•  

    Bon ! Ben les revoilà !

     

     

     

    TIDIDI DIDIDIDI DIDIDIDI DIDIDIDI !!!!

     

    « Raaaah ! … C’est quoi ça ?

     

    « LuceEEtte !! Vous êtes prête ?

     

    « Ginette ? … C’est vous ?

     

    «  Ben oui tiens, qui eussiez vous voulu que ce soit ? Le pape ? …Vous montez ?

     

    « J’arrive ! … Je vous avais pas reconnue Ginette. C’est quoi ce truc ?

     

    « Ce truc ? Quel truc ?

     

    « Ben ce bruit là ! C’est un klaxon ?

     

    « Ouais Lucette ! C’est chouette hein ?

     

    « Chouette, c’est pas l’mot que j’emploierais Ginette. La chouette, c’est moins bruyant.

     

    « Ouais, peut-être, mais ça fait djeune. C’est Mémée qui m’l’a monté sur ma Smart.

     

    « Mémé ? Mais j’croyais qu’elle était morte votre mémé Ginette ?

     

    « J’ai pas dit mémé Lucette, j’ai dit Mémée. Avec un e.

     

    « Vous mettez un e à mémé vous ?

     

    « Ben oui tiens ! Surtout quand c’est un prénom.

     

    « Un prénom ?

     

    « Evidemment tiens ! C’est Aymée Canaud le garagiste qu’est à la sortie de Potinville qui m’a mis le klaxon. Vous comprenez maint’nant ?

     

    « Aaaaah oui ! Mémée. … Et ben n’empêche Ginette, c’est bruyant ce klaxon. Je me demande même si c’est autorisé.

     

    « Ben sur les voitures sans permis, on fait ce qu’on veut. D’ailleurs attachez votre ceinture, ça c’est obligatoire.

     

    « Ma ceinture ? … Ah oui. … Où-ce qu’elle est ?

     

    « Là, derrière vous !

     

    « Ah oui. … Raaan ! Et ben c’est pas facile. Où-ce que j’l’attache Ginette ?

     

    « Ben là Lucette, entre nous deux. Vous avez même le choix, y a 2 emplacements.

     

    « Ah bon ? pourquoi ça Ginette, c’est bizarre.

     

    « Non point ma chère Lucette. Figurez vous que pour que je puissse me glisser derrière le volant, il faut que je recule mon siège au maximum, sinon je suis coincée entre le volant et le dossier. Et pour conduire, c’est pas facile.

     

    « Et qu’est-ce que ça à voir avec la ceinture ?

     

    « Ben elle est trop courte, si je l’attache là, je suis carrément ligotée sur mon siège, je ne peux plus bouger et je me sens oppressée. C’est intenable. Du coup, Mémée, y m’a mis une ficelle qui sert de rallonge. Voilà.

     

    « Et vous croyez que c’est assez solide, parce que, …

     

    « Vous inquiétez pas Lucette, on l’a testée avec Mémée. Il a réussi à remorquer un tracteur avec la ficelle.

     

    « Mais vous êtes bien pour conduire Ginette ?

     

    « C'est-à-dire que puisque j’ai reculé mon siège au maximum, j’ai du mal à atteindre les pédales.

     

    « Ah bon ?

     

    « Ouais ! Surtout que je chausse du 39 seulement.

     

    « Ben alors comment vous faites ?

     

    « J’ai mis des chaussures du 45 fillette, et là Lucette, c’est au poil ! … Allez hop ! En route mauvaise troupe comme disait mémé.

     

    « Aymée Canaud ? Y dit ça aussi ?

     

    « Non non Lucette, c’est ma grand-mère qui dit ça.

     

    « Ah ouiiii. … Pour en revenir à vot’klaxon Ginette, …

     

    TIDIDI DIDIDIDI DIDIDIDI DIDIDIDI !!!!

     

    « Ça jette, hein Lucette ?

     

    « Oui, et puis c’est discret. … Mais je persiste à dire que c’est pas autorisé sur les autos.

     

    « C’est une voiture sans permis Lucette, c’est pas une auto !

     

    « Vous m’avez bien dit que c’était une, eueueueuh, … un smarty, non ?

     

    « Une Smart Lucette, une Smart, pas un bonbon !

     

    « Oui. Mais si je me souviens bien, vous m’avez dit que c’était fabriqué par une marque allemande célèbre. Eueueuh, … comment que c’est donc déjà son nom ?

     

    « Mercédès Lucette.

     

    « Ah bon ? C’est une marque espagnole ? Je croyais, …

     

    « Non non Lucette, c’est bien allemand. Le bonhomme qui a fabriqué la première auto, il lui a donné le nom d’sa fifille : Mercédès. Voilà toute l’histoire.

     

    « Vous en savez des choses Ginette.

     

    « Oooooh, c’est Mémée qui me l’a narrée.

     

    « Votre grand-mère ?

     

    « Meueueuh non bougre de courge. Mémée Canaud !! Vous confondez tout !

     

    « Oui, ben en tout cas, y m’semble bien que cette auto n’est pas une voiture sans permis Ginette !

     

    « Vous croyez ?

     

    « C’est tout cru, foi de Lulu !

     

    « De toute façon, c’est pas grave, j’ai le permis. … Mais je sais pas où je l’ai mis.

     

    « Vous avez eu le permis vous Ginette ?

     

    « Parfaitement Lucette, je l’ai eu ! … Pas sans mal, mais je l’ai eu. Par contre je me demande où ce que je l’ai fourré.

     

    « (On est mal on est mal on est mal !)

     

    « Quèsque vous marmonnez dans votre moustache ?

     

    « Rien rien Ginette. … ATTENTION !!!

     

    « Quoi ?

     

    « La voiture là ! Elle avait priorité !

     

    « Ah bon ? J’ai bien fait de me dépêcher alors.

     

    « Vous allez pas un peu vite là Ginette ?

     

    « Non Lucette, faut être à l’heure au marché. Allez hop !

     

    « On n’est pas pressées Ginette.

     

    « Si si, faut trouver une place Pour se garer. Allez hop hop !!!

     

    « Diiiites Giiiinette, quest-ce que vous avez pris au p’tit déjeuner ?

     

    « Ah ben de ç’temps là, par les froids qui courent, j’ai pris un café-grog préventif avec 2 cachets d’aspirine, parce que j’ai peur d’attrapqer un rhume.

     

    « Vous voulez dire que vous avez pris du rhum ?

     

    « Ouais Lucette ! Le rhum, y a rien de tel contre le rhume !

     

    « Et ben j’espère qu’on se fera pas arrêter par les gendarmes.

     

    « Pourquoi voudriez vous qu’on se fasse arrêter par la maréchaussée ?

     

    « Je sais pas moi. Une idée comme ça. … Au fait Ginette, est-ce que vous avez un éthylo-test dans la voiture ?

     

    « Un quoi ?

