• Cons's Story : Chapitre 42 !

     

    CHAPITRE  42.

     

     

     

           « L’empereur est parti, vive le roi !! ». Il y avait longtemps qu’on n’avait pas entendu cette phrase. « Qu’ils en profitent « maugrée le Napo dans son île d’Elbe.  Rira bien qui rira le dernier ! ».

     

          Donc un roi, mais lequel ? Ou plutôt qui ? Ce fut la question que se posèrent les coalisés, Anglais, Autrichiens et Prussiens. Metternich, (1) l’autrichien, était pour une succession de l’empereur par l’Aiglon, mais les Anglais proposèrent une restauration des Bourbon avec comme roi de France, le comte de Provence frère cadet de Louis 16. Ce fut cette dernière solution qui fut adoptée, et on appela cette période : la Restauration. (A propos, il est à noter que notre vieil ami Talleyrand ne fut pas pour rien dans le choix de Monseigneur le comte de Provence.). La Restauration sera interrompue, comme nous le verrons, pendant une centaine de jours par « l’usurpateur ».. (Napo, encore lui !).

     

          Donc, le 24 avril 1814, le comte de Provence débarque en France, en provenance d’Angleterre où il avait passé ses dernières années d’exil. Pépère avait pris la poudre d’escampette en 1791, en même temps que son frère aîné, mais lui il avait échappé à « Sainte Menehoulde ». (Voir un chapitre précédent, relatant la trépidante fuite à Varennes de Louis 16. Pépère était moins reconnaissable que le roi !!). A noter que Gros Loulou avait tenté de revenir en France avec les coalisés, mais il avait subi la cruelle défaite de Valmy. Et oui, il a participé à la bataille de Valmy, mais du côté des perdants. (Gros Louis c’est plutôt un «looser»).

     

          Enfin bref, ce jour d’avril 1814, il arrive et se proclame roi de France, et non pas roi des Français. C’est lui qui commande, ah mais ! Et il devient : Louis 18.  Mais … alors ! Me direz vous, dans la série des Louis, on passe de Louis 16 à Louis 18, comment cela se fait-ce ? (de cheval) ?  … ? Simple, les gars. A la mort de son frère, le 21 janvier 1793, de son exil prussien, à l’époque, il se proclame régent pour le compte de son neveu, le dauphin encore vivant à ce moment là. Et il considère que le dauphin, fils de Louis 16 est l’héritier, donc Louis 17. A la mort d’icelui, il deviendra héritier de la couronne et il s’appellera Louis 18 ! Et voilà pourquoi, Louis 17 est un roi qui n’a jamais régné. (2)

     

         Enfin, ce pauvre gros Loulou n’a pas le temps de s’asseoir confortablement sur le trône que déjà, l’année suivante se produit un évènement dans le midi de la France, très exactement dans la baie d’Antibes, à Golfe Juan,  débarque, en catimini l’ombre d’un célèbre bicorne. …  (La tension est à son comble !). Et oui, on dirait bien que les emm … vont recommencer pour Louis 18, l’usurpateur revient pour usurper à nouveau. Brrrrrrrrr !!

     

          En effet, Napo s’ennuyait sur son île d’Elbe, je dis son île, car on lui avait laissé le titre d’empereur régnant sur l’île d’Elbe. Cependant, il s’inquiétait pour sa famille et particulièrement pour son fils aux mains des Autrichiens. Puis des rumeurs faisant état d’une éventuelle déportation sur une île de l’Atlantique sud, il décida de retourner en France. C’est ainsi qu’après une rocambolesque évasion en bateau,  le 1er mars 1815, il prit pied sur la terre de France à Golfe Juan, et il entame sa remontée vers Paris par la route Napoléon qui va de Golfe Juan à Grenoble. Mais évidemment à l’époque, cette route ne portait pas de nom, puisque l’empereur ne l’avait pas encore empruntée. Suivez ! Bon sang !! Donc, plutôt que de prendre la vallée du Rhône, notre héros, passe par les Alpes, d’abord la vallée de la Durance, puis par la combe de Lourmarin (chère à Tsitsi, mon épouse bien aimée), il passe entre le Grand et le Petit Luberon. (ça c’est comme chez nous, enfin Tsitsi s’y sent chez elle. C’est là qu’on va en vacances quand on peut !!). Bon, revenons à la grande histoire, Napo se dirige vers Sisteron où il passera une nuit, je ne sais pas laquelle. (Heureusement, la citadelle n’était pas gardée). Puis par Gap, il gagne Grenoble. (hmmmmmm ! les noix de Grenoble !.)

     

          Mais là-haut, à Paris, on avait eu vent du débarquement, et Gros Loulou décida d’envoyer un comité d’accueil pour le gars Napo. … (Pas pour le complimenter, vous pensez bien !). Il envoya donc le Maréchal Ney, le prince de la Moskova, qui avait promis de ramener Napoléon Bonaparte dans une cage de fer. La rencontre eut lieu à Grenoble, et là, …, le Maréchal Ney … , se prosterna devant Napo, et l’appela : « Sire ! ». … Et voilà ! Le tour était joué, la troupe de Napo s’enrichit de celles envoyées pour l’arrêter. A partir de ce moment, la marche sur Paris devint quasi triomphale pour le « re-néo-empereur », et le 20 mars, quand l’armée, (c’était devenu une armée), arriva à Paris, les royalistes, Gros Loulou 18 et consort, Talleyrand en tête, avaient disparu. Sauve qui peut !! Et vive l’empereur !!!

