• Constat ... amiable ??

    « (Raaaaah ! Quel sale temps ! Et pis ce vent qui vous arrive dans la goule, on y voit rien avec le parapluie devant le nez !)
    PAF ! BAM ! … SPLAAATCH !
    « (Tiens, mon parapluie a encore tapé le mur. Raaaaaah le sale temps !)
    « Aïe aïe aïe ! Ouillouillouille !! Qu’est ce qui m’arrive ?
    « Hein ? Quoi ?
    « Hou la laaaa !!
    « C’est quoi ça ?
    « Wouaaaaaah ! Je suis toute mouillée en plus !
    « Mais c’est quoi ce truc ? … On dirait que quelqu’un a perdu son parapluie.
    « Ouillouillouille !!
    « Y a quelqu’un ?
    « Oui i i i ! Y a moi !
    « Vous ? Qui ça           vous?
    « Moi ,Lucette Gaucher ! Je suis blessée !
    « Lucette ! Qu’est ce que vous foutez là par terre ?
    « J’ai été renversée par un camion qui est monté sur le trottoir !
    « Un camion ? J’ai pas vu de camion moi ! Et pourtant je reviens de chez Justine et Anne  Titegoutte par le trottoir, et j’allais tourner dans la rue Meuret-Ragot. !
    « Aidez moi Ginette, j’ai le fondement dans le caniveau.
    « Vous allez pas vous remplir Lucette, n’ayez crainte. Donnez moi la main !
    « Aaaaaah !
    « Allez ! Ho hisse ! Ran !
    WI IIIIZZ !!
    « Raaaaah ! Ouille !
    Bing !
    « Et ben dites donc, vous êtes plus légère qu’un kilo de plumes Lucette !
    « Aïe aïe aïe ! Je me suis cogné la tête contre le mur !
    « Arrêtez de vous plaindre Lucette, vous êtes pas en porcelaine de saxophone !
    « Ouillouillouille ! … En porcelaine de quoi ?
    « De sax Lucette ! Vous connaissez pas ?
    « Aïe aïe aïe ! … Si si Ginette, je sais !
    « Bon alors ? Hein ? Vous avez pas si mal que ça.
    « Je suis toute courbattue Ginette, et puis j’ai une bosse là. . … Vous avez pas noté le numéro minéralogique du camion par hasard ?
    « Le quoi ?
    « Le numéro d’immatriculation du camion Ginette !
    « C’est un numéro minéral ?
    « Logique Ginette, minéralogique. L’immatriculation du camion quoi !
    « Mais puisque je vous dit qu’y avait pas de camion ! C’est pas logique tout ça. Toute façon, on n’y voit goutte, et pourtant il pleut.
    « Oui, mais j’ai été renversée par quelque chose ! … Ou quelqu’un ….
    « Quelqu’un ? … Qui ça ?
    « Je sais pas moi, quelque chose d’assez gros pour que je tombe.
    « Ooooooh vous savez, y a pas besoin de quelque chose de gros pour que vous vous retrouviez par terre, un courant d’air pourrait suffir.
    « Et bien madame Ginette, on voit bien que c’est pas vous qu’avez subi le choc ! Aïe aïe aïe…  !
    « Ouais.
    « … Et puis je suis toute mouillée par-dessus le marché.
    « Boooooh ! C’est pas grave ça, venez jusqu’à chez moi, je vais vous sècher.
    « C’est gentil ça Ginette. … Oh la la ! Et mon parapluie qu’est tout cassé !!
    « Attendez Lucette, je vais vous le remettre droit moi ! …
    CRAAAAAC !
    « Et voilà, il est comme neuf.
    « Ouais, si on veut. Moi je trouve qu’il est plutôt comme huit.
    « Raaaaah Lucette, jamais contente. Allez venez !
    « Et mon cabas ? Ginette, il est où mon cabas ?
    « J’en sais rien Lucette ! Vous aviez un cabas ?
    « Ben oui ! Moi je revenais de chez Henriette, j’avais …
    « De chez Henriette Dumand ?
    « Ben oui, vous en connaissez une autre vous ?
    « Ben oui, la marchande de volaille, Henriette Douas !
    « Elle est pas dans le bourg elle. Je revenais de la charcuterie avec du jambon des œufs, de la farine  et du pâté.
    « Il y a des œufs et de la farine à la charcuterie ?
    « Parfaitement Ginette, y en a !
    « Et pourquoi que vous allez pas en chercher chez les sœurs Titegoutte ? Vous êtes fâchée ?
    « Non. Mais la dernière fois, y avait un œuf qu’était cassé ! … Comme mon parapluie Ginette, et elles m’avaient pas fait un prix !. … Faudra que je retrouve le camion si je veux être remboursée.
    « Comptes là-dessus et bois de l’eau !
