guise d’oraison funèbre : « En arrivant dans le Néant, il a du se sentir chez lui ! ». On aura compris que Georges n’aimait pas beaucoup Félix faure.

     

          Voilà qui conclut un mandat présidentiel de façon … disons, …singulière. N’est –il pas ?

     

     

     

    A suivre …

     


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  • CHAPITRE 49.
          Donc, le 3 décembre 1887, Sadi Carnot est élu à son tour, président de la république. Ça va plus vite que les rois, les présidents, ça ne dure pas toute la vie, ça saute de temps en temps si on n’en est pas content !! Sadi, lui, sera président jusqu’au 25 juin 1894. Du coup, vous constatez, encore un coup, que ce président là n’arrive pas à la fin de son septennat ! Ben non, lui non plus ne finit pas son temps de président, et pour la bonne raison qu’il a été assassiné … ! Dites donc, ça infirme ma théorie selon laquelle un président ça ne dure pas toute la vie, ça ! Parce que, Sadi Carnot, il a été président jusqu’à la fin de ses jours lui !!. Mais alors, on a-t-y entendu la phrase magique : « Le président est mort ! Vive le Président ! ». ?… Nenni, nenni, nenni !! Point du tout ! Cette phrase là était une phrase « monarchique », et maintenant la monarchie est morte, vive la présidence !! Bref, Sadi Carnot fut, comme un de ses illustres prédécesseurs à la tête de la France, Henri 4, poignardé. Mais son assassin, à lui, ne s’appelait pas Ravaillac, mais Sante Caserio, un anarchiste italien. Faut dire que Sadi Carnot avait refusé de gracier un anarchiste, Auguste Vaillant qui avait commis un attentat à la Chambre. (Des députés, évidemment, pas à la chambre à coucher ; il ne s’agissait pas d’un attentat à la pudeur !). Tiens, à cette occasion, j’ai appris qu’il avait été inhumé au Panthéon, à coté de son grand-père, l’illustre révolutionnaire : Lazare Carnot. (Celui-là, n’avait pas rencontré Jésus ! :lol). Et d’ailleurs, Sadi, est le seul président de la république inhumé au Panthéon. (Et oui, même François 2 le Grand n’est pas au Panthéon !).
          Alors, que s’est-il passé sous la présidence de Sadi Carnot ? Outre avoir à faire avec les anars, il dut faire face à des crises qui commencèrent sous sa présidence : le boulangisme, et la crise de Panama.
          Le boulangisme, ou la Boulange, (rien à voir avec les boulangers et le pain), est un mouvement politique qui constitua une menace pour la 3ième république. Son nom est dérivé du nom du général Georges Boulanger, un militaire qui fut ministre des armées. «On», des monarchistes et des bonapartistes, grâce à la notoriété du général tentèrent de renverser les institutions républicaines pour rétablir soit une monarchie, soit un empire, selon que l’on était royaliste ou bonapartiste. Comme vous voyez, c’est simple !! En tout cas, Georges Boulanger refusa de faire un coup d’état, et du coup le boulangisme se dégonfla. (Contrairement à Vahiné ! lol). Ce brave Georges se suicida sur la tombe de sa maîtresse en Belgique. (J’ai résumé, mais le boulangisme, c’est un peu obscur, tellement il y eut de gens qui ourdissaient … !! Des gens de tous bords, de tout poil et de tout parti, bref des opportunistes).
