• Cons's Story : Chapitre 50 !

     

    CHAPITRE 50.

     

     

     

          Félix Faure n’alla pas, lui non plus, au bout de son mandat, et pour cause, il mourut en pleine activité … présidentielle. Je veux dire par là, qu’il est décédé pendant son mandat républicain. Quant à ses activités présidentielles … ça n’est pas tout à fait cela qui l’a tué … Il est mort dans des circonstances … euh … atroces. (sic). Mais je vous raconterai plus tard, pour l’instant, intéressons nous à ce qui se passa sous ce mandat.

     

          Donc, ce vieux Félix est élu président à la suite de la démission de Jean Casimir Périer. (rien à voir avec une eau minérale gazeuse !). Félix favorisa le rapprochement franco-russe en recevant le tsar Nicolas 2. Je n’ai pas de souvenirs de cette visite officielle, mais ça a du bien se passer. Sous le mandat « félicien », l’expansion coloniale de la France se poursuivit, la 3ième république continuait… ça finira bien par nous apporter des emmerdes ! Et d’ailleurs c’est à cette époque qu’eut lieu l’histoire de Fachoda qui tendit les relations, … (non pas sexuelles ! quel mauvais esprit !!!) avec l’Angleterre de Victoria, je crois bien que c’était Vicky qui  était la reine à ce moment là… Bon pour plus de sureté, je vais me renseigner, bougez pas !!! … …. … Me revoilà, et c’est bien Vic qui était reine, le premier « sinistre » anglais s’appelait Salisbury. (Comme ça, c’est net !).

     

          Alors c’est quoi Fachoda ? Et bien c’est la rivalité entre les 2 puissances coloniales en Afrique : l’Angleterre et la France. En 1896, une expédition française commandée par le capitaine Marchand, part à bord du vapeur le Faidherbe, pour relier le Fleuve Congo au Nil !! Extravagant ! Me direz vous. Je vous répondrais : « Oui ! ». Ben oui, il n’y a pas de cours d’eau continu entre le Congo et le Nil !! .. Alors ? Et bien Marchand et ses sbires, quand il n’y a plus de rivière, démontent le bateau pour le faire passer par les chemins de terre !!! Quand je vous disais que c’était extravagant ! En tout cas, en 2 ans, ils arrivent à Fachoda, ancien fort déserté par les Anglais depuis que les arabes les en avaient chassés. Là, le capitaine Marchand hisse le drapeau français. Na ! … Mais une armée anglaise, partie, elle, d’Egypte, arrive à Fachoda un peu plus tard. Les anglais hissent le drapeau …égyptien ! Drame … ! En haut lieu la tension monte, on parle de perfide Albion, et on court vers une nouvelle guerre de 100 ans. Et alors ? Et alors ?  Ben alors, le  premier ministre français, qui pensait plutôt récupérer l’Alsace et la Lorraine, et qui pour se faire pensait avoir besoin des Anglais, le premier ministre, donc recula et donna l’ordre à Marchand d’abandonner le poste de Fachoda… ! On l’avait échappé belle !!

     

          Quoi d’autre sous le mandat de Félix ? Et ben l’Affaire Dreyfus ! Celle là bien plus connue que Fachoda. Je vous résume. En 1894, le capitaine Dreyfus est condamné au bagne pour espionnage au profit de l’Allemagne ! (Et oui, l’ancienne Prusse et d’autres provinces s’étaient unifiées pour devenir l’Allemagne). Une femme de ménage, aujourd’hui, on dirait une technicienne de surface, avait trouvé, dans la poubelle du capitaine Dreyfus, un soit disant courrier qui aurait été échangé entre le capitaine Dreyfus et un individu d’origine « ennemie ». Finalement, convaincu d’espionnage, le capitaine Dreyfus fut condamné, il fut dégradé et envoyé au bagne en Guyane… ! Mais son frère qui était convaincu de son innocence, remua ciel et terre, et bientôt, sous l’impulsion d’Emile Zola et de son manifeste : « J’accuse ! », la France se divisa en 2 camps : les « Dreyfusards » et les « anti-Dreyfusards ». Cette affaire fit du bruit dans Landernau, et ça dura jusqu’en 1906, l’armée ne voulant pas démordre de son jugement, et ce bien que l’on eût découvert le véritable coupable : l’ignoble Fernand Esterhazy ! (Encore un nom à coucher dehors avec un billet de logement !!) En 1906, Dreyfus fut réhabilité, réintégré dans l’armée et il participa à la  guerre de 14. (Tout fut bien qui finit bien, mais ce ne fut pas sans mal !!)