    « Hein ?
    « Rien rien Lucette. … Tenez, regardez, il est là votre cabas.
    « Oh la la ! Il est tout abîmé lui aussi !
    « Ah !
    « Oui oui, et mes œufs, y sont tous cassés, c’est une vraie omelette là-dedans !
    « Et ben dépêchons nous de rentrer, vous pourrez peut-être la faire cuire. Allez vite !!
    « Hououou ! Même le paquet de farine est crevé !
    « Et ben vous ferez des crêpes ! Vous venez ?
    « Oui oui, j’arrive. … Raaaah ! J’arrive pas à ouvrir mon parapluie ! Va falloir qu’il me rembourse le camion.
    « C’est ça Lucette. Allez mettez vous sous mon parapluie, qu’on aille se mettre à l’abri.
    Ploc, ,ploc ,ploc ,ploc !
    « C’est vous qui faites ce bruit Lucette ?
    « Oui iii Ginette, j’ai de l’eau jusque dans mes chaussures, et mes mi-bas qui tombent ! C’est la Bérézina !
    « L’abbé Rézina ? C’est qui celui là ? Un nouveau curé ?
    « Meueueuh non Ginette. C’est un, … eueueuh, eune, … eueueuh, je sais plus, mais c’est pas un curé. Je crois que ça a un rapport avec la retraite ou quelque chose comme ça.
    « La retraite ?  C’est quoi encore ça ? Une de vos inventions ?
    « Non, c’est une expression pour dire que tout va mal, comme les retraites.
    « Tout va mal ? Bof, d’accord il pleut, mais d’un autre côté, on est enjuillet, c’est un peu normal pour Potinville Lucette. Et puis dans 2 minutes on est à l’abri.
    « Ben on voit que c’est pas vous qu’avez eu le derrière dans l’eau ! Je suis trempée moi ! Et à cause d’un chauffard. Ah il me le paiera !
    « Allons allons Lucette, vous dites ça parce que vous êtes en colère. Quand vous serez sèche, vous verrez les choses différemment. … On est arrivées, allez entrez, je vais vous offrir un café bien chaud.
    « Ah ça c’est gentil Ginette. Merci.
    « Avec un petit coup de rhum ?
    « Ma foi Ginette, c’est pas de refus.
    « Restez dans l’entrée, et posez vos crêpes là, je reviens.
    « Mes crêpes ? j’ai pas de crêpes Ginette !
    « Pas encore Lucette, mais le mélange est fait. Posez les là, je vais chercher une bassine !
    « Une bassine ? Pour quoi faire ?
    « Pour vous sécher Lucette, pas de panique ! Je reviens.
    « Je panique pas, mais , …
    « Bougez pas !
    « (Et ben je suis dans un état ! … Bououououh !) Vous avez des chaussons Ginette ?
    « Pas besoin, j’arrive Lucette. … Voilà, j’ai une bassine. Ôtez vos godasses et montez là dedans.
    « Hein ?
    « Ouais Lucette, ôtez vos chaussures mouillées et montez dans la bassine je vous dis !
    « Qu’est ce que vous allez faire Ginette.
    « Montez, je vais vous tirer jusqu’à la cuisine, comme ça vous vous égouttrez sans en mettre partout, et puis je vais vous sècher au sèche-cheveux. Montez !
    « Vous êtes sûre que …
    « Ouais Lucette, montez et en route !
    « Bon.
    « Allez ! ho hiiiiisse, en voiture Simone !
    ZIIIIIIPPP !
    « Aaaaaah Giiiinette !
    « Qu’est ce qu’il y a ?
    « J’ai failli tomber ! Il aurait plus manqué que ça que je me casse quelque chose.
    « Excusez moi Lucette, j’avais oublié que vous n’étiez qu’une brindille. Je vais aller plus doucement. … Voilà, vous êtes arrivée.
    « Ouououf ! Et ben je l’ai échappé belle.
    « Oh faut rien éxagérer. … Bon je vous prépare le café rhum et pis je vais chercher le sèche-cheveux. Prenez ce tabouret là. Faites attention de pas tout mouiller Lucette, je reviens. Servez nous pendant ce temps là.
    « Oui oui, merci Ginette. … (Quelle journée ! J’aurais pas du me lever ce matin moi. … Hmmmmmm ! Il sent bon ce café.)
    ***
    « Me revoilà Lucette, j’ai le matos. … Ah je vois que vous avez fini votre café-rhum. C’était bon ?
    « Ma foi !
    « Vous en voulez un autre ?
    « Après le séchage Ginette.