          L’affaire de Panama débuta en 1879, quand Ferdinand de Lesseps voulut creuser un canal entre les océans Atlantique et Pacifique dans l’isthme de Panama. L’idée était bonne, mais la réalisation ne le fut pas. Ferdi, voulait faire un canal comme à Suez, c'est-à-dire creuser de part en part, sans se soucier de la montagne. Autrement dit, il voulait couper la montagne en deux, tel un fromage. Mais la montagne ça n’est pas un fromage et Panama, ça n’est pas l’Europe. Les difficultés s’amoncelèrent, le terrain peu propice, le climat et les maladies qui décimaient les ouvriers, tout cela retarda les travaux et le financement devint bientôt un gouffre que Ferdinand combla en faisant appel aux banques et aux petits épargnants en leur promettant monts et merveilles. Il réussit, même à entraîner Gustave dans son projet de fou ! … Hein ?... Gustave ? Ben oui, Gustave ! Gustave qui ? Comment vous ne connaissez pas Gustave ??? Mais enfin … GUSTAVE ! …Ooooooooh ! GUSTAVE EIFFEL!! Ben oui, Gustave lui même !!
          Bref, quand tout se cassa la gueule, que les travaux ne progressaient pas malgré tout l’argent englouti, et bien Ferdinand fut condamné à de la prison. Même Gustave  fut condamné,  mais lui, il fut blanchi car on reconnut qu’il avait été abusé.
          Le nom de Gustave Eiffel, m’amène à vous rappeler qu’en 1889, eut lieu, à Paris, l’exposition Universelle et coloniale pour fêter le centenaire de la révolution française. A cette occasion, Gustave Eiffel fit ériger une tour de 301 mètres de haut. Lors de sa construction, tout le monde s’accordait à dire  que la construction s’écroulerait après le 2ième étage. On voit aujourd’hui, ce qu’il en est, ce meccano géant de 7000 tonnes défie le temps.
          Donc, ce pauvre Sadi Carnot est assassiné le 25 juin 1894 à Lyon comme je vous l’ai narré plus haut. 2 jours plus tard, le 27 juin, l’assemblée constituante, composée de la chambre des députés et du Sénat, (suivez, bon sang ! On est sous la troisième république ! Et c’est l’assemblée constituante qui élit le président !). Donc le 27 juin, est élu : Jean Casimir Périer. Je n’ai pas le décompte des voix, mais il est élu, et ce, jusqu’au 16 janvier 1895. (C’est fou, non ?) Bon, en fait il n’a pas été élu pour 6 mois, comme tous les autres présidents il devait faire ses 7 ans, mais apparemment il a eu, lui aussi, comme pas mal de ses prédécesseurs, des difficultés pour aller au bout de son mandat. Ça serait-y pas une maladie chez les présidents de la 3ième que de ne pas finir le boulot qu’on leur a confié ??? … ! En tout cas, Jean Casimir Périer démissionna 6 mois après son élection après la démission de son gouvernement, sous le prétexte que les ministres ne le tenaient pas au courant des affaires de l’état. Après sa démission, il fut réélu président de la chambre des députés, et celle-ci, accompagnée du Sénat élit Monsieur Félix Faure comme nouveau président de la république, le 17 janvier 1895. Et devinez quoi ? Et bien il n’alla pas au bout de son mandat, car celui-ci s’acheva le 17 février 1899. (C’est pas croyable ça, c’est de la scoumoune ou bien … ??)