     

          Napoléon de retour aux affaires, ne pense plus à faire la guerre, mais les alliés, Britanniques, Prussiens et Autrichiens ne l’entendent pas de cette oreille, ni de l’autre d’ailleurs, et ils déclarent la guerre à la France. (Cela devient une habitude.). L’empereur, reprend donc, le sentier de la guerre, (comme un vieux chef sioux), et le 18 juin, l’épilogue du premier empire se joue à Waterloo. Ça va être la bataille décisive, elle oppose l’armée Française à l’armée Britannique de Wellington et à l’armée Prussienne de Blücher. Deux jours auparavant, l’armée de Blücher avait subi un revers, et s’était repliée, se coupant du même coup des Anglais de Wellington. Cependant les Prussiens n’étaient pas décimés et se regroupèrent. Le 18 juin, dans la « morne plaine » de Waterloo, la bataille s’engage entre Français et Britanniques, dans un bourbier dû à un orage qui avait arrosé le champ de bataille la veille. Au début de la journée, Napoléon avait fait prévenir le maréchal Grouchy de le rejoindre. Le sort de la bataille changea de camp tour à tour, au cours de la journée. Napoléon, se demandait ce que pouvait bien foutre ce couillon de Grouchy, il aurait dû être là, Nom de D… de nom de D… ! « Qu’est ce qu’il fout ? Il est sourd ou quoi ? Il n’entend donc pas le canon, ce j’en foutre ? » voilà ce qu’il a dû dire à ses officiers. Et il paraîtrait que Grouchy se la serait coulé douce dans un petit coin, façon «Délices de Capoue», et il n’aurait pas pensé que l’on eut besoin de lui, vu qu’il croyait les Prussiens «H S». … Pendant ce temps là, à Waterloo, le sort de la bataille se noue,. Alors que l’empereur semble prendre l’avantage, une cavalerie apparaît. Quelqu’un demande : « C’est Grouchy ?? » On regarde dans la lorgnette et la réponse fuse : « Non ! C’est Blücher ! ». « Alors ça n’est pas avantageux ! » . (Evidemment puisque c’est plus cher !). Ce renfort des Prussiens que Wellington n’attendait plus lui permet de reprendre l’avantage, et quand Napo fait donner la vieille Garde du général Cambronne, il est trop tard. Ce régiment d’élite, malgré son courage, et sa ténacité, est obligé de se replier, ce que voyant les soldats français chancellent. (ni Jacques, ni Annie !) La vieille Garde va se faire décimer, le dernier carré va lutter jusqu’à la mort, et à la proposition anglaise : « Braves Français, rendez-vous ! », le général Cambronne aurait répondu son fameux mot : « Merde ! ». (ça soulage). Mais il paraît, hélas, qu’il aurait plutôt dit : « La Garde meurt  mais ne se rend pas ! ». (Evidemment, ça a plus de gueule pour la postérité.). … La Garde vaincue, le sort de la bataille est scellé, Wellington sera vainqueur, et Londres héritera de la « Waterloo Station ». (Aujourd’hui, le TGV arrive à Londres, dans cette gare, comme pour venger l’empereur déchu).

     

          4 jours après Waterloo, Napoléon abdique sans condition, il est conduit sur le Bellérophon, un bateau qui, pense-t-il va le conduire en Angleterre, mais les Anglais le transfèrent sur le  …Northumberland qui va le conduire sur l’île de Sainte Hélène où il finira ses jours le 2 Mai 1821 d’un cancer de l’estomac selon la version officielle, mais d’aucuns pensent qu’il aurait été empoisonné à l’arsenic. (De toutes façons, il n’y avait pas de vieilles dentelles.bof).

     

     

     

          Ce coup ci, la place est vide et chaude, alors que croyez vous qu’il arriva ? Gros Loulou est revenu ! Et toujours sous le doux nom de : Louis Croix Vé bâton bâton bâton.

     

          « L’Empereur est parti ! vive le Roi ! ».

     

     

     

     (1) Il est à noter que Metternich fut ambassadeur d’Autriche en France, et qu’à cette occasion, il fut un temps l’amant de Caroline, une des sœurs de Napoléon 1er !! (Et oui, tous les coups sont permis !).

     

     (2) La mort du dauphin Louis 17, ayant eu lieu dans des circonstances mal connues,(est-il mort ou pas à la prison du Temple ??)  on verra apparaître des personnages troublants qui se prétendront être Louis 17. Le plus célèbre des ces prétendants fut un nommé : Naundorff.

     

     

     

    A SUIVRE …

     

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  • Commentaires

    1
    bébéturbulent
    Dimanche 1er Mai 2016 à 09:57

    comme l'a si bien dit Prévert, Louis 1, Louis 2, Louis 3, etc, etc, etc, Louis 16, Louis 17, Louis 18,

    et d'un coup, plus rien ! mais qu'est-ce que c'est ces rois à la con qui ne savent pas compter jusqu'à 20 !

    2
    Dimanche 1er Mai 2016 à 15:14

    N'oublions pas que la France est propriétaire d'un grand espace à Saint Hélène et que le drapeau Français y flotte et qu'il y a même un consul.J'en suis heureux les Anglais n'ont pas tout à fait le dernier mot.Les Corses sont parait 'il des durs à cuire.....

    On dit que l'on veut maintenant construire un petit aéroport pour faciliter la venue des touristes...

    Bon premier Mai.

    3
    Lundi 2 Mai 2016 à 08:17

    Une époque merveilleuse où on se déclarait la guerre à tour de bras ! Et bien entendu, toujours la même bataille pour le pouvoir et c'est toujours les mêmes qui vont au casse-pipe !

    Bonne journée

    4
    Lundi 2 Mai 2016 à 16:37

    comme on dit, il a trouvé son maître, non mais ! je ne dis pas " paix à son âme", il ne le mérite pas.

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