• Con's Story : chapitre 3 !

     

                                                   Chapitre 3 : La «connoriginelle» : La légende biblique !

     

     

     

          Si je peux, aujourd’hui, vous raconter l’histoire de la connoriginelle, (abréviation pour connerie originelle), c’est grâce aux travaux du professeur Champo (de Lyon !) et de son équipe. En effet, le prof. Champo et son équipe, ont réussi à décrypter les peintures murales qui constellaient la grotte de Cromagnon. Ces dessins préconnhistoriques nous racontent précisément les évènements de  ce fameux jour que l’on appelle désormais : le jour de la connoriginelle.

     

          Je vais donc vous compter comment, après des millions et des millions d’années de tâtonnements pour fabriquer un «cromagnon» affublé du gène de la connerie,  la nature s’est débrouillée pour réaliser la connection «gène -cerveau» en une seule journée.

     

          Ce jour là il pleuvait. Ce devait être un jour de Mars, car l’averse qui dégringolait était tellement drue, qu’on la nomma : «giboulée de Mars». Il n’en existe plus beaucoup de nos jours, mais en ce temps là, elles n’étaient pas rares, et en plus elles étaient fortes et froides.

     

          Donc, en ce jour pluvieux, Crô Magnon (le père de Rahan), rentrait chez lui avec sa femme Vaâ, que la tribu surnommait : Êvaâ, parce que Crô disait toujours : « Hé…Vaâ ! Vien-ici ! »  ou bien : « Hé…Vaâ ! Aportemoaça !! ». (Elle, c’était la mère de Rahan, le fils de Crô. …  Bon vous avez compris).

     

          Donc, ce jour là, ils étaient harassés, et tellement frigorifiés par la pluie,  que Crô décida, aussi sec, de trouver un abri. En ces temps farouches, c’étaient les mâles qui décidaient. (Parfois, comme aujourd’hui, après une suggestion de la femelle !). Ce matin là, ils découvrirent une caverne engageante. Ils mirent donc le pied dans la grotte. Sans doute ce pied fût-il le gauche. Geste inconsidéré et malheureux, au vu des conséquences qu’il entraîna. Depuis, le fait de mettre le pied gauche dans une grotte est considéré comme un ‘porte malheur’ !!! (Dans le cadre de cette superstition, le mot, grotte, fut déformé au cours des âges, et maintenant on parle plutôt de crotte. Ndla).

     

         Cette caverne avait une atmosphère étrange, mais le couple Magnon n’y prêta pas attention sur l’instant, occupé qu’il était à s’ébrouer pour se sécher et se réchauffer. Il faut dire qu’en ce temps là, on vivait à poil, et qu’on n’en était pas dépourvu. (de poils). Donc pour se sécher, ça prenait un bon bout de temps. Quand, enfin, ils eurent le poil moins humide, ils prirent conscience de leur environnement. La tiédeur et la luminosité de l’endroit leur sembla, tout à coup, un peu angoissante car ils avaient plutôt l’habitude de fréquenter des grottes sombres, froides et humides. Ça n’était pas que le père Crô eût peur, mais entre le froid et l’humidité du dehors et la douce tiédeur de l’intérieur, le couple se risqua à entrer plus avant. Ils progressèrent donc vers la lumière et la chaleur, risquèrent un œil dans la salle, et sursautèrent quand une voix grave dit : «Entrez donc les amis».

     

          Crô et Vâa, qui n’avait pas compris ce nouveau langage hésitèrent. Alors, la voix repris : «hantrégr !». Là, ils comprirent. Ils entrèrent. La salle était éclairée par un grand feu, mais Crô et Vâa ne le savaient pas. (Ils n’avaient pas encore pu domestiquer le feu, des cicatrices de brûlures sur leurs mains et leur visage, attestaient d’essais infructueux).

     

          Au centre il y avait une table de pierre garnie de toutes sortes de nourritures : viandes, fruits et légumes. Et puis un tas d’autres machins que Crô et Vâa ne connaissaient pas.

     

          Bizarrement assis à table, sur un petit rocher, il y avait un être étrange, dépourvu de poils, sauf sur la tête et au bas du faciès. De plus il était vêtu  d’une combinaison. (Mais ça Crô et Vâa ne le savaient pas, vu que, eux, ils n’étaient pas habillés). Et ce sont les peintures qui nous ont montré les vêtements de l’étrange être).

