• Cons's Story : Chapitre 34 !

     

     Chapitre 34.

     

     

     

          1789. ça vous dit quelque chose ? Quand on évoque cette date, on pense révolution. Mes souvenirs de cette période sont absolument flous, mais ce n’est pas à cause de mon grand âge, non, tout simplement c’est qu’à partir de cette date, il va se passer tellement de choses que je ne sais même pas comment vous les raconter, si tant est que cela vous intéresse. Je vais essayer de raconter ce dont je me souviens, et tant pis si ce n’est pas tout à fait dans l’ordre chronologique … Alors voilà !!

     

          1789, le roi n’est pas très populaire, peut-être plus à cause des frasques de la reine que de sa façon de gouverner, car lui il essayait de faire une réforme des impôts, il voulait faire participer la noblesse à l’effort pour réduire le déficit de l’état. (P…, je parle comme un homme politique ! Faut que ça change !). Enfin, ce que je veux dire c’est qu’il aurait du être populaire, mais il n’arrivait pas à prendre la décision qui aurait obligé les nobles à se soumettre. Il voulait que la réforme se fasse dans la légalité, c'est-à-dire par un vote aux états généraux. Or les états généraux, étaient composés de 3 ordres : la noblesse, le clergé et le tiers-état, ce dernier représentant le peuple. (Les « vrais gens » comme on dirait aujourd’hui). La noblesse et le clergé étant les privilégiés dispensés d’impôts, vous imaginez facilement comment ils allaient voter lors d’une réforme fiscale … !!! (Et ça n’a pas changé, on se demande si les évènements suivants ont servi à quelque chose. ... mais passons !).

     

          Ces considérations politiques étant faites, voyons les faits. En avril les états généraux sont convoqués par le roi sur le conseil de Necker. Evidemment le vote des réformes n’aboutit pas. Le Tiers Etat fait de la résistance ; On décide de virer ses députés. Alors les députés du «Tiers» s’enferment dans une salle des tuileries et jurent de  ne pas se séparer « qu’on n’aie donné une constitution à la France ! » . Ah mais !! (C’est ainsi qu’on parlait à l’époque). Ceci se passait le 20 juin 1789, et on a appelé ça, … eueueuh … le …eueueuh… ‘le «sarment du jus de pommes». Y a quelque chose qui cloche. Non ? Ah si, il s’agissait d’un serment ! Ils ont juré, c’est donc un serment, et pas un sarment !! (On se demande vraiment ce que la vigne serait venue foutre avec du jus de pomme !(. D’ailleurs, le jus de pommes ? Qu’est ce que ça vient foutre avec la révolution française ??? Le jus de pommes … ? Hein !? …Hmmmmmm !... Oh pétard ! (du 14 juillet). Bon Dieu, mais c’est bien sûr ! Ce n’est ni le sarment du jus de pomme, ni le serment du jus de pommes, ça n’a même rien à voir avec les pommiers. Non ! Il s’agit du « serment du jeu de paume. ». Les députés du Tiers s’étaient enfermés dans la salle du jeu de paume des Tuileries. (Etait-ce bien les Tuileries d’ailleurs ? Je me demande tout soudain.). Bref ! C’est ce jour là qu’il y eut la fameuse altercation :

     

    A l’injonction de la garde nationale qui voulait faire évacuer les lieux, Mirabeau aurait répondu son fameux : « Nous sommes ici par la volonté du peuple ! nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes !!! » D’ailleurs, il n’y a pas que Mirabeau qui aie prononcé cette phrase, je me souviens, dans les années 1965-1966, alors que j’étais interne au lycée Jean Giraudoux, nous étions une vingtaine à fumer dans les toilettes. (Oui, je sais, ce n’était pas bien !) Un pion vint à passer par là et dit : « Sortez de là ! ». Il lui fut répondu par un camarade, un nommé Destouches, : « nous sommes ici par la volonté du peuple, et nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes ! ».  Le pion se fâcha et demanda : « qui a dit ça ?? ». Le même Destouches lui répondit : « Mirabeau ! ».

     

          …gn gn gn gn nn nnn ! Hummmmm ! Bon, reprenons. Les évènements vont se précipiter. Vers le 11, 12 juillet, sur les injonctions de la reine, Louis 16 (de temps en temps, il est bon de rappeler qui est le roi, renvoie Necker. Houlà, la bourde ! … ! ça met le peuple de Paris en colère. Et oui, le peuple aimait bien Necker, un peu comme Macron aujourd’hui. (Mais pas de comparaison hâtive). ... Et le 14  juillet eut lieu, comme tous les ans, me direz vous. Non pas ! Cette année là, ce fut le 14 Juillet 1789 !!! Parfaitement, c’est en 1789 qu’il eut lieu, le 14 juillet. … Mais qu’est ce que je raconte moi ?

     

          Ce jour là eut lieu la brise de la Pastille par le beuble de Baris. (Mais vous le saviez, hein ?). Allons pon, boilà-t-il bas que j’égris gomme je baarle, c’est engore ma gribbe gui me dravaille . Il faut gue je brenne une bastille. … Aaaaah ! ça va mieux. D’autant que c’était pas facile d’écrire comme je parlais. … !!!

     

          Donc, en ce mardi, et oui, c’était un mardi, le peuple de Paris s’empare de la Bastille, symbole du despotisme de la monarchie féodale. C’était pas rien ! ça a fait du bruit, jusqu’à … Landernau ? Non !…  Pas seulement. Jusqu’aux confins de l’empire russe !!