     

    « Je disais : Avez vous un éthylo-test dans la voiture.

     

    « Hein ? … Qu’est ce que vous voulez que j’ais ?

     

    « Un éthylo-test Ginette.

     

    « Cékoiça un, … stylo-test ?

     

    « Pas un stylo-test, Ginette, un éthy lo test.

     

    « Un nez pile au test ??? … N’importe quoi !! Kécékça encore ? On a le nez qu’on a et pis c’est tout !!!

     

    « Mais non Ginette, ça a rien à voir avec le nez !

     

    « Ça à voir avec quoi alors ?

     

    « Avec l’alcool.

     

    « Comment ça avec l’alcool !

     

    « L’éthylo test Ginette, c’est un appareil qui sert à mesurer, … enfin, à savoir si vous avez bu de l’alcool avant de conduire.

     

    « Et pourquoi qu’on aurait besoin de ça ? Qu’est ce que ça peut faire qu’on ait bu ? Hein ?

     

    « Ben pasque c’est dangereux Ginette.

     

    « Dangereux ? Tu parles ! … Moi, personnellement, je conduis bien mieux avec un p’tit verre de Porto que sans ! Croyez moi Lucette.

     

    « Beeeen, c'est-à-dire que, … avec le Porto, je sais pas, mais, présentement, avec le rhum, … j’ai un doute.

     

    « Ça veut dire quoi ça ?

     

    « Ben, ça veut dire que, … J’AI PEUEUEUEUEUR !!!!! … C’est  plutôt moi qu’aurait besoin d’un petit coup de rhum ! … BEUEUEUEUH !!!!

     

    « Poule mouillée va !!!!! … Allez, rassurez vous, on est arrivées !!!

     