     

          «Binsaalor, kicêlui !» pensa Crô en reprenant un peu d’assurance.

     

    En leur montrant des petits rochers, l’être étrange leur dit encore : «Acilâ !». Il parlait parfaitement le ‘cromagnon’ et les Magnon s’assirent à la table de pierre. Ils avaient faim, et  ils ne se firent pas prier quand ils comprirent que leur hôte les invitait à partager son repas.

     

    La conversation, fut des plus succincte, en raison de l’illettrisme des Magnon. Mais ils comprirent l’essentiel sauf peut-être une chose, anodine apparemment, mais qui va s’avérer lourde de conséquences pour l’avenir de l’humanité naissante. …

     

          A un moment, l’occupant des lieux se leva, et, tout en désignant un fruit posé à l’écart, il dit « J’vaipisser ! Aça patouche ! Poison ! Caca ! ». Puis il disparut dans une anfractuosité du rocher.

     

          Crô déclara : «  Ylé bizâr, Pârtipissé ?». Vâa haussa les épaules, elle aussi était étonnée, les magnons, quand ils devaient soulager un besoin naturel, ne s’embarrassaient pas de circonvolutions, ils faisaient où ils étaient et ne faisaient pas leur chochotte.

     

    Mais ce qui intriguait Vâa, à cet instant, c’était surtout le fruit que leur avait interdit le … quoi ? Euh, on ne sait pas qui au juste. Vâa regarda l’objet de sa convoitise et tout en scrutant le coin sombre où avait disparu  «l’Être», elle dit à son compagnon : « Gout’zytoi Crô ! ».

     

     «Y veupâ» répondit celui-ci.

     

     « Gout’zy ch’tedi !  Vazy ! » insista Vâa.

     

    Finalement, après quelques tergiversations, Crô prit le fruit, et mordit dedans. Il fit la grimace, mais cela ne se vit pas étant donné son faciès. Le fruit, qui ressemblait à une pomme avait un goût bizarre, amer peut-être. Et quelque chose se passa sous son crâne, car Vâa relata, plus tard, qu’elle vit comme un éclair au dessus de la tête de Crô. Il y eut bien quelque chose dans le crâne de Crô, mais quoi ? … mystère. (Moi, j’ai bien une idée : ça pourrait être la connection du gène de la connerie latente avec le reste du cerveau. … Mais … Pfuiiittt !)

     

    Quoiqu’il en soit, quand l’Être revint, Crô avait reposé le fruit à sa place en prenant soin de cacher l’endroit où il avait laissé l’empreinte de ses grosses quenottes. … Et oui,  Crô avait de grosses dents, d’où son nom de Crô. Mais d’autres le surnommaient : « Adents », vu la taille de ses crocs ! (Plus tard, quand on raconta leur histoire, on parla de Adam et Êve par déformation).

     

          Donc Crô tenta de cacher sa faute, et ça, ça ne lui ressemblait pas. Un instant, Crô crut que leur hôte ne s’était aperçu de rien, mais il déchanta bien vite. Dans sa langue, l’homme s’écria : « Ah le salopard, il a bouffé un bout de ma dernière pomme». Et se tournant vers ses deux visiteurs, il s’écria : « Foutez moi le camp ! ». Le ton était si péremptoire, que crô et Vâa se levèrent et se dirigèrent à grands pas vers la sortie, sous un tas d’imprécations que nous pouvons imaginer, du genre : « Salopards de poilus, allez vous rhabiller, il va vous arriver un tas de malheurs pour avoir touché à la connerie !! »

     

          Penauds, les deux Magnon, se retrouvèrent dehors, la queue entre les jambes. (surtout Crô). Ils regagnèrent leur tribu, mais depuis ce jour, Crô ne fut plus le même.

     

    Désormais, ses habitudes et son caractère changèrent complètement.

     

    Il se cachait pour les besoins naturels. Il se couvrit la « virilité » avec des feuilles.

     

    Il  inventa des petites choses telles que le mensonge ou la colère. Un jour, même, il colla un pain à son frère uniquement par contrariété : il avait manqué un gibier à la chasse.

     

    Puis cela empira, il créa l’envie. Et là ce fut le début de graves emmerdements. Il se mit alors à jalouser tout le monde. Cela allait du gourdin de son beau-frère qui était plus long que le sien, en passant par le lapin de son voisin, Gronk, qui était plus gros que le sien, pour finir par arriver à la femme de son frère, brôk, qui, d’après lui, était plus belle que Vâa.