     

          Ce jour là, les émeutiers, poussés par la harangue de Camille Desmoulins n’ont cherché qu’à se procurer des munitions pour les armes trouvées aux Invalides. Le bruit ayant couru qu’il y avait des munitions à la Bastille, les émeutiers se sont rendus à la Bastille pour se faire remettre les munitions en question. Cela s’est passé presque sans encombres. Il y eut plusieurs délégations pour négocier la remise des munitions, mais devant le refus de Monsieur de Launay, gouverneur de la Bastille,  on amena les canons pris aux Invalides et on mit le siège devant le pont levis de la forteresse. Dans la soirée la garnison se rendit. On trouva 7 prisonniers dont quelques faussaires et un complice de Jean François Damien, l’assassin de Louis 15. On avait promis la vie sauve à la garnison, mais au cours du transfert des prisonniers vers l’hôtel de ville, on décapita Monsieur de Launay , le gouverneur et Jaques Flesselles le chef des émeutiers, soupçonné de trahison. Ça ne bricole pas lors des émeutes, surtout à cette époque troublée. Comme on avait des piques, on planta au bout de deux d’entre elles les têtes découpées au couteau de de Launay et de Jacques Flesselles. (C’est peut-être pour le folklore de l’époque, les têtes au bout des piques, ça va se faire beaucoup ces temps ci !!).

     

          Le lendemain matin, à 8 heures, le duc de La Rochefoucauld-Liancourt annonce la prise de la Bastille au roi. C’est là que semble-t-il Louis 16 aurait demandé : « C’est une révolte ? ». Le duc lui aurait répondu : « Non sire, c’est une révolution ! ». Plus tard sur sonagenda, Louis écrira : «  14 juillet 1789 : Rien » (Normal, il n’avait pas de rendez-vous ce jour là !)..

     

          N’empêche que quelques jours plus tard, il rappellera Necker, et les mauvaises langues diront : « La reine l’a eu dans l’os ! ».

     

          Il est à noter que, par la suite,  pour faire carrière en politique, il sera de bon goût d’avoir participé à cet évènement colossal. Les émeutiers qui démolirent la forteresse ne savaient pas qu’ils faisaient faire des économies à la France, car Louis 16 avait décidé de démolir la Bastille !! (Ironie du sort). C’est ce qui explique le peu de prisonniers que comptait l’édifice. .

     

          Ces évènements ne laissaient rien présager de bon pour la suite. Les mouvements de foule sont imprévisibles, d’ailleurs si vous le permettez, je vais vous narrer une anecdote qui m’est arrivée, et qui va vous le prouver.

     

          Cela se passe en 1989, précisément le 14 juillet !! Coïncidence me direz vous ? Peut-être. Nous étions en vacances, Tsitsi, mon épouse bien aimée, Pinou, notre fils non moins aimé et moi, dans les Corbières, précisément à Roquefort. Nous étions en compagnie de mon frère J P et de toute sa petite famille. Ce jour là, la France fêtait abondamment le bicentenaire de la révolution. Le soir venu, le vin des Corbières aidant, nous nous sommes rendus au village pour voir le feu d’artifice. En arrivant sur la place, nous avons constaté qu’il y avait, en attendant la pyrotechnie, une « simili-reconstitution historique ». C'est-à-dire que pour accompagner les touristes et la population jusqu’au théâtre pyrotechnique, il y avait une charrette tirée par un cheval placide, et dans la charrette deux volontaires qui s’étaient grimés en Marie Antoinette et Louis 16. Quand la nuit fut venue, à la lueur de torches, la charrette s’ébranla, et on eut l’impression de conduire les condamnés vers leur supplice. La foule se mit à pousser des cris hostiles, d’abord quelques uns, puis de plus en plus, et finalement je me suis surpris, avec mon frère à crier : « A mort le Roi ! A poil la Reine ! »

     

           Ce que c’est, tout de même, que de nous !!!

     

     

     

          Bon, la fatigue aidant, je m’arrête là.

     

    A suivre ...

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 23 Avril 2016 à 11:25

    je me souviens d'un sujet de dissertation relatif à la Bastille .Un de mes amis de classe avait rendu une copie vantant la beauté du site, sa promenade sur les remparts, la visite des cachots et j'en passe.Il n'avait jamais su que la Bastille n'existait plus le pauvre....!!

    Bon samedi l'Emil.

    2
    Samedi 23 Avril 2016 à 12:44

    belle réponse de " Mirabeau " ( pas des cigarettes  happy ). c'est fou comme on est des moutons de Panurge, on suit la foule .......pareil aujourd'hui, les nuits debout, les échauffourrées, c'est moins rigolo.

    3
    Samedi 23 Avril 2016 à 19:29

    Dommage qu'il n'y ait plus de Bastille à prendre aujourd'hui... ni même personne pour la prendre, trop occupés que nous sommes à sauvegarder nos droits et nos acquits (tout en regardant les manifs à la télé)... les riches continuent à s'enrichir et le peuple à se ramollir !

    Bonne soirée les amis

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    4
    Dimanche 24 Avril 2016 à 11:52

    Pärdonne moi

    J'ai pu à peine ouvrir les yeux sur ces belles couleurs car depuis une semaine je suis au lit, bronchite, conjonctivite etc.... et n'ai survécu que grâce à ma fille chérie venus me ravitailler!

    Les vacances, si vacances il peut y avoir pour moi ont été dures!

    Bises

    Gigi

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