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  • « (Raaaaah ! Quel sale temps ! Et pis ce vent qui vous arrive dans la goule, on y voit rien avec le parapluie devant le nez !)
    PAF ! BAM ! … SPLAAATCH !
    « (Tiens, mon parapluie a encore tapé le mur. Raaaaaah le sale temps !)
    « Aïe aïe aïe ! Ouillouillouille !! Qu’est ce qui m’arrive ?
    « Hein ? Quoi ?
    « Hou la laaaa !!
    « C’est quoi ça ?
    « Wouah ! Je suis toute mouillée en plus !
    « Mais c’est quoi ce truc ? … On dirait que quelqu’un a perdu son parapluie.
    « Ouillouillouille !!
    « Y a quelqu’un ?
    « Oui i i i ! Y a moi !
    « Vous ? Qui ça vous?
    « Moi ,Lucette Gaucher ! Je suis blessée !
    « Lucette ! Qu’est ce que vous foutez là par terre ?
    « J’ai été renversée par un camion qui est monté sur le trottoir !
    « Un camion ? J’ai pas vu de camion moi ! Et pourtant je reviens de chez Justine et Anne  Titegoutte par le trottoir, et j’allais tourner dans la rue Meuret-Ragot. !
    « Aidez moi Ginette, j’ai le fondement dans le caniveau.
    « Vous allez pas vous remplir Lucette, n’ayez crainte. Donnez moi la main !
    « Aaaaaah !
    « Allez ! Ho hisse ! Ran !
    WI IIIIZZ !!
    « Raaaaah ! Ouille !
    Bing !
    « Et ben dites donc, vous êtes plus légère qu’un kilo de plumes Lucette !
    « Aïe aïe aïe ! Je me suis cogné la tête contre le mur !
    « Arrêtez de vous plaindre Lucette, vous êtes pas en porcelaine de saxophone !
    « Ouillouillouille ! … En porcelaine de quoi ?
    « De sax Lucette ! Vous connaissez pas ?
    « Aïe aïe aïe ! … Si si Ginette, je sais !
    « Bon alors ? Hein ? Vous avez pas si mal que ça.
    « Je suis toute courbattue Ginette, et puis j’ai une bosse là. . … Vous avez pas noté le numéro minéralogique du camion par hasard ?
    « Le quoi ?
    « Le numéro d’immatriculation du camion Ginette !
    « C’est un numéro minéral ?
    « Logique Ginette, minéralogique. L’immatriculation du camion quoi !
    « Mais puisque je vous dit qu’y avait pas de camion ! C’est pas logique tout ça. Toute façon, on n’y voit goutte, et pourtant il pleut.
    « Oui, mais j’ai été renversée par quelque chose ! … Ou quelqu’un ….
    « Quelqu’un ? … Qui ça ?
    « Je sais pas moi, quelque chose d’assez gros pour que je tombe.
    « Ooooooh vous savez, y a pas besoin de quelque chose de gros pour que vous vous retrouviez par terre, un courant d’air pourrait suffir.
    « Et bien madame Ginette, on voit bien que c’est pas vous qu’avez subi le choc ! Aïe aïe aïe…  !
    « Ouais.
    « … Et puis je suis toute mouillée par-dessus le marché.
    « Boooooh ! C’est pas grave ça, venez jusqu’à chez moi, je vais vous sècher.
    « C’est gentil ça Ginette. … Oh la la ! Et mon parapluie qu’est tout cassé !!
    « Attendez Lucette, je vais vous le remettre droit moi ! …
    CRAAAAAC !
    « Et voilà, il est comme neuf.
    « Ouais, si on veut. Moi je trouve qu’il est plutôt comme huit.
    « Raaaaah Lucette, jamais contente. Allez venez !
    « Et mon cabas ? Ginette, il est où mon cabas ?
    « J’en sais rien Lucette ! Vous aviez un cabas ?
    « Ben oui ! Moi je revenais de chez Henriette, j’avais …
    « De chez Henriette Dumand ?
    « Ben oui, vous en connaissez une autre vous ?
    « Ben oui, la marchande de volaille, Henriette Douas !
    « Elle est pas dans le bourg elle. Je revenais de la charcuterie avec du jambon des œufs, de la farine  et du pâté.
    « Il y a des œufs et de la farine à la charcuterie ?
    « Parfaitement Ginette, y en a !
    « Et pourquoi que vous allez pas en chercher chez les sœurs Titegoutte ? Vous êtes fâchée ?
    « Non. Mais la dernière fois, y avait un œuf qu’était cassé ! … Comme mon parapluie Ginette, et elles m’avaient pas fait un prix !. … Faudra que je retrouve le camion si je veux être remboursée.
    « Comptes là-dessus et bois de l’eau !
    « Hein ?
    « Rien rien Lucette. … Tenez, regardez, il est là votre cabas.
    « Oh la la ! Il est tout abîmé lui aussi !
    « Ah !
    « Oui oui, et mes œufs, y sont tous cassés, c’est une vraie omelette là-dedans !
    « Et ben dépêchons nous de rentrer, vous pourrez peut-être la faire cuire. Allez vite !!
    « Hououou ! Même le paquet de farine est crevé !
    « Et ben vous ferez des crêpes ! Vous venez ?
    « Oui oui, j’arrive. … Raaaah ! J’arrive pas à ouvrir mon parapluie ! Va falloir qu’il me rembourse le camion.
    « C’est ça Lucette. Allez mettez vous sous mon parapluie, qu’on aille se mettre à l’abri.
    Ploc, ,ploc ,ploc ,ploc !
    « C’est vous qui faites ce bruit Lucette ?
    « Oui iii Ginette, j’ai de l’eau jusque dans mes chaussures, et mes mi-bas qui tombent ! C’est la Bérézina !
    « L’abbé Rézina ? C’est qui celui là ? Un nouveau curé ?
    « Meueueuh non Ginette. C’est un, … eueueuh, eune, … eueueuh, je sais plus, mais c’est pas un curé. Je crois que ça a un rapport avec la retraite ou quelque chose comme ça.
    « La retraite ?  C’est quoi encore ça ? Une de vos inventions ?
    « Non, c’est une expression pour dire que tout va mal, comme les retraites.
    « Tout va mal ? Bof, d’accord il pleut, mais d’un autre côté, on est en novembre, c’est un peu normal Lucette, et dans 2 minutes on est à l’abri.
    « Ben on voit que c’est pas vous qu’avez eu le derrière dans l’eau ! Je suis trempée moi ! Et à cause d’un chauffard. Ah il me le paiera !
