• Cons's Story : Chapitre 20 !

     

    Avant-Propos.

     

          « Mes Gueux », je vous avais promis une ballade de François Villon, et bien voici :

     

       La ballade DE LA GROSSE MARGOT.

     

    Si j'aime et sers la belle de bon coeur, m'en devez-vous tenir pour vil et sot ?

     

     Elle a en elle les qualités qu'on peut souhaiter.

     

     Pour son amour, je prends dague et bouclier.

     

    Quand des gens viennent, je cours et happe un pot.

     

    Au vin, m'en vais sans faire grand bruit.

     

    Je leur tends eau, fromage, pain et fruit.

     

    S'ils paient bien, je leur dis : «  ça va. Revenez ici quand vous serez en rut,

     

     dans ce bordel où nous tenons notre cour. »

     

     

     

    Mais il y a parfois grand déplaisir quand,

     

    sans argent, s'en vient coucher Margot.

     

    Je ne peux plus la voir, mon coeur à mort la hait.

     

    Je prends sa robe, sa ceinture, son surcot,

     

    jurant que cela tiendra lieu d'écot.

     

    Cet Antéchrist met les mains sur ses hanches ;

     

    elle crie et jure, par la mort du Christ, qu'il n'en sera rien.

     

    Alors j'empoigne un éclat de bois dont, sur le nez, je lui fais une marque,

     

    dans ce bordel où nous tenons notre cour.

     

     

     

    Puis, la paix faite, elle me fait un gros pet

     

    Plus gonflé qu'un immonde escarbot.

     

    En riant, elle m'assène son poing sur la tête.

     

    « Allons, allons ! » me dit-elle et elle frappe ma cuisse.

     

    Ivres tous deux, nous ronflons comme une toupie.

     

    Puis au réveil, quand son ventre fait du bruit, elle monte sur moi

     

    pour que je n'abîme pas son enfant. Sous elle, je geins.

     

    Elle m'aplatit plus qu'une planche.

     

    Elle me démolit à force de paillarder

     

    dans ce bordel où nous tenons notre cour.

     

     

     

    Qu' il vente, grêle ou gèle, j' ai mon pain cuit.

     

    Je suis paillard, la paillarde me suit.

     

    Lequel vaut mieux ? Nous nous entendons bien.

     

    L'un vaut l'autre : à mauvais rat, mauvais chat.

     

    Nous aimons l'ordure, l'ordure nous poursuit.

     

    Nous fuyons l'honneur, il nous a fuis

     

    dans ce bordel où nous tenons notre cour.

     

     

     

    C’est autre chose hein ? On ne l’a pas appris à l’école celle là ! Et encore, je vous l’ai mise en «françois d’aujourd’hui » .

     

    Post-avant-propos : Vous avez vu le dernier chapitre ?47 Kilo-octets ! Là j’avais fait un véritable travail de recherches, je ne me reconnais plus moi-même. Ça ne va pas durer, mais bon … !!

     

          Alors, allons-y. Louis XI.

     

     

     

    Chapitre 20.

     

     

     

          1461, Charles 7 décède d’une mauvaise plaie à la jambe. Il faut dire qu’il a vécu ses dernières années, dans la hantise d’être empoisonné par son fils Louis. (Satanée famille !! Si ça se trouve, sa plaie à la jambe, c’était un coup de Loulou). (Et ça continue encore aujourd’hui entre les hommes politiques, sauf qu’ils n’emploient pas le poison. … De toute façon, ils seraient bien capables de se voter une immunité !!! … C’est dans l’air du temps !)

     

          Mais revenons à nos rois. Alors voilà : enfin, un jour de 1461, le dauphin Louis entend la fameuse phrase qu’il attendait depuis 31 ans : « Le roi est mort, vive le Roi !! ». A ce moment là, il était dans le Dauphiné où son père l’avait envoyé. (Un dauphin dans le Dauphiné, ça n’est pas banal). C’est là qu’il a appris la politique. (Si ça se trouve, il a inventé la politique moderne !. Il était avare, fourbe cruel, et ne respectait pas ses engagements…). (Vous trouvez que ça a changé vous ?).