     

          Tout n’a pas été rose sous le mandat de Félix Faure, heureusement qu’il a eu une mort … euh … disons rigolote, … euh … pas pour lui, mais ce genre de truc, quand ça arrive aux autres, on se marre ! … !! (ça n’est pas très charitable.) Allez, je vous narre.

     

          De Félix Faure, on a dit qu’il était plus célèbre par sa mort que par sa vie. Il est mort au Palais de l’Elysée le 16 février 1899.

     

          En 1897, ce polisson de Félix,  rencontre, à chamonix, Marguerite Steinheil, l’épouse du peintre Adolphe Steinheil auquel on a confié une commande officielle. De ce fait Félix Faure se rendra souvent impasse Roncin à la villa le vert Logis chez les époux Steinheil. Bientôt, Marguerite Steinheil devient la maîtresse de Félix et le rejoint régulièrement dans le salon bleu au palais de l’Elysée. Le 16 février 1899, Félix Faure appelle Marguerite au téléphone (Et oui, on avait déjà le téléphone à cette époque ! … Ben non ! … Pas portable, faut pas déconner non plus !!!). Il lui demande de le rejoindre en fin d’après-midi. Quelques instants après son arrivée, les domestiques entendent un coup de sonnette éperdu et accourent. … Allongé sur un divan, le président râle, tandis que Marguerite rajuste ses vêtements en désordre. Quelques heures plus tard, il décède. (La tuile !!! Surtout pour lui !) Il est en réalité mort d’une congestion cérébrale. La rumeur veut que Félix ne soit pas mort de mort naturelle, mais dans les bras de sa maîtresse. Une blague veut qu’il serait décédé d’une crise cardiaque due à l’orgasme consécutif à une fellation, à moins que ce ne soit une inflation,  prodiguée par Marguerite. (Donc pas Rachida !).Ce sera le thème d’un dialogue dans une pièce de théâtre : les Invasions Barbares.

     

          On raconte que quand le prêtre, arrivé pour les derniers sacrements, demanda : « le président a-t-il toujours sa connaissance ? » Un domestique répondit : « Non monsieur le curé, on l’a fait sortir par la petite porte ! ».

     

       Marguerite Steinheil fut alors surnommée : la pompe funèbre… !(« et ben !» conclut Tsitsi.)

     

          Clémenceau aurait eu ce mot : « Il voulait être César, il ne fut que Pompée », allusion aux goûts du président pour les fastes.

     

    Et il aurait ajouté en guise d’oraison funèbre : « En arrivant dans le Néant, il a du se sentir chez lui ! ». On aura compris que Georges n’aimait pas beaucoup Félix faure.

     

          Voilà qui conclut un mandat présidentiel de façon … disons, …singulière. N’est –il pas ?

     

     

     

    A suivre …

     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 10 Mai 2016 à 11:03

    A la réflexion, sa mort ne fut pas si terrible ! Ou du moins les quelques instants avant sa mort furent plutôt du genre agréable !

    2
    Mardi 10 Mai 2016 à 11:13

    Vu les rumeurs non vérifiées qui circulent sur les derniers Présidents de la cinquième ,on peut craindre que la pratique de la fellation ne soit devenu de pratique courante . Cela a d'ailleurs porté un préjudice énorme à un candidat en devenir....

    L'enterrement des coquins sera prévu normalement  en grandes pompes.....

    Bonne journée

    3
    bébéturlent
    Mardi 10 Mai 2016 à 11:32

    tu dis que l'affaire Dreyfus a fait du bruit dans Landernau

    je ne savais pas que l'Elysée était en Bretagne, va falloir que je consulte le Michelin 2016.

    4
    Jeudi 12 Mai 2016 à 11:59

    pas triste la fin de cet article ! bien raconté Emil je te félicite he

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