    « Allons allons Lucette, vous dites ça parce que vous êtes en colère. Quand vous serez sèche, vous verrez les choses différemment. … On est arrivées, allez entrez, je vais vous offrir un café bien chaud.
    « Ah ça c’est gentil Ginette. Merci.
    « Avec un petit coup de rhum ?
    « Ma foi Ginette, c’est pas de refus.
    « Restez dans l’entrée, et posez vos crêpes là, je reviens.
    « Mes crêpes ? j’ai pas de crêpes Ginette !
    « Pas encore Lucette, mais le mélange est fait. Posez les là, je vais chercher une bassine !
    « Une bassine ? Pour quoi faire ?
    « Pour vous sécher Lucette, pas de panique ! Je reviens.
    « Je panique pas, mais , …
    « Bougez pas !
    « (Et ben je suis dans un état ! … Bououououh !) Vous avez des chaussons Ginette ?
    « Pas besoin, j’arrive Lucette. … Voilà, j’ai une bassine. Ôtez vos godasses et montez là dedans.
    « Hein ?
    « Ouais Lucette, ôtez vos chaussures mouillées et montez dans la bassine je vous dis !
    « Qu’est ce que vous allez faire Ginette.
    « Montez, je vais vous tirer jusqu’à la cuisine, comme ça vous vous égouttrez sans en mettre partout, et puis je vais vous sècher au sèche-cheveux. Montez !
    « Vous êtes sûre que …
    « Ouais Lucette, montez et en route !
    « Bon.
    « Allez ! ho hiiiiisse, en voiture Simone !
    ZIIIIIIPPP !
    « Aaaaaah Giiiinette !
    « Qu’est ce qu’il y a ?
    « J’ai failli tomber ! Il aurait plus manqué que ça que je me casse quelque chose.
    « Excusez moi Lucette, j’avais oublié que vous n’étiez qu’une brindille. Je vais aller plus doucement. … Voilà, vous êtes arrivée.
    « Ouououf ! Et ben je l’ai échappé belle.
    « Oh faut rien éxagérer. … Bon je vous prépare le café rhum et pis je vais chercher le sèche-cheveux. Prenez ce tabouret là. Faites attention de pas tout mouiller Lucette, je reviens. Servez nous pendant ce temps là.
    « Oui oui, merci Ginette. … (Quelle journée ! J’aurais pas du me lever ce matin moi. … Hmmmmmm ! Il sent bon ce café.)
    ***
    « Me revoilà Lucette, j’ai le matos. … Ah je vois que vous avez fini votre café-rhum. C’était bon ?
    « Ma foi !
    « Vous en voulez un autre ?
    « Après le séchage Ginette.
    « Bon alors mettez vous debout dans la bassine, ça sera plus pratique. Je vais brancher le sèche-cheveux. … Zut, le fil est trop court. Accrochez vous Lucette, je vais vous rapprocher de la prise. Ran !
    « Aaaaaaah !
    « Qu’est ce qu’il y a encore ?
    « J’ai failli tomber Ginette.
    « Ouais, mais vous êtes pas tombée, alors cessez de geindre.
    « Dites, c’est pas un peu dangereux votre truc là ?
    « Quoi donc ?
    « Ben le sèche-cheveux et la bassine en fer blanc là Ginette.
    « Meueueuh non, poule mouillée ! Arrêtez de bouger, vous allez être sèche dans 2 minutes.
    « Vous êtes sûre ? C’est que j’ai de l’eau jusque dans ma barboteuse ! Et ça goutte.
    « Vous inquiétez pas, je vais vous passer le sèchoir partout. Attention, je met en route !
    WOUOUOUOUOUOUH ! BZZZZZZZZZZZZ !
    « Wouaaaah c’est froid !
    « Pas de panique Lucette, ça va chauffer dans 2 secondes. Attendez !
    « Raaaaaaaaah ! C’est chauauauaud !
    « Une seconde, je règle la température. Voilà.
    « C’est froid Ginette.
    « Dites Lucette, faudrait voir à voir ! C’est chaud ou c’est froid ?
    « C’est froid, mais c’est un peu chaud aussi, ça dépend !
    « Et maintenant ?
    « Aaaaah ça va mieux ! Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
    « Qu’est ce qu’il y a encore ?
    « Rien Ginette, ça chatououououille. Hiiiiiiii !
    « C’est bon signe Lucette.
    « Aaaaaaah, ça va mieux, je revis.
    « Penchez vous que je vous fasse les pattes !
    « Pas la peine Ginette, j’ai pas de pattes. C’est les hommes qui ont des pattes.
    « Bougre de courge, je vous parle pas de vos cheveux, je vous parle de vos pattes de phasme ! Vous êtes trempée jusqu’aux os ! Levez une patte que ça sèche mieux.
    « Comme ça…  aaaaaaaaaaaa ? Au secours je tombe !
    « MEEEEERDE ! Le sèche-cheveueueueueux !! Il m’a échappé !!!
    PLAAAAATCH !!!
    « Raaaaaaaah !! Au sec … !
    BZIIIII I I I I  !  BZZZ BZZZ BZZZ !
    « Luceeeeette ! ... Ça va ?
    « Eueueuh, ... je crois.
    « Vous m’avez fait peur Lucette.
    « A moi aussi Ginette vous avez fait peur ! … Dites, il est où ?
    « Qui donc ?
    « Le sèche-cheveux Ginette, pas le pape !!
    « Il est dans la bassine Lucette !
    « Wouaaaaaaah ! C’est lui qui a fait BZZZ BZZZ ?
    « Je crois bien Lucette.
    « Mais alors je suis électrocutée Ginette !
    « Ah bon ?
    « OUIIIII ! Je suis moooooorte !
    « Et ben pour une morte, vous braillez bien fort !
    « Mais enfin Ginette, le sèche-cheveux ! … Dans la bassine ! … Je suis électrocutée ! Houououou !
    « Cessez de pleurnicher, vous êtes même pas électrisée !
    « Ah ?
    « Oui i i i ! Hi i i i ! Hi ! Hi !
    « Qu’est ce qu’il y a de drôle je vous prie ?
    « Beeeeeen ma pauvre Lucette, vous avez les cheveux tout droits sur la tête, on dirait un Painque ! Mais pas ponque.
    « Comment que ça se fait ?
    « C’est que vous devez être mauvaise conductrice, ça expliquerait que vous vous soyez ramassé la goule dans le mur vous-même. … Il n’y avait pas de camion ni personne d’autre ! C’est tout. … Bon, et ben moi, Je vais me taper un petit coup de rhum maintenant, j’en ai besoin !
    « MOI AUSSIIIIIIIIIII……………… !!!!!!!!!!  !


