• Cons's Story : Chapitre 32 !

     

    Chapitre 32.

     

     

     

          Bon alors, ce brave Louis 15, où il en est ? Tiens, reprenons le cours des évènements. 1743, C’est l’année de la mort du cardinal Fleury, (pas Mérogis, le ministre de Loulou). A ce moment là, louis est adulé par son peuple, tout simplement parce que, avec Fleury, il avait diminué les impôts. (C’est suffisamment rare pour être signalé. Remarquez, si aujourd’hui, Françoisen faisait autant, sa cote remonterait sûrement !). Mais cela se passait  pendant la guerre de succession d’Autriche, et à la mort de Fleury, Louis décide de gouverner seul. Ça devait arriver. Et puis, en 1744, il se rend sur le champ de bataille, et malheureusement il tombe malade à Metz. C’est suffisamment grave pour qu’on lui administre les derniers sacrements. Il avait des problèmes avec le clergé, et pour avoir l’absolution, le curé de service auprès de sa majesté lui demande de faire une confession publique dans laquelle il déclare qu’il a mené une vie de patachon et qu’il ne méritait pas d’être roi. Et puis le «fourbe clergé» fait connaître cette confession au peuple, et la conséquence, c’est qu’à partir de ce moment, le peuple n’aima plus son roi et le ‘bien aimé’, devint le ‘mal aimé’. (Pire que Claude François !!). … Et encore, il n’y avait pas internet à l’époque !!!

     

          Et puis, en 1745, il rencontra Jeanne Antoinette Poisson. Ça n’était pas une rencontre fortuite, elle avait été manigancée par les frères Pâris, le cardinal Tencin et sa sœur, et le maréchal de Richelieu, (tiens tiens, encore un ?), une bande d’ambitieux qui voulaient se placer auprès du roi. Ils se débrouillèrent pour faire inviter Jeanne Antoinette au bal masqué, donné en l’honneur du mariage du fils du roi. (Mais pas par la Compagnie Créole). Elle réussit à se faire remarquer de sa majesté, et finalement devint sa maîtresse avant d’être la favorite. (Il y a une différence entre le statut de maîtresse et celui de favorite, ça fait partie de l’étiquette). Elle fut son amante pendant 4 à 5 ans avant de devenir sa « chèèèère Graaande AAAAAmiiiie » !!! Pendant cette période, le roi la divorça de son mari, un certain Lenormand d’Estiole, (rien à voir avec Gérard Lenormand) et lui acheta l’hôtel d’Evreux, excusez du peu !! C’est pas rien l’hôtel d’Evreux ! j’en vois qui ont un air ‘du pénis à cheveux’, … euh ! … je veux dire ‘dubitatif’. Alors, laissez moi ramener ma ‘modeste science’ puisée dans les livres, l’hôtel d’Evreux est plus connu, aujourd’hui sous le nom de : palais de l’Elysée. Oui madame !!. Celui là même pour lequel on s’est battu et même étripé, il y a peu, dans les campagnes électorales !!. (Tout se recoupe).

     

          Jeanne Antoinette n’eut pas d’enfant du roi, elle ne fit que des fausses couches, mais le roi la fit marquise de Pompadour. Le peuple ne l’aimait pas, la cour non plus, on fit même des pamphlets à son sujet, notamment en se moquant de ses modestes origines et de son nom Poisson.. (ça n’était pas très gentil ni très charitable). Pourtant on lui doit le Petit Trianon et la place de la Concorde à Paris, mais pas l’obélisque. De plus elle favorisa le développement de la porcelaine de Sèvres et la publication de l’Encyclopédie de Diderot.

     

           Louis 15 l’avait installée à Versailles, au dessus de ses appartements, et quand elle ne fut plus qu’une amie ‘trèèès chèèère’, c’est elle qui procura au roi les dames de petite vertu qui lui donnaient du bon temps. (Au roi évidemment !, pas à elle !)

     

          La marquise de Pompadour mourut en 1764, et le jour de pluie où le carrosse emportant son cercueil de Versailles à Paris quittait le château, le roi eut cette phrase : « La Marquise n’aura pas beau temps pour son dernier voyage ». (il était comme ça Louis 15 : ingrat. Mais maigre !).