    A suivre …


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  • CHAPITRE 48.
          Avez-vous remarqué que depuis un certain temps, dans cette « con’s story », on n’utilise plus la fameuse phrase : « Le Roi est mort, vive le roi ! ». Vous me direz que c’est normal, puisqu’il n’y a plus de roi ! C’est vrai, vous avez raison, mais cette phrase n’est plus employée depuis la révolution de 89. On a guillotiné Louis 16 et avec lui, la monarchie. (Du moins le croyait-on). A la suite de cela, on a eu un empire, mais l’empereur n’a pas eu de successeur, et donc pas de : « L’empereur est mort, … etc ! » Quand on a rétabli la royauté, qui n’a duré que le temps de 3 rois, on n’a pas osé l’utiliser la formule magique,  l’absolutisme était mort. Aujourd’hui, donc, (quand je dis aujourd’hui, je veux dire  le 31 janvier  1879. Tiens, 1879, c’est une anagramme de 1789 !) c’est l’élection de Jules Grévy, et personne n’a dit : « Le président Mac Mahon a démissionné, vive le président Jules Grévy ! »  (Et oui, ma pauvre Dame, les traditions se perdent ! ). « Comme vous dites, mon pauvre Monsieur ». Ces considérations générales étant faites, reprenons le cours des évènements… !
          31 janvier 1879 donc, élection de Jules Grévy. Il sera président de la république jusqu’au 2 décembre 1887. Mais, palsembleu !  me direz vous, ça fait plus de 7 ans, ça !!! Et oui, Jules fut réélu le 30 janvier 1886… ! Et là, je vous voit venir, vous allez me rétorquer : « Du 30 janvier 1886 au 2 décembre 1887, ça ne fait pas non plus un septennat !! ». Ben non ! En 1887, Jules fut, lui aussi, contraint de démissionner à la suite du scandale dit des « décorations ».   (Je vous raconterai.)
          En attendant, sachez que c’est pendant la présidence Grévy que furent promulguées les fameuses lois Ferry relatives à l’enseignement. Jules Ferry, plus connu sous les initiales JF, (tiens, ce sont les mêmes initiales que mon beauf’), fut d’abord ministre de l’instruction publique, puis président du conseil. (C’est comme ça qu’on appelait le premier sinistre. …Euh non, le Premier Ministre.) Bref, JF, dans un premier temps, « nationalisa » l’enseignement, c'est-à-dire qu’il supprima aux religieux, le privilège de l’enseignement. Ce furent les débuts de l’anticléricalisme, les anticléricaux les plus virulents inventeront la phrase : « On va bouffer du curé !! ». (ça n’était pas très gentil.) Et c’est grâce à JF que naquit la formule : Enseignement primaire Laïque, Gratuit et Obligatoire. Je crois bien que pour des générations de garnements et de chenapans, dont je fis partie, c’est le mot « obligatoire » qui n’est pas bien passé !!!. Cependant, il faut dire que cette idée d’instruire tout le monde, c’était une idée géniale. Apprendre à lire, à écrire et à compter, quel progrès. D’ailleurs, je me rappelle avoir appris selon la bonne vieille méthode Jules Ferry : lecture avec le BE A BA, écriture avec les lignes et calligraphie avec les pleins et les déliés, et enfin les tables de multiplications apprises par cœur : 2 fois 1, 2, 2 fois 2, 4, 2 fois 3, 6, 2 fois 4, 8, … etc, etc. Et tout ça sur l’air de … euh, … l’air de la table de multiplication. Il fallait réciter la table de multiplication par cœur, même avec la « musique », mais certains se rappelaient mieux l’air que les paroles !!... !
          D’autre part, je crois bien que c’est aussi JF qui permit aux filles d’accéder à l’enseignement secondaire, et il créa l’école normale des filles.
          Tout ce chamboulement fit que l’on construisit des écoles dans les communes de France, il en reste encore quelques beaux spécimens, de ces bâtiments républicains dans nos petites communes rurales, près des mairies. (snif ! Un brin de nostalgie ne nuit pas). On appelait cela : l’école communale et l’on disait qu’on avait appris à lire et à écrire à : « la communale ».
          Au même moment, la troisième république commençait la conquête de l’Afrique… ( ??) En es tu sûr ??? Je vais voir, ne bougez pas je reviens..
          Me revoilà, et je confirme ! Jules F était bien colonialiste. Il obtint le protectorat sur la Tunisie, il colonisa, enfin pas lui, disons il favorisa l’expansion coloniale à Madagascar, et il « lança » Savorgnan de Brazza à la conquête du Congo. Dites les gars, Savorgnan de Brazza, à part la fondation de Brazzaville, ce serait-y pas lui qui affranchissait les esclaves qui embrassaient le drapeau français ??? Il me semble hein ? Non ? Si !
          Enfin, on entreprit la conquête du Tonkin, c’est, je crois, la future Indochine, qui sera une grosse épine dans le pied de la France. (Le pied droit, ou le pied gauche ?? Bah, gauche ou droite ce sera, de toute façon, une épine !!).
          Et pour finir, Jules Grévy, le président, fut contraint de démissionner à la suite du scandale dit des décorations. (On dirait un petit air d’actualité, non ?) Je vous narre : En octobre 1887, le gendre de Jules Grévy, Daniel Wilson, par ailleurs député,  est impliqué dans un trafic de décorations, notamment de légions d’honneur, pour un montant de 25000 francs de l’époque. Le gendre est condamné, puis relaxé et enfin réélu « brillamment » à la chambre des députés. Comme quoi, rien n’a changé. Par contre, beau papa, lui, dût quitter la fonction de président, bien que n’étant pour rien dans l’affaire.
          C’est ainsi que le 3 décembre 1887 on élit Sadi Carnot à la présidence. Un républicain de gauche succédait à un républicain de droite. (ça ne vous évoque rien ???).