    3 commentaires
  • Clap clap clap clap clap clap clap clap !!!!
    « Ouf c’est fini !
    « C’était bien, hein Ginette ?
    « Ouais Lucette, mais fait chaud !! … Pfouououou !
    « C’est vrai Ginette, mais c’était bien !
    « Ouaiaiais ! Allez grouillez vous Lucette, qu’on sorte de çette fournaise !
    « Ça y est Ginette, y z’ont ouvert les portes, on sent un courant d’air.
    « Et ben c’est pas trop tôt. Allez on y va !
    « En route Ginette.
    « Raaaaah ! … Luceeeette !!
    « Quèsqu’y y a ?
    « Aidez moi à me lever, j’ai les genoux coincés ! … C’est trop petit leur truc là !
    « Comment que vous avez fait votre compte Ginette ?
    « Comment j’ai fait comment j’ai fait ? … Ben je m’suis assise tiens, et comme c’est pas grand, j’ai les genoux coincés contre le fauteuil de devant !! Donnez moi la main !
    « Hoooo hisse !!!
    « Tirez bon sang !!
    « C’est ce que je fais Ginette, mais …
    « Tirez j’vous dis !!!
    « C’est que vous êtes trop lourde pour moi Ginette !
    « Trop lourde ? Trop lourde ! J’t’en ficherais moi ! C’est quand même pas mes 60 kilos qui vous font peur ! Mauviette  va!!
    « 60 kilos ? Tu parles !
    « Quoi ?
    « Rien Ginette. … Raaaaah ! Haaaan !
    « Ça vient Lucette, continuez !
    « Ho Hiiiisse !! … Aaaaaaaah !
    CRAAAAAC !!!
    « C’est quoi ce bruit ?
    « C’est rien Ginette, c’est le fauteuil.
    « Quèsqu’il a le fauteuil ?
    « Je crois bien qu’il a eu un problême Ginette.
    « Le fauteuil ? C’est pas grave alors. J’ai cru que c’était ma blouse. Une blouse des dimanches, ça aurait été un désastre. Elle a rien, … hein Lucette ?
    «Hein ? … Eueueuh, … non ! Allez Ginette, on y va !
    « J’arrive ! … Aaaaaaah ! On est mieux debout, et puis je sens l’air. Ouf !
    « Et ben dites donc, y en a du monde ! On est pas sorties.
    « Mais si Lucette, ça avance, regardez !
    « Là oui ! Mais faut que je récupère mon manteau Ginette, et au vestiaire, ça avance pas !
    « Quèsque vous aviez besoin aussi de donner votre manteau au vestiaire ? Au prix où sont les places !
    « Ben vous avez vu qu’y avait pas de place pour lui !
    « Ouais, mais vous aviez qu’ à faire comme moi, vous asseoir dessus !
    « Je voulais pas gêner les …
    « Oh mais ça m’aurait pas gênée Lucette. D’ailleurs est ce que je vous ai gênée moi ?
    « Moi non Ginette, mais les gens de derrière …
    « On s’en tape Lucette ! Mais maintenant , va falloir que je vous attende. Et dans cette chaleur encore !
    « Vous avez qu’ à m’attendre dehors Ginette.
    « J’y compte bien. Tâchez de pas traîner hein !
    « Je vais faire mon possible. A tout de suite Ginette.
    « Ouais ! … Hééééé poussez pas derrière ! Vous m’avez marché sur la godasse !
    « Pardon madame. Mille excuses !
    « Ouais bon, ça va pour cette fois. … Luceeette ! Je vous attends là-bas !
    « D’ac… Ginette ! Je vous rejoins.
    ***
     « (Què-squ’ elle fout ? Presque tout l’monde est sorti. Elle va quand même pas sortir la dernière ! Ah je vous jure cette Lucette, insortable).
    « Me voilà Ginette !
    « Ah ! Et ben c’est pas trop tôt ! Quèsqu’y vous est arrivé encore ?
    « Y retrouvaient pas mon manteau Ginette ! J’ai cru qu’on me l’avait volé.
    « Voler un truc pareil ? Ma pauvrLucette, votre pelure là, personne en voudrait !
    « Oooooooh Ginette ! C’est pas une pelure, c’est un manteau en lapin retourné.
    « Et ben vot’lapin, il aurait mieux fait de retourner d’où qu’y venait ! Y sortait d’un rosier ou quoi ?
    « Pourquoi ?
    « Pasque j’ai jamais vu de lapin rose ! Et y le retrouvaient pas son manteau ? … Rose comme ça, y devait pas y en avoir beaucoup. … Allez venez Lucette, on va boire une bière à une terrasse pour se rafraîchir le gosier que jai particulièrement sec !
    « C’est une bonne idée Ginette, à la terrasse, on va pouvoir regarder passer les gens dans la rue, y a longtemps que je suis pas revenue à Paris.
    « Aaaah c’est vrai que vous êtes une parigote vous ! … Tiens mettons nous là, on va être bien. Surtout qu’y fait pas froid.
    « Ça c’est vrai Ginette.
    Crac !
    « C’est quoi encore ce bruit ?
    « Ça doit être la chaise qui se plaint Ginette…
    « Ho ho ho ! Vous êtes drôle Lucette ! Une chaise qui se plaint, elle est bien bonne !
    « Oui hi hi hi !
    « Quèsque vous prendrez Lucette ?
    « Beeeen, eueueueuh, … je sais pas trop.
    « Ça c’est tout vous ! Incapable de savoir çeque vous voulez.
    « Maiaiaiais, … !
    « Prenez donc un d’mi comme moi !
    « Vous croyez ? Moi je préfère une bouteille.
    « Et ben alors, prenez une bouteille bon sang ! … GARÇON !!
     « Moins fort Ginette, on nous regarde.
    « Et alors ? … GARÇON !! … Quèsqu’y fout ?
    « Il est peut-être occupé Ginette. Ooooooh vous avez vu la voiture ?
    « Laquelle ? Y en a plein.
    « La décapotable là-bas !
    « Là-bas où ça ?
    « Là-bas Ginette, elle est décapotée ! Vous le croyez ça ?
    « Ben une auto décapotable décapotée, c’est plutôt normal Lucette. Non ?
    « Oui Ginette, mais on est à la Toussaint Ginette ! Et normalement, y fait pas chaud pour le décapotage.
    « Des autos Lucette, des autos ! Parce que pour le reste, …Ho ho ho !
    « Qu’est ce que vous voulez dire par là ?
    « Rien rien Lucette, je me comprends !
    « Et ces dames, elles prendront quoi ?
    « Hein ? … Oh ah oui ! Un demi pour moi, et une bière pour la petite dame là.
    « Une pression et une bière ? Quèsqu’elle veut comme bière la petite dame ?
    « Eueueueuh, …
    « Elle veut une 16 !
    « Ça marche ! … Une pression et une 16 !!!
    « Voilà ! Aaaaaaah on va prendre notre pied Lucette.
    « C’est quoi une 16 ?
    « Une kro Lucette ! Ça va vous faire du bien.
    « Oh regardez Ginette !
    « Quoi ?
    « Les filles là !
    « Ouais, alors ?
    « Et ben vous avez vu comment elles sont habillées ?
    « Ben normalement Lucette. Quèsqu’elles ont ?
    « Vous avez pas vu ?
    « Quoi ?
    « Ben elles sont en minijupes avec des collants troués !!!
    « Et alors ? Moi je suis comme ça tous les jours !
    « Ouiii, mais y paraît que ça, c’est le dernier cri à la mode pour les jeunes !
    « Ah ben alors, jesuis à la mode moi avec mes mi-bas troués pour tous les jours ! Tiens, zut !
    « Quèsqu’y y a Ginette ?
    « Et ben mon mi-bas là, il est troué au genou ! Je suis sûre que c’est au théâtre qu’il a été percé !! Raaaah les sagouins avec leurs rangées de fauteuils trop étroites !!
    « C’est pas grave Ginette.
    « Comment ça pas grave ? Une paire de mi-bas du dimanche en fil de soie naturelle, vous vous rendez pas compte ! … De la soie Lucette !!!
    « Bof, vous savez, ma grand-mère avait des rideaux pareils. Et puis maint’nant, vous êtes à la mode Ginette. Vous devriez percer l’autre. Hi Hi Hi !
    « Oh ça va vous hein !
    « Et voilà pour les petites dames. La 16 c’est pour qui ?
    « Pour Lucette, et la pression c’est pour moi.
    « Je vous donne l’addition aussi ?
    « Non, ça c’est pour Lucette. Ho ho ho !!
    « Hein ?
    « Ouais, c’est vous qu’avez eu l’idée.
    « Maiaiais …
    « Ça vous fera 8,50 !
    « Bon … Voilà.
    « Merci ma petite dame.
    « Oooooh Lucette, regardez le zigue là, il a des chaussures à roulettes !
    « Des chaussures à roulettes ? Mais non Ginette, c’est des rollers !
    « Des rouleurs ? Cékoiça ?
    « Beeen, c’est comme des patins à glace, mais avec des roues.
    « Et ben ça doit pas être facile d’aller sur la glace avec des roues. Quand y a d’la neige à Potinville, je sors pas ma voiture moi !