     

    Tout cela finit en pugilat général, et on inventa alors : les guerres.

     

    Maintenant, on pouvait penser que l’on était arrivé aux portes de l’humanité moderne.

     

    Avec la jalousie, la colère, l’envie et la guerre, on tient là un bel échantillon de la connerie humaine.

     

    C’est un peu ce qu’a voulu dire l’artiste de la caverne des cromagnons, dans son dernier dessin. Il a représenté une tête de cromagnon se frappant la tempe d’un doigt, l’air de dire : « ils sont fous ces cromagnons ! ». (façon Obélix …).

     

    Son dessin est poli, moi j’aurai dessiné : « ils sont cons ces humains ! » . Mais ça n’engage que moi.

     

     

     

    Aujourd’hui, les hypothèses vont bon train au sujet de l’identité du mystérieux occupant de la caverne de la « connoriginelle » comme on l’appelle maintenant.

     

    Pour le professeur Champo, ( toujours de Lyon !), il s’agirait vraisemblablement d’un extra-terrestre. D’après lui, les peintures représentant l’étranger, selon les témoignages issus de Crô et Vâa, même retouchés (sans doute l’artiste a-t-il du recommencer plusieurs fois le portrait, tellement Crô et Vâa n’étaient pas d’accord), représentaient une silhouette floue boudinée dans ce qui ressemble à une combinaison de cosmonaute.

     

    Il semble que d’autres avant lui, n’ont pas eu la même idée, où bien, ne sachant pas ce qu’était un cosmonaute, ont appelé ce personnage, disons, différemment, ce qui conduira à  la création d’autres énormes conneries : les religions … (hélas !)

     

     

     

    Bref ? Bon an mal an, avec son gène actif, l’homme continua son petit bonhomme de chemin.

     

    Il traversa ainsi l’âge de la pierre taillée, l’âge de la pierre polie puis l’âge de fer, etc … etc …

     

    Et tout ça en inventant, par ci par là, deux ou trois bricoles telles que : la hache, l’arc et les flèches, la lance, mais aussi le marteau et l’enclume (une reprise des idées d’ « Einstein Pithèque » !), et puis il domestiqua le feu, ça l’a aidé pour passer à l’âge de fer.

     

    En bref, l’homme était prêt à passer à ce qu’on appelle : la civilisation !!! (enfin si on veut, il faut s’entendre sur le mot civilisation !).

     

    A suivre !

     

    « Ah la conduite de Ginette !ROOOOH, ... le tonneau !!!! »

  • Commentaires

    1
    Samedi 19 Mars 2016 à 09:42

    je reste baba sur les travaux extraordinaires et les découvertes du professeur Champo de Lyon !

    Je serais vraiment curieux de découvrir l'évolution de la connoriginelle qu'il a étudié.J'ai l'impression que cette évolution a été fulgurante.....

    Très bon week end l'Emil.

    2
    Samedi 19 Mars 2016 à 11:08

    je ne pourrai jamais lire un livre d'histoire sur la civilisation maintenant sans penser au cromagnon d'Emil. mdr . Adent ça nous change de la pomme et du serpent dans l'arbre, je m'en doutais , on nous avait raconté une fausse histoire ( mdr ) !. je pense apprende le cromagnon, cette langue me plait à ravir  ( mdr ).

    3
    Samedi 19 Mars 2016 à 15:57

    Crô Magnon était donc dans le coup pour inventer cette filoute-connerie, les religions...

    Erwin 

    4
    Samedi 19 Mars 2016 à 17:44

    Une version Emil'ienne de la Genèse... J'attends la suite avec impatience !!!!

    Bon dimanche

    5
    bébéturbulent
    Samedi 19 Mars 2016 à 18:19

    l'occupant de la caverne se nommerait La Denrée que ça ne m'étonnerait pas !

    6
    Samedi 19 Mars 2016 à 18:51

    bonsoir

    alors j 'attend la suite fort interessant

    pti bisous

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    7
    Dimanche 20 Mars 2016 à 07:15

    J'aime bien ta façon de visiter l'histoire,on apprend beaucoup sur la naissance de la connerie, qu'elle soit humaine ou autre, ifalaitpabouferça!

    Amicalement

    Claude

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