     

          Donc, le dauphin Louis devient roi de France sous le doux nom de Louis 11. L’histoire de Louis 11 me reste en mémoire, en grande partie, grâce au film : Le miracle des loups, avec Jean Louis Barreau dans le rôle de Louis 11, Roger Hannin (pas Hyacinthe Hennin), dans le rôle de Charles le Téméraire, et puis Jean Marais le héros, Rosanna Schiaffinno l’héroïne, Guy Delorme sans doute le rôle du méchant sbire, et des chiens de traîneau (Huskis, Malamutes et autres Samoïèdes), dans les rôles des loups. … (Magnifique !).

     

          Donc pour moi, Louis 11 (alias Jean Louis Barreau), est un petit homme râblé, court  sur pattes, avec un chapeau bizarre, pointu sur le devant et des médailles accrochées sur le côté, et une espèce de manteau plutôt noir avec des manches qui pendent sous les coudes. Enfin, c’est comme ça que je le vois …

     

          Pour ce qui concerne l’histoire de ce roi, on retient essentiellement sa ruse qui lui permis de venir à bout de son ennemi, Charles le téméraire, (ainsi nommé pour sa … « témérité ».) Le duc de Bourgogne. Il y a une sombre histoire entre les 2 hommes lors d’une entrevue à Pérone, où il y eut un gros mensonge du roi. C’est du Louis 11, c'est-à-dire pas facile à raconter, un peu comme ce que font les hommes politiques d’aujourd’hui. (Loulou 11 a été plagié !). Mais si vous voulez en savoir plus, je vous conseille le Miracle des loups, film d’André Hunebelle (1961). Outre les avatars de Louis 11 et de Charles le Téméraire, vous y verrez ce qu’à l’époque on appelait le jugement de Dieu. Ça consistait, pour arranger un différent entre deux partis, de régler le problème les armes à la main, le mort étant déclaré coupable, puisque dieu l’a abandonné, sa mort en est la preuve. (Pas par neuf !). (A l’intention de Pinou, notre fils bien aimé à Tsitsi et à moi, je signale que Jeannette Marais excelle dans cet exercice).

     

          A part ses problèmes avec Charles le Téméraire, qui se résolurent d’eux-mêmes par la mort de ce dernier, ce bon roi Louis a eu des ennuis avec le cardinal La Balue ! (C’est ballot, non ?). Mais il ne s’est pas laissé faire, il a mis le cardinal dans une cage, je crois bien à Loches. C’était son truc ça, à Louis onze, mettre les gens en cage. Pour ce qui est du différent avec La Balue, je ne sais pas … !! Mais sûrement un problème avec la religion, c’est souvent chiant les religions. (Et ça n’a pas changé !).

     

          Par contre, je suis reconnaissant à ce bon roi d’avoir rattaché le Roussillon et la Provence au royaume de France, ça m’a permis, avec Tsitsi, mon épouse bien-aimée, et pinou le fils chéri que nous avons eu ensemble, de passer d’excellentes vacances dans ces 2 régions !!!

     

          Et puis, incidemment, j’ai appris que c’est Louis 11 qui a signé le traité avec les Anglais, mettant ainsi fin à la guerre de cent ans. Guerre commencée en 1337 et terminée en 1471. (Evidemment, les matheux me diront : « Et dis donc Emil, 1471 moins 1337, ça fait pas cent ans !! »). Et bien sachez, que cette guerre fut émaillée de trêves, Na ! MMMMh !!.

     

          Au fait, c’est dans ces époques troublées, qu’un certain Gutemberg inventa l’imprimerie. Louis la développa. Ça finira par amener une nouvelle calamité : le journalisme. !!. (Mais plus

     

    tard).