     

          Auparavant, (pas chinois), le 5 janvier 1757, le roi fut victime d’une tentative d’assassinat. Ce jour là, Robert François Damien s’introduisit à Versailles. Il faut dire qu’à l’époque, il n’y avait pas de caméras de surveillance ni de physionomiste, il y avait bien quelques videurs, mais il était quand même facile de s’introduire … !!. Donc ce jour là, alors que le roi sortait de chez sa fille et qu’il s’apprêtait à monter dans son carrosse, (et oui, quand on est roi, même pour un petit voyage, on prend son carrosse, il y en a bien des qui prennent leur bagnole pour aller au tabac du coin pour acheter un paquet de clopes, Robert François se précipita et frappa le roi avec son canif … ! Horreur ! Malheur ! On n’avait plus vu ça depuis Henri 4 et Ravaillac. Un régicide ! En moins de deux, le gredin fut saisit et emmené séance tenante à la question où on tenta de lui faire avouer, non pas son forfait, on l’avait pris sur le fait, non, on voulait les noms de ses complices. Mais les ‘enquêteurs’ en furent pour leur frais, le ‘sacripan’ n’avait pas de complices et ne faisait pas partie d’une conjuration. Alors il fut condamné à mort après un jugement plus ou moins équitable. … Alors là, les âmes sensibles, fermez les yeux et ne les rouvrez que 8 lignes plus tard, car je vais vous narrer la triste fin de Robert François Damien. (Et non pas de Nevers).

     

          Le condamné fut conduit en place de Grève où il fut ligoté sur la roue. On lui brûla d’abord les mains, puis on lui entailla les membres et on versa sur les plaies : du plomb fondu. (Quelques joyeusetés). Ensuite on entailla les tendons des 4 membres et on les arracha à l’aide de 4 chevaux. (On a du entailler les tendons, car on se rappelait les malheurs des chevaux lors de l’exécution de Ravaillac !). Enfin, on jeta le tronc au bûcher. Tout cela se passa devant une foule ébahie par le spectacle. Spectacle d’ailleurs payant, certaines dames ont même payé 100 livres leur place. (environ 500 Euros !!!). C’est t-y pas beau la justice !) ?

     

          Dans les dernières années de sa vie, Louis 15 n’eut que des amours vénales. Il se fit ‘conduire’ une certaine Jeanne Bécu (pas Beau) qui était la femme d’un proxénète, mais qui avait eu dans son enfance une certaine éducation, mais qui fut quelque peu ternie par son activité. Toujours est-il que le roi vieillissant s’amouracha de cette jeune femme qui se faisait appeler : Madame du Barry. Il lui trouva un nouvel époux convenable (pas vantail !) et elle devint comtesse et propriétaire d’un château à Louveciennes et d’une  fabuleuse fortune en bijoux. Une anecdote : Louis avait l’habitude de dire : « La France, c’est moi ! » … alors qu’ils prenaient le café à la terrasse, un coup de vent fit tomber la tasse du roi. Alors Jeanne du Barry s’écria : « Eh ! La France ! Ton café fout le camp ! ». On ne se refait pas. Cette pauvre Jeanne finira sur l’échafaud en 1793. (La justice sera encore plus expéditive à ce moment là).

     

          Voilà, on arrive au bout du chemin pour Louis 15 ; Comment il mourut ? Normalement, pour un vieux cochon, il fut emporté par la petite vérole en 1774.

     

     

     

    N D L A : Je remercie Tsitsi pour ses commentaires avisés et pleins de bon sens !!

     

    A suivre …

     

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 21 Avril 2016 à 08:52

    Shhhhhh la Pompadour, on en parle aujourd'hui encore....

    Bonne journée.

    2
    Jeudi 21 Avril 2016 à 09:16

    Ah les maîtresses des rois! On pourrait en faire un livre! D'ailleurs je me demande s'il n'y en a s un!

    Une écriture remarquable mon cher Emil! mais je n'ai pas pu lire la fin du sieur Damien, ça m'aurait soulevé le coeur!

    Quant on pense aux badauds qui en raffolaient! Quelle époque!

    Bises

    Gigi

    3
    Jeudi 21 Avril 2016 à 11:46

    Punaise, ils rigolaient pas avec la peine de mort à l'époque... quand on pense à tout le cinéma qu'on fait aujourd'hui avec les criminels (et ce que ça coûte !)

    Bonne journée

    4
    Jeudi 21 Avril 2016 à 18:51

    le coup de la tasse de café, c'est fort ..de café! tu es sûr de ce que tu dis ? parce que moi je vais le retenir pour glisser cette anecdote dans le fil de mes conversations avec autrui  ( mdr ) .

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    5
    Jeudi 21 Avril 2016 à 19:02

    finalement, la Pompadour, c'est un précurseur de la politique moderne... D'abord, elle se place en se faufilant dans le lit du roi alors qu'elle a beaucoup de mal a supporter les rapports sexuels. Elle finit donc par devenir Grrrrande  AAAmie et fournira au roi des jeunes voir tres jeunes filles pour son plaisir. Pas question de laisser une autre favorite prendre la place. 

    Et pendant que Loulou fait des galipettes, elle, elle fait de la politique! Elle renverse les alliances avec un succès fou! On perd la guerre, le Canada et la Louisiane.

    Rien ne dit d'ailleurs que si on avait laissé faire Edith Cresson....

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