    « M’enfin Ginette, c’est étudié pour !
    « Etudié  pour quoi ?
    « Ben pour aller sur les trottoirs tiens, sur les trottoirs, ça roule en marchant.
    « Vous vous foutez de moi ? Ça roule ou ça marche. Si ça roule, ça marche pas et lycée de Versailles !
    « Mais si, ça roule en marchant, et on va plus vite. Vous voyez, il est déjà rendu loin, on le voit plus.
    « Et ben y a des trucs bizarres ici Lucette ! C’est comme mon demi là.
    « Votredemi ! Quèsqu’il a votre demi ?
    « Ben j’en ai bu la moitié, et maintenant, il en reste plus !
    « C’est parce que vous avez tout bu Ginette !
    « Vous croyez ?
    « C’est tout cru, parole de Lulu.
    « Et tiens c’est quoi ce truc ?
    « Quoi donc ?
    « Cet hurluberlu là ? C’est quoi ?
    « Un clochard Ginette, un pauvre clochard.
    « Il en tiens une bonne ! … A propos Lucette, je prendrais bien un riche café moi, maint’nant que je suis désaltérée. Vous voulez qulque chose ?
    «Non merci Ginette, ma bière me suffit.
    « GARÇON ??
    « Oui madame ?
    « Vous faites des riches café ?
    « Je vous demande pardon madame ?
    « Pardon ? Mais pourquoi ? Vous m’avez pas marché sur les pieds.
    « Je voudrais juste savoir ce que madame prendra madame.
    « Madame prendra rien, mais moi je désire un riche café, s’il vous plaît.
    « Ginette, le monsieur veut savoir ce que c’est qu’un ‘riche café’.
    « Ben c’est un café avec du whisky tiens !
    « Aaaah je vois. … Monsieur, madame désirerait un irish-coffee. En faites vous ?
    « Parfaitement madame, je vous l’apporte tout de suite.
    « Comment que vous avez appelé ça Lucette ?
    « Un irish-coffee Ginette.
    « Un ‘Ail riche cofi’ ? Mais y a pas d’ail dans mon café à moi !
    « C’est comme ça que ça s’appelle en Irlande où c’est qu’on le fabrique Ginette.
    « On les fabrique en Irlande !! … Et ben il est pas prèt d’arriver alors ! … J’aurais du prendre autre chose.
    « Mais non Ginette, vous allez l’avoir incessament sous peu !
    « Ah ?
    « Oui oui Ginette, vous allez voir. A Paris, on trouve de tout !
    « C’est comme à la Samaritaine alors ?
    « Parfaitement Ginette. … Tiens, qu’est-ce que jevous disais, le voilà !
    « Waaaaouh ! Alors ça, c’est formidable. Vive Paris Lucette !
    « Voilà madame. Ça vous fait 9 euros 50.
    « Hein ??? NEUF50 ?
    « Oui madame.
    « Et ben mon colon, c’est pas donné. Lucette ?
    « Non non Ginette, c’est vous qui l’avez commandé, c’est vous qu’allez le boire donc c’est vous qui lepayez !
    « Rrrrrr !... Bon, … voilà.
    « Merci madame, au plaisir.
    « Au plaisir ? Quèsqu’il a voulu dire par là ? J’ai pas payé avec plaisir. Non mais !
    ROAAAARRRRR !!
    « C’est quoi ce bruit ?
    « C’est un scooter Ginette, ici, y en a plein !
    « Un quoi ?
    « Un scooterr, c’est  …
    « Un scout … quoi ?
    « Un scooter Ginette, pas un scout !
    « Alors qu’est-ce que vous racontez avec votre scout ?
    « C’est pas un scout, c’est un engin comme une petite moto, vous voyez Ginette ?
    « Non je vois pas. Vous dites que c’est un scout sur une moto ?
    « Meueueuh non Ginette, un scooter, c’est une petite moto, on peut monter dessus comme sur un vélomoteur, ou une mobylette !
    « Et ça serait réservé aux scouts ?
    « Pas spécialement Ginette, … Tiens, en v’là un autre !
    « Où ça ?
    ROAAAAARR !!
    « Là, vous voyez ? Là !
    « Ce truc qui fait tant de bruit ?
    « Oui Ginette, c’est ça un scooter.
    « Et ben vous avez raison Lucette, c’est pas pour les scouts.
    « Ah bon ?
    « Ben oui Lucette. De mon temps, les scouts, Ils emmenaient pas les filles comme ça sur leur vélo. Vous avez vu la godelurote derrière le scout ?
    « Ben oui Ginette, quèsqu’elle a ?
    « Comment ça quèsqu’elle a ? Mais elle a la jupe qui lui remonte jusque’à … Jusqu’à, … ç’qu’on devrait pas voir !!! Vous vous rendez compte, on dirait une de vos espèces de ceintures Lucette !
    « Mais c’est la mode des jeunes ici Ginette !
    « Et ben elles doivent pas avoir bien chaud les filles ici. De mon temps, …
    « Votre temps est révolu Ginette, tout a changé.
    « Ouais, mais … RAAAAAAH … AÏE AÏE AÏE !!!!
    « Quèsqu’y vous arrive Ginette ?
    « Raaaaaah Lucette ! Je me suis brûlée la goule !
    « Comment ça ?
    « Ben avec le café pardi ! Ouillouillouille !
    « Comment que  vous avez fait votre compte ?
    « Ben c’est mon riche café. J’aspirais tranquillement avec la paille, tout en remontant vers le haut, pour profiter du sucre, du whisky puis du café. Et c’est là, quand j’suis arrivée dans le café que je m’suis brûlée ! Le café, il est trop chaud Lucette !
    « C’est normal Ginette, c’est un irish-coffee, le café doit être chaud. Attendez un peu, ça va refroidir.
    « Je m’en doute triple buse ! En attendant j’ai la goule en feu.
    « Ça va passer, c’est pas grave.
    « Pas grave !!!! … On voit bien que c’est pas votre goule Lucette ! … Aaaaaaaah !
    « Oh tiens regardez Ginette !
    « Quoi ?
    « Le gars là, il a plein de percings.
    « Qui ça ?
    « Lui là, avec la fille en moumoute. Oh mais … !
    « Quoi ?
    « Ben la fille Ginette, elle a que sa moumoute sur le dos ! Regardez moi ça, c’estune honte ! On voit, … on voit !! Roooooh !
    « Je sais pas ce que vous voyez vous, mais je me doute de ce que vous imaginez. Elle est décente, au moins autant que votre jeannette de tout à l’heure. Y a pas à vous offusquer.
    « Ma Jeannette ? Quelle Jeannette Ginette ?
    « Ben la copine du scout tiens, sur la moto tout à l’heure. Les copines des scouts, c’est bien des jeannettes, non ? Vous devez savoir ça vous qu’êtes fourrée avec les dames patronnesses de la paroisse de Potinville. … Slurp ! Hmmmmm ! Ça a refroidi, maint’nant c’est à mon goût.
    « M’enfin Ginette, ça lui arrive au ras des fesses !
    « Et alors, vous avec vos stringues, c’est pas mieux ! Au moins la fille là, elle a de belles gambettes, c’est pas comme vos quilles ! Et puis y paraît que c’est la mode des jeunes.
    « Rooooooh !!! … Oui mais y a mode, et mode.
    « Aaaaaaaah ! Cékoiça ?
    « You want a rrrose ?
    « De quoi ? … C’est qui ça ? … Y me fourre des roses sous lenez ! Y m’a piquée.
    « A rose Ma’ame ?
    « Raaaah ! Ôtez moi ça d’là ! Vous m’avez griffé l’nez !
    « Ginette, c’est un étranger qui vend des roses aux gens pour se faire de l’argent.
    « Un étranger ? C’est pas une raison pour me défigurer ! Je saigne maint’nant, j’aurais l’air malin demain à Potinville !
    « Mais vous pouvez acheter une rose Ginette.
    « Non Lucette, y a pas écrit pigeon là. Elles sentent rien ses roses, vous avez qu’ à en prendre une vous !
    « OK ! Yes mister, give me one.
    « Quèsque vous dites ?
    « Je lui dis que je ui en prends une.
    « Vous avez dit ça en quel charabia ?
    « Ben en anglais pardi ! Il parle anglais Ginette.
    « SLURP ! … Et c’est quoi le… eueueuh,  ‘glais » ?
    « C’est une langue parlée par les Anglais.
    « Aaaaah  oui! … Hips ! … Je me disais aussi … !
    « Quoi donc ?
    « Que j’avais entendu ça quelque part Lucette.
    « Et où ça Ginette ?
    « Hips ! … Et ben au Hard Rock Café Lucette, juste en face là, de l’autre côté de la rue, la seule fois où je suis venue à Paris. J’étais jeune en ç’temps là, mais j’ai connu le riche café là-dedans ! … Hips ! J’en ai gardé un très, mais alors un très bon souv’nir !
    « J’en doute pas Ginette. Allez, on rentre à l’hôtel, vous avez peut-être un peu trop forcé sur la chantilly !!!! … En route !!!!!