     

          Et puis un jour de 1483, Loulou rendit ses billes à la suite d’une congestion cérébrale. Et on entendit : « Le roi est enfin mort, vive le roi !! ». On se tourna vers le dauphin Charles, et « on » s’aperçut qu’il n’avait que 13 ans, et qu’il était ,  …euh…disons un peu simplet, enfin c’est ce qu’ « on »croyait. Alors, on refila la régence à sa frangine Anne de Beaujeu. Celle-ci ourdit à droite et à gauche, 2 ou 3 bricoles avec le cousin de Charles, un nommé Louis d’Orléans, celui-ci voulant être roi à la place du roi. Finalement, ce que ces 2 complices firent de mieux, ce fut de marier le Charles avec Anne de Bretagne, faisant ainsi tomber la province dans le royaume de France. Et puis Charles en eut marre de sa frangine, il décida de prendre les rennes du royaume, il devint vraiment Charles 8. (Il fut surnommé : l’Affable, (pas de La Fontaine), il devait être gentil). Cela se passa en 1491.

     

          Pendant ce temps là, en Espagne, quelqu’un préparait la première Transatlantique, pas la route du rhum, les Antilles n’existaient pas encore, et pour cause, ça allait être une première. C’est la reine d’Espagne qui organisa cette course. Que je sache, il n’y eut que 3 concurrents, 3 monocoques ventrus, des caravelles, des grosses, pas de ces petits bateaux qu’utilisent les enfants, quand ils sont en classe de mer  et qu’on les initie à la voile, non, ces bateaux là n’étaient pas manoeuvrants. Donc les 3 bateaux avaient pour nom : La Pinta, la Nina, et la Santa-Maria, cette dernière avait pour skipper un certain Christophe Colomb !! (Vous voyez le topo ?).

     

          Comment est née cette histoire ? C’est assez ardu.

     

       Figurez vous, que quelques années plus tôt, un certain Galilée, eut l’outrecuidance d’affirmer que la terre était ronde, et qu’en plus, elle tournait sur elle même !! Vous vous rendez compte de l’énormité … Non mais. Alors que tout le monde, et surtout l’Eglise par la bouche du pape,  disait que la terre était plate, parce que c’était ainsi que Dieu l’avait créée. Affirmer que la terre était ronde, c’était une hérésie, et on fit rendre gorge à ce pauvre Galilée, évidemment sous la torture. Il abjura ses convictions, mais en disant tout bas : « Et pourtant elle tourne !! ».

     

          Cette histoire avait travaillé l’esprit de Christophe Colomb, il était convaincu par la théorie de Galilée, et n’eut de cesse que de trouver une nouvelle route pour rallier les Indes : son idée, partir vers l’ouest, toujours vers l’ouest. ( Un peu comme le professeur Tournesol, Tryphon de son prénom !). Et voilà, ce Gênois alla de pays en pays pour trouver le sponsor qui lui permettrait de réaliser son rêve : découvrir l’Amérique.

     

          Ce fut fait en 1492, après un long et pénible voyage d’environ 3 mois, il toucha les Antilles,  et voilà, comment plus de 500 ans plus tard, on voit les américains revenir nous emm… chez nous !!

     

       A noter que c’est un autre navigateur qui donna son nom au nouveau continent. Il s’appelait Amérigo Vespucci. Ce pauvre Christophe crut, lui, qu’il avait touché les Indes. Et voilà comment on a nommé les indigènes de là-bas : les indiens.

     

          Mais je m’égare, je m’égare, et j’en oublie ce pauvre Charles 8. Il s’en fout, lui, de l’Amérique, il n’est pas envahi par les teutons, lui !! Charles s’est pris de passion pour l’Italie, et il s’est mis dans la tête de conquérir le royaume de Naples. Il y arrive après moultes bagarres. Mais il finit par revenir au pays, peut-être un peu aidé par les italiens eux-mêmes. Et lui, il ramena dans ses bagages une nouveauté pour l’époque : la Renaissance. Ça doit être là que se situe la fin du Moyen-Age.

     

          Ce pauvre Charles n’aurait pas du revenir, parce que, une fois à la maison, il a du s’ennuyer dans son château d’Amboise, et pour se distraire, il jouait à la paume, une espèce d’ancêtre du tennis ou plutôt du squash,  mais sans raquette. Cela ne lui valut rien puisqu’au cours d’une partie particulièrement acharnée, il heurta le linteau d’une porte avec son front, il tomba à la renverse et mourut presqu’aussitôt. Il faut dire qu’à Amboise, les portes sont particulièrement basses. L’abruti d’architecte était-il trop petit et en faisait-il un tel complexe qu’il ne haussa pas les linteaux ? Toujours est-il que le roi est mort, vive le roi !!!!