    A suivre …


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    CHAPITRE 47.

     

     

     

          Nous sommes en 1871, et c’est une époque troublée, tellement troublée que j’ai du mal à démêler le merdier ! Bref, en Mars, la France est au bord de la faillite, tout le monde s’engueule, et Adolphe (déjà) Thiers, à la tête du gouvernement provisoire et des Versaillais, réprime … euh, plutôt salement la commune. C’est la première révolution ouvrière, avec la naissance du drapeau rouge. A l’opposé, Thiers était plutôt pour les royalistes divisés en deux camps, les pro comte d’Artois et les Orléanistes. Les Artois semblaient tenir la corde, mais le comte tenait absolument au drapeau de ses ancêtres, celui d’Henri 4 et de Jeanne d’Arc. (A moins que ce ne fut le contraire !!) . Finalement, comme personne ne voulait s’entendre, ce sera une république, une vraie, et on établira la troisième république qui durera 69 ans., (sic), établissant ainsi le record de longévité d’une république française. Record toujours d’actualité. Il semble que la 5ième tente de lui ravir le record, mais on se demande s’il n’y aurait pas des problèmes de dopage … !!! Mais je m’égare, je m’égare, et en plus cela n’a rien à voir.

     

          Bon, reprenons nous. Jusque là, la Con’s Story était facile à suivre, les rois se succédaient régulièrement, surtout depuis les Louis, ils gouvernaient eux-mêmes, et il me suffisait de raconter leur histoire pour comprendre les évènements. Mais là, en cette fin de 19ième siècle, avec l’avènement de la république, c’est l’arrivée de la politique. Et la politique moderne, et bien c’est beaucoup plus difficile à raconter, surtout qu’à l’époque je crois qu’il y avait plus de partis qu’aujourd’hui : Les monarchistes divisés en Artois et Orléans, les bonapartistes, les radicaux ( ?), les républicains de droite et de gauche et puis Karl Marx avait en plus apporté son grain de sel. Je vais donc essayer de m’y retrouver dans cette nouvelle connerie de l’humanité en marche : la Politique. (Ouf !).

     

          J’ai une idée, je vais prendre les 14 présidents de la 3ième Ré… et je vais vous les narrer chronologiquement. (Pas facile à écrire ce mot : chronologiquement, il y en a des ‘o’ !!).

     

           Le premier président de la 3ième république fut Adolphe (déjà) Thiers, surnommé « Foutriquet » par les communards qu’il décima lors de la semaine sanglante. Il fut président du 31 août 1871 au 24 mai 1873. Apparemment pendant sa présidence, il ne se passa plus rien de bon, il entama des réformes fiscales et militaires mais devant la pression monarchiste, il dut démissionner. (Comme on dit dans les manuels d’histoire).

     

          Le second président de la république, 3ième du nom, fut Patrice de mac Mahon du 25 mai 1873 au 30 janvier 1879. (Tiens, il a du lui arriver quelque chose car les présidents étaient élus pour 7 ans. Nous verrons cela).

     

          Alors, ce mac Mahon, maréchal et duc de Magenta fut lui aussi dans le coup de la répression de la commune : c’est lui qui commandait l’armée des « versaillais »… !

     

          Il était monarchiste et espérait bien rétablir le roi. Mais les royalistes ne s’entendaient toujours pas, il y avait toujours cette histoire de drapeau blanc, et puis les royalistes perdirent la majorité à la chambre. Du coup, le nouveau gouvernement confirma la république et on décida que le président serait élu, (et rééligible), par l’assemblée nationale, c'est-à-dire la chambre des députés, (tiens, la chambre, c’est le mot qui convient pour certains), plus le Sénat. Du coup, comme Mac Mahon n’obtint pas ce qu’il aurait voulu il démissionna. Et voilà pourquoi son mandat n’arriva pas à terme.

     

          Par contre, il fut un président … euh…. Rigolo, surtout pour ses bons mots :

     

          Je vous ai déjà narré l’épisode de la prise de Sébastopol lors de la guerre de Crimée : A un officier anglais qui lui demandait de se retirer de la tour de Malakoff, sous prétexte qu’elle était minée, il répliqua son célèbre : « J’y suis, j’y reste ! ». Il y resta, et la tour ne sauta pas.