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    « Dites Ginette, vous devriez peut-être rouler moins vite, non ?

     

    « Luceeette, on est à peine à 60 ! Vous plaisantez !

     

    « Ben, … eueueuh, pas tellement Ginette. C’est une petite route, et sinueuse en plus.

     

    « Ouais, mais faut bien que je me mette ma nouvelle auto en main !

     

    « Aaaaaaah !!! … Brrrrrr ! … Mais c’est peut-être pas la peine de l’abîmer Ginette.

     

    « Vous inqui’tez pas Lucette, je commence à l’avoir en main. Allez Hop ! Zououou !

     

    « Giiineeeette ! … Moins vite !

     

    « Espèce de poule mouillée ! Voilà une belle ligne droite, on va essayer d’atteindre le 80. Cramponnez vous Lucette !!!

     

    « Je faiais qu’çaaaaaa Gineeette !...... Mais je croyais qu’les voitures sans permis, elles dépassaient pas le 50 !

     

    « Ben celle là si on dirait Lucette ! C’est une Smart, jel’ai achetée parce qu’elle a un nom rigolo.

     

    « Ah ?

     

    Clac clac Clac clac Clac clac !

     

    « Merde ! Quèsqu’on entend ? C’est quand même pas une panne !

     

    « Noooon Ginette, c’est mes dents !

     

    « Vos dents ? Je croyais qu’vous en aviez plus ?

     

    « Si si Ginette, j’en ai et elles ont la trouille !

     

    « Et ben dites leur de faire moins d’bruit, j’entends plus le moteur !

     

    « Je peux pas Ginette, c’est plus fort que moi ! …

     

    « Attention Lucette, on va prendre le virage sur l’aile !

     

    HI I I I I I I I I I I I I !!!!

     

    « Nom de Dieu ! Luuuceeette !

     

    « Giiineeette, la charreeeeette !!!

     

    BAM! … CRAAAAC !

     

    « Raaaaah ! … On l’a échahppé belle Lucette !

     

    « Eueueueuh, … nous, oui, mais la charrette de paille, elle, elle est dans le fossé !

     

    « Dans le fossé ? Oooooooh, ça doit pas être bien grave alors. On va aller voir ça. Vous v’nez Lucette ? Vous serez témoin, la charrette elle était au milieu d’la route ! Hein ?

     

    « Peut-être, mais vous alliez bien vite !!

     

    « A moins de 90 Lucette, sur cette route c’est autorisé.

     

    « Sauf que …

     

    « Que quoi Lucette ?

     

    « Ben avant de partir, vous m’avez bien dit que votre voiture elle était neuve et qu’elle était pas encore assurée. Alors … !

     

    « Rrrrrrr ! C’est vrai. … Mais si ça se trouve, y a pas trop de dégat. Venez voir !

     

    « Raaaah ! … J’ai du mal à ouvrir ma portière. Raaaan ! Ah Ah ! Ça  y est !

     

    « Allez venez, y doit bien y avoir quelqu’un. Une charrette à cheval, ça se balade pas toute seule quand même !

     

    « Lalaouillouillouille ! Ah ben ça ! … Ah ben ça ! … Ah la la !

     

    « Ah ben oui tiens, y a quelqu’un. … Quèsqu’y vous arrive mon brave ?

     

    « Quèsqu’y m’arrive, quèsqu’y m’arrive ? Vous en avez d’bonnes vous !

     

    « Quoi ! Quèsqu’y a ? … Y a rien !

     

    « Quèsqu’y y’a, quèsqu’y y’a ? Vous voyez pas ? Ma charr’tée d’foin elle est foutue !

     

    « Foutue, … foutue. Elle est juste un peu tombée, c’est tout !

     

    « Tombée oui !Mais toute dégarsillée.

     

    « Y a rien !

     

    « Allez z’y, marchez d’ssus pendant qu’vous y êtes !

     

    « C’est pas grave.

     

    « Pas grave pas grave, on a pas idée non plus de débouler à tombereau ouvert sur ç’te route là ! Vous êtes folle ? Ou quoi !

     

    « C’est ce que j’lui disais justement !

     

    « Taisez vous Lucette ! Je cause avec monsieur. … Monsieur ?

     

    « Gustave. J’m’appelle Gustave.

     

    « Bon. Alors écoutez monsieur Gustave. On va bien trouver un terrain d’entente pour arranger tout ça.

     

    « Arranger arranger ! C’est vite dit ! Ma charr’tée d’paille est foutue perdue, et la jument, r’gardez là !

     

    HIIIIIII !!!

     

    « Ben ça y est, a croit qu’ç’est la pause !

     

    HIIIIIIIII !!!!

     

    « On doit pouvoir s’arranger ? Non ?

     

     « Quèque vous entendez par là.

     

    « Ben, … eueueuh, si je vous indemnise, comme ça, de la main à la main, ça m’arrangerait.

     

    « Ben moi j’veux ben, mais faut voir ça avec le père.

     

    « Allons allons monsieur Gustave, je voudrais pas avoir d’ennui. Ma voiture elle est neuve. Enfin, maint’nant elle l’est un peu moins, et puis je suis juste assurée, …

     

    « Non non Ginette, vous êtes pas encore  … !

     

    « Taisez vous donc vous ! … Enfin, monsieur Gustave, je peux vous indemniser grassement.

     

    « Pt’être ma p’tite dame, mais, pensez ben qu’à mon âge, à la ferme, c’est pas moi qui commande, c’est mon p’pa !

     

    « Mais si je vous donne le double de votre paille ?

     

    « Le double ou l’triple, ça change rien, faut voir mon P’pa ! A la ferme, c’est lui qui commande j’vous dis !

     

    « M’enfin !!! … Vous allez pas me faire d’ennuis ?

     

    « Insistez pas Ginette, vous allez en avoir encore plus ! Surtout que vous avez pris un Porto pour l’arroser votr’auto !

     

    « Quand même Lucette, c’est qu’une petite charrette, y doit bien y avoir moyen. …

     

    « Je vois qu’un moyen Ginette, faut voir le père !

     

    « Ouais. … Bon alors monsieur Gustave, allez le chercher votrepère, on va discuter tous les deux !

     

    « Ah ben aller l’chercher, allez l’chercher … ! …  Faudrait d’abord l’sortir, pasque lui, il est sous la charrette !!!

     

    « Oh nom de Dieu !!!!

     

    « Gineeette !!!!!

     


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    ! … DRIIINNNN !

     

    « C’est moi Lucette ! J’apporte le frichti de midi ! Je lepose sur la table, et j’arrive ! … Pour aujourd’hui, avec la soupe, je vais nous faire boudin purée, ça vous ira ?

     

    « … !

     

    « Lucette ? … Vous m’entendez ?

     

    « … !

     

    « Ma parole elle dort encore, cette feignasse. LUCEEETTE !!

     

    « … !

     

    « (Ma parole, elle est sourde. … Ou alors elle est muette. … Ou les deux. … Elle est peut-être sourde-muette, … ou bien sourd-muette ? … Tiens, sourd-muet au féminin, on dit t’y : sourd-muette ou sourde-muette ? … Et ben je vais monter et je ui poserai la question à la maîtresse d’école). … J’ARRIVE LUCETTE !.

     

    Toc toc toc !

     

    « C’est moi Lucette. … Ah c’est vrai, vous pouvez pas ouvrir les volets. Attention j’allume.

     

    Clic !

     

    « Et ben ! … Ousque vous êtes ? … Lucette ? Vous êtes là ? … Ça par exemple ! Elle a pas pu s’envoler quand même. … Son lit est même pas défait. Pourvu qu’elle se soit pas encore cassé la figure. … LUCEEETTE ? … Elle est pas sous le lit. … Ni dans la penderie. … Elle est peut-être dans la salle de bains. J’y vais !

     

    Toc toc toc !