     

          « Vive le roi ! ». On regarde de tous cotés, mais encore une fois, pas de dauphin. C’est ça, a force d’aller traîner à l’étranger, on oublie d’assurer la succession. Mais alors qui ? « on », (les dignitaires du royaume); se tourne vers le plus proche héritier, Louis d’Orléans, arrière petit fils de Charles 5, un cousin éloigné de Louis 11, celui là même qui conspira contre Charles 8. Mais Charles lui ayant pardonné, il redevient en odeur de sainteté. Et, donc à défaut de dauphin, il est tout désigné pour succéder à Charles 8. Finalement la persévérance paye, et, en 1498, Louis d’Orléans devient Louis 12, le père du peuple. (Et pas le petit père du peuple comme Staline !!). Il en a profité, aussi, pour épouser la veuve de Charles 8, Anne de Bretagne, confortant ainsi l’entrée de la Bretagne dans le royaume.

     

          Ce Louis là n’a pas laissé de grand souvenir dans ma mémoire, si ce ne sont les débuts du chevalier Bayard, le « chevalier sans peur et sans reproche ». C’est le fameux chevalier qui, à lui seul, arrêta une armée de 200 hommes au pont de Garigliano, me semble-t-il. A eux deux, ils conquirent l’Italie, puis leur allié Ferdinand d’Aragon les lâcha, et Louis dût rentrer en France, il dût, lui aussi faire face aux Anglais. (Il y eut le premier duel d’artillerie durant ce conflit. Tiens, la poudre est arrivée en Europe. C’est plutôt une mauvaise nouvelle, car ici, on ne va pas l’employer que pour les feux d’artifices).

     

          A part cela, Louis 12, seul roi de la dynastie des Valois Orléans, maria sa fille Claude de France à François d’Angoulême, (un lointain cousin de Valois. Ce sera le futur roi de France, premier roi de la dynastie des Valois Orléans-Angoulême, François 1er. Sa femme Claude, devenant reine, elle en profita pour inventer une prune, (pas un PV ou une amende), la « Reine Claude ». (C’est le nom d’une prune. … !? Mais oui.)

     

     

     

       J’apprends incidemment que Louis 12 a eu pour conseiller un certain La Palice. (surnommé :  la ridée. lol). Connaissez vous les vérités de La Palice ? Exemple : « un quart d’heure avant sa mort, il était encore en vie ! ». Vous imaginez bien, qu’avec des vérités comme ça, il était de bon conseil. D’ailleurs, il conseillera aussi François 1er, qui en avait bien besoin, (de conseils) comme nous le verrons.

     

     

     

    Allez les amis, c’est tout pour aujourd’hui.

     

     

     

    LA PROCHAINE FOIS : FRANÇOIS PREMIER ET LA SUITE …

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 8 Avril 2016 à 11:57

    Monsieur de Lapalice aurait été un très bon conseiller de quelques hommes politiques qui passent leur temps à nous enfumer.

    Au temps que tu évoques,poison, épée  et hache d'assaut faisaient oeuvre de salubrité très rapidement.....

    Bon week end l' Emil.

    2
    Vendredi 8 Avril 2016 à 12:22

    tu pousses le bouchon  pour la reine-claude, c'est un peu gros !!!!money entre nous, c'est la meilleure des prûnes ! On en a eu quand-même une flaupée de rois , pas étonnant qu'on en ait oublié certains.

    3
    bébéturbulent
    Vendredi 8 Avril 2016 à 16:07

    un dauphin en Dauphiné, gratin oblige.

    pardon, j'orai du dire, un dofin en dofiné, fot que je mabitue

    4
    Vendredi 8 Avril 2016 à 16:44

    Erwin le premier te remercie et te dit à deuxmains...

     

    5
    Samedi 9 Avril 2016 à 08:40

    Toujours agréable de suivre l'histoire avec toi, si on nous l'avait enseigné de cette façon nous l'aurions bien mieux retenue

    Amicalement

    Claude

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