     

          Pendant sa présidence, alors qu’il était en visite à Moissac, noyé par une inondation, il déclara : « Que d’eau ! Que d’eau ! Et encore on ne voit que le dessus ! » …

     

          C’est lui aussi qui déclara un jour : « La typhoïde est une terrible maladie. Ou on en meurt, ou on reste idiot. Je le sais, je l’ai eue ! » (sic et lol).

     

           Et puis alors qu’il devait passer en revue les élèves de l’école militaire de Saint-Cyr, on vint l’avertir que l’élève le plus brillant de la promotion, Camille Mortenol, était … noir de peau. Evidemment il était facile de le reconnaître au milieu de ses camarades rangés au garde-à-vous.

     

    . Mac Mahon s’avance vers lui et le félicite en lui disant : « Alors, c’est vous le Nègre ! » Et ne trouvant plus ses mots, il ajouta : « Et bien continuez, mon ami ! » (relol). Et depuis cet épisode, on surnomme le major de promotion de Saint-Cyr : le Nègre. !! (Mais aujourd’hui, on doit le surnommer : l’homme de couleur !).

     

          Nous verrons que la troisième république en aura d’autres, des présidents rigolos comme ça !!

     

     

     

    N.B.       C’est sous la présidence de Mac Mahon que fut décidé la construction de la basilique du Sacré-Cœur en hommage aux victimes de la commune et de la guerre Franco-prussienne de 1870. Notez que le clocher de la basilique abrite la plus grosse cloche du monde capable de se balancer : la Savoyarde, ainsi nommée car elle fut offerte par 4 diocèses de Savoie. Elle pèse 19 tonnes, on se demande comment ils ont fait pour l’installer là-haut. (Pourvu qu’on ne la reçoive pas sur la goule !).

     

    A suivre …

     


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  • CHAPITRE 46.