    « Bon alors mettez vous debout dans la bassine, ça sera plus pratique. Je vais brancher le sèche-cheveux. … Zut, le fil est trop court. Accrochez vous Lucette, je vais vous rapprocher de la prise. Ran !
    « Aaaaaaah !
    « Qu’est ce qu’il y a encore ?
    « J’ai failli tomber Ginette.
    « Ouais, mais vous êtes pas tombée, alors cessez de geindre.
    « Dites, c’est pas un peu dangereux votre truc là ?
    « Quoi donc ?
    « Ben le sèche-cheveux et la bassine en fer blanc là Ginette.
    « Meueueuh non, poule mouillée ! Arrêtez de bouger, vous allez être sèche dans 2 minutes.
    « Vous êtes sûre ? C’est que j’ai de l’eau jusque dans ma barboteuse ! Et ça goutte.
    « Vous inquiétez pas, je vais vous passer le sèchoir partout. Attention, je met en route !
    WOUOUOUOUOUOUH ! BZZZZZZZZZZZZ !
    « Wouaaaah c’est froid !
    « Pas de panique Lucette, ça va chauffer dans 2 secondes. Attendez !
    « Raaaaaaaaah ! C’est chauauauaud !
    « Une seconde, je règle la température. Voilà.
    « C’est froid Ginette.
    « Dites Lucette, faudrait voir à voir ! C’est chaud ou c’est froid ?
    « C’est froid, mais c’est un peu chaud aussi, ça dépend !
    « Et maintenant ?
    « Aaaaah ça va mieux ! Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
    « Qu’est ce qu’il y a encore ?
    « Rien Ginette, ça chatououououille. Hiiiiiiii !
    « C’est bon signe Lucette.
    « Aaaaaaah, ça va mieux, je revis.
    « Penchez vous que je vous fasse les pattes !
    « Pas la peine Ginette, j’ai pas de pattes. C’est les hommes qui ont des pattes.
    « Bougre de courge, je vous parle pas de vos cheveux, je vous parle de vos pattes de phasme ! Vous êtes trempée jusqu’aux os ! Levez une patte que ça sèche mieux.
    « Comme ça…  aaaaaaaaaaaa ? Au secours je tombe !
    « MEEEEERDE ! Le sèche-cheveueueueueux !! Il m’a échappé !!!
    PLAAAAATCH !!!
    « Raaaaaaaah !! Au sec … !
    BZIIIII I I I I  !  BZZZ BZZZ BZZZ !
    « Luceeeeette ! ... Ça va ?
    « Eueueuh, ... je crois.
    « Vous m’avez fait peur Lucette.
    « A moi aussi Ginette vous avez fait peur ! … Dites, il est où ?
    « Qui donc ?
    « Le sèche-cheveux Ginette, pas le pape !!
    « Il est dans la bassine Lucette !
    « Wouaaaaaaah ! C’est lui qui a fait BZZZ BZZZ ?
    « Je crois bien Lucette.
    « Mais alors je suis électrocutée Ginette !
    « Ah bon ?
    « OUIIIII ! Je suis moooooorte !
    « Et ben pour une morte, vous braillez bien fort !
    « Mais enfin Ginette, le sèche-cheveux ! … Dans la bassine ! … Je suis électrocutée ! Houououou !
    « Cessez de pleurnicher, vous êtes même pas électrisée !
    « Ah ?
    « Oui i i i ! Hi i i i ! Hi ! Hi !
    « Qu’est ce qu’il y a de drôle je vous prie ?
    « Beeeeeen ma pauvre Lucette, vous avez les cheveux tout droits sur la tête, on dirait un Painque ! Mais pas ponque.
    « Comment que ça se fait ?
    « C’est que vous devez être mauvaise conductrice, ça expliquerait que vous vous soyez ramassé la goule dans le mur vous-même. … Il n’y avait pas de camion ni personne d’autre ! C’est tout. … Bon, et ben moi, Je vais me taper un petit coup de rhum maintenant, j’en ai besoin !
    « MOI AUSSIIIIIIIIIII……………… !!!!!!!!!!  !

    « Il pleut sur Potinville !Les sardines au Monoï ! »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 1er Juillet 2016 à 20:16

    Les pauvres... elles ont une vie bien difficile, pleine d'imprévus pas prévus...!!!

    Bonne soirée

    2
    Vendredi 1er Juillet 2016 à 23:05

    Pas étonnant si elles carburent au Rhum....Mdrrr

    Bon week end.

    3
    bébéturbulent
    Dimanche 3 Juillet 2016 à 10:30

    vu la bassine et le sèche-cheveux, ce serait des anciennes Claudettes que ça ne m'étonnerait pas !

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    4
    Mercredi 6 Juillet 2016 à 19:48

    ça devient du lourd !  un café-rhum  !happyhe

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