          La guerre de 1870 opposa la France à la Prusse. C’est le début des conflits franco-allemands qui vont se reproduire deux fois. Inutile de vous dire : « Quelle connerie, la guerre ! ». ça va se passer du 19 Juillet 1870 au 10 Mai 1871, avec au milieu, une émeute : la Commune.
          Alors, comment que ça commença-t-il ? Et ben vous le croirez pas, ça commença connement de par la volonté d’un ministre prussien, (il ne mérite pas sa majuscule à Prussien), un nommé Bismarck. Un gars qui oeuvra à l’unité allemande. Comment ce bonhomme ourdit-il son coup ? Et bien, figurez vous que le trône d’Espagne était vacant depuis 1868. Que vient foutre là, le trône d’Espagne ? Et bien le prince, à moins qu’il ne soit roi, (je ne sais plus au juste), un nommé Léopold de Hohenzollern avait une forte envie, (vous me direz : «Pour un trône, avoir une forte envie, c’est normal ! » ; donc il avait une forte envie du trône d’Espagne, et il posa sa candidature. En France, on ne l’entendait pas de cette oreille, et on envoya notre ambassadeur en Prusse, un nommé : Bénédetti,lui,  à Ems pour dire notre opinion sur le sujet. Guillaume, roi de Prusse fit dire à Bénédetti que Léo renonçait, et fit répondre par une dépêche qu’il abandonnait ses prétentions au trône, l’envie était peut-être passée. Mais voilà, le Bismarck intercepta la dépêche et la modifia de façon qu’on l’interprète comme une offense faite à l’ambassadeur. (Ouh le vilain fourbe ! (Mais c’est comme ça la politique)). Du coup ça ne plut pas en France, et bien que N3, (N3, c’est le nom de code de Napoléon 3) ne fut pas enclin à la guerre, il céda sous la pression de l’impératrice et de ses conseillers, notamment Michel Ollivier son Premier «Sinistre». Et donc, ces couillons là plongèrent dans le piège de Bismarck et déclarèrent la guerre à la Prusse le 18 juillet 1870. (Les con-seillers, c’est le mot qui con-vient !) Faut dire que le père Bismarck avait ses renseignements, il connaissait l’état de l’armée française qui à l’époque revenait du désastre mexicain et qui était particulièrement mal encadrée. (L’avenir lui donna raison !).
          Pourtant l’armée française avait le meilleur fusil : le Chassepot. C’est rigolo comme nom, mais ça ne faisait pas rire les Prussiens. La portée du chassepot de 1km était bien supérieure au Dreyse allemand. Les 2 armées avaient une nouvelle arme : la mitrailleuse. Mais par contre l’artillerie prussienne était supérieure à la française, surtout par les obus et les canons Krupp ! (En 1914, chez Krupp, ils fabriqueront la « grosse Bertha », du nom de la fille de Mr. Krupp !  Quelle croupe, la Bertha !). Je vous parle d’armement car vous verrez plus loin que le sort des guerres tient parfois à de petites conneries, mais n’anticipons pas.
          Comme toutes les guerres, ça commença par des batailles, et en 1870, apparemment, elles se déroulèrent souvent de la même façon. Dans un premier temps, les français prennent l’avantage, mais le haut commandement n’étant jamais foutu d’en profiter, ça finissait mal. C’est ainsi qu’à Froechwiller, on fit donner la cavalerie à tort et à travers, et en 2 charges de cuirassiers et de lanciers, la cavalerie française fut quasiment décimée à : Reichshoffen !ça c’était le 6 août 1870. Et le 16 août, à la bataille de Saint Privat, au lieu-dit Gravelotte, après un début favorable, l’armée du Rhin, au lieu de poursuivre son avantage, sur ordre de Bazaine, un général à la con, se replia, et le lendemain elle dût essuyer un fort tir d’artillerie et avant que le désastre ne fut complet, Bazaine se retira dans Metz où il fut complètement encerclé avec toute son armée, le 20 août. (A l’occasion de cette bataille, on inventa l’expression : « ça tombe comme à Gravelotte ! »).
          Pendant ce temps là, N3 lui était du coté de Sedan, et c’est là qu’eut lieu le gag. Je dis gag, mais ce n’est pas drôle, je vous narre. Je vous ai parlé du fusil Chassepot, (du nom de son inventeur, peut-être ?), et bien figurez vous qu’il utilisait une munition de 11 mm qui était fabriquée en Belgique par l’entreprise Herstal qui appartenait au … je vous le donne en mille Emil, … cette société appartenait au …Kronprinz !!! Et c’est qui, ça ? Et bien le Kronprinz n’est autre que le fils de Guillaume : le roi de Prusse !!!  C’est pas beau ça ?... Et bien figurez vous que, comme par hasard,  les munitions n’arrivèrent jamais à l’armée de N3 à Sedan !! Les Belges prétextèrent une désorganisation sur les routes, provoquée par la guerre. (lol et mêm mdr !!! C’est une histoire belge !). Comment voulez vous que l’on gagne la guerre après ça ??
          Du coup, N3, pour éviter un massacre inutile, se rendit le 2 septembre 1870. Le 3 il partait en captivité en Belgique. (Justement !) Et le 4 à Paris, les députés votèrent la déchéance de l’empereur, et formèrent un gouvernement de défense nationale : c’est la troisième république.
          Peu après la défaite de Sedan, c’est Bazaine qui se rendit avec toute l’armée du Rhin. Il y eut encore quelques batailles, puis les Prussiens encerclèrent Paris. Ce fut la famine dans la ville, on dit qu’on y mangea du rat. Brrrrrrr !! (Il fallut choisir entre la peste des rats et les «hot-rats» c'est-à-dire : «chaud les rats» !)
          Le 28 Janvier,  on signa un armistice.
          Mais à Paris, la garde nationale et les ouvriers n’acceptent pas la défaite imputée au gouvernement conservateur. Ils forment un gouvernement provisoire. Et c’est la commune, qui va durer du 16 mars 1871  jusqu’à la semaine sanglante du 21 au 28 Mai de la même année, semaine pendant laquelle le gouvernement d’Adolphe Thiers réprimera sévèrement (doux euphémisme !), la commune .
           Auparavant, le 10 mai, on signa le traité de Paris où l’on perdit l’Alsace et une partie de la Lorraine, et en plus la France devait payer une somme de 5 milliards de francs or !! Elle serait occupée jusqu’à paiement de ladite dette . … Et ça ne va pas plaire en France, il y aura une rancune tenace, … Jusqu’en 14 !!!

    A suivre …


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