     

    « C’est pas fermé. Lucette vous êtes là ? … Non, elle est pas là non plus. … Mais ousqu’elle peut bien être fourrée ? … Elle a pas pu aller bien loin sans ses bras quand même ! … LUCEEeette ? … Merde ! Et si on l’avait enlevée ? … Noooon ! Qui c’est qui voudrait d’elle ? Et puis, elle est pas si riche !

     

    « Ginette ?

     

    « Hein ? J’ai rêvé, ou bien on m’a appelé !

     

    « GINEEETTE ! Vous êtes là ?

     

    « Ça, c’est Lucette ! Lucette ? Vous êtes où ?

     

    « Là Ginette ! Je suis en bas dans la cuisine !

     

    « En bas ? (Mais quèsqu’elle fout en bas ?) Bougez pas Lucette, je descends ! … (C’est bizarre, je l’ai pas vue quand je suis arrivée. Pourvu qu’elle soit pas tombée derrière le frigidaire, ça serait le bouquet !!) … J’arrive Lucette ! … RAAAAAH !

     

    BADABOUM !!

     

    « Aïe aïe aïe ! Ouille !

     

    « Ginette, vous vous êtes fait mal?

     

    « Lucette ? Quèsque vous foutez là ?

     

    « Ben j’arrive tiens, je suis chez moi ! Vous vous êtes fait mal ?

     

    « Non bougre de Lucette ! Mais ç’aurait pu ! … Aïe !

     

    « Vous vous êtes fait mal. Je vais m’occuper de vous.

     

    « Je me demande bien comment ! … Avec vos plâtres.

     

    « Ben justement Ginette, j’ai plus de plâtres !

     

    « Hein ? … Aïe ! … Comment ça plus de plâtres ?

     

    « Non Ginette, plus de plâtres. Venez vous asseoir, je vais vous raconter. … Appuyez vous sur moi, on va se mettre dans la cuisine. … Houmpf ! ! Pffff !

     

    « Houlala ! Merci Lucette.

     

    « Là ! … Asseyez vous ! … Vous êtes bien ?

     

    « Ouais Lucette. … Alors ? Comment ça se fait que vous avez plus de plâtres ? Hein ? Vous êtes pas allé à Lourdes quand même !

     

     « Noooon Ginette !

     

    « Ouais, c’est vrai, sinon, vous auriez plutôt eu des plâtres neufs ! Et c’est pas le cas. Alors y s’est passé quoi ?

     

    « Oooooooh Ginette, c’est pas simple cette histoire !

     

    « Et ben, … ouille ! … Essayez de me raconter.

     

    « Ben voilà : Hier vous m’avez quittée après m’avoir gentiment fait dîner.

     

    « Ouais ! On a bien rigolé, hein ! … Une cuiller pour Papa, une cuiller pour Maman, ça m’a rappelé mon enfance.

     

    « Oui Ginette, moi aussi. … Et bien figurez vous qu’après votre départ, j’ai reçu un coup de fil.

     

    « Ah ?

     

    « Oui. Je décroche, et, …

     

    « Vous avez réussi à décrocher avec vos plâtres ?

     

    « Ben oui, j’ai le truc mains libres Ginette.

     

    « Le truc min quoi ?

     

    « Mains libres Ginette, c’est un truc qui permet de téléphoner sans les mains, voyez ?

     

    « Sans les mains ? Mais avec les oreilles au moins j’espère ?

     

    « Ben oui Ginette, il suffit d’appuyer sur un bouton, y a le haut parleur pour entendre et un micro pour parler.

     

    « J’ai pas ça, moi.

     

    « Vaudrait mieux vous équiper Ginette, surtout si vous descendez les escaliers sur les fesses ! Hi hi hi !

     

    « Ooooooh ! Ça vous va bien de vous moquer, vous qui dériboulez toute une rue sur les vôtres, de fesses !

     

    « Oui bon. Alors hier soir, je décroche le téléphone, et, …

     

    « C’était qui ? Pas le bon dieu quand même !

     

    « Noooon ! Mais presque, c’était l’hôpital.

     

    « L’hôpital ? Lequel ?

     

    « Ben celui qui m’avait mis les plâtres la veille !

     

    « Et quèsqui vous voulait l’hosto ?

     

    « S’excuser Ginette, s’excuser !

     

    « S’excuser ? L’hôpital voulait s’excuser ? S’excuser de quoi ?

     

    « Ben d’une erreur Ginette. Figurez vous que quand je suis arrivée à l’hôpital, amenée que j’étais par les pompiers de Potinville, il y avait déjà là, amené lui, par les pompiers de Mortagne,le pèrePochard qu’avait eu un accident de voiture.

     

    « Pochtron était à l’hosto ?

     

    « Pochtron ?

     

    « Oui Lucette, Pochtron, c’est comme ça qu’on appelle le père Pochard, à cause que rien qu’avec ce qu’y renverse de son verre, y pourrait s’ouvrir un deuxième bistrot. Du coup, c’est pas étonnant qu’il a eu un accident d’auto ce soir là, vu la neige qu’y avait !

     

    « Je sais pas s’il avait bu Ginette, en tout cas, …

     

    « Il avait bu Lucette, pasqu’à partir de midi, il est déjà bien entamé.

     

    « Bref Ginette, il était lui aussi à l’hôpital.

     

    « Et quèsque  ça à voir avec vous Lucette ?

     

    « Ben il y avait tellement de monde ce soir là au service des plâtriers qu’il y a eu confusion.

     

    « Confusion ? Vous voulez sans doute dire : embouteillage ? Parce que si y avait Pochtron, c’est pas étonnant !

     

    « Non Ginette. Confusion entre Monsieur Pochard et moi !

     

    « Impossible Lucette ! Pochard, y pèse 130 kilos et vous à peine 40. Peut pas y avoir confusion !

     

    « C’était pas une confusion de personne Ginette, c’était une confusion de dossier. J’avais le 131 et lui le 121.

     

    « Quand même Lucette !

     

    « Mais dans la confusion Ginette, …

     

    « C’est confus votre histoire là, Lucette.

     

    « Justement Ginette. Pochard, il était tellement abimé, qu’il fallait le plâtrer en bas et en haut.

     

    « Ah bon ? Dans votre hosto, on plâtre au rez de chaussée et au premier étage ?

     

    « Non Ginette, on plâtre le bas du corps d’abord, et le haut du corps ensuite.

     

    « Tiens ? C’est nouveau ça !

     

    « Ça doit dépendre de la quantité de plâtre qu’on gâche Ginette.

     

    « J’imagine que ça doit être un sacré gachis !

     

    « Un gachis non Ginette, mais quand y a beaucoup de fractures, faut gâcher beaucoup de plâtre. Alors comme ils ont confondu mon dossier avec celui de monsieur Pochard, ils m’ont plâtré les bras à la place des siens, et ça, pendant qu’il trempait dans son bain de plâtre pour le bas. Vous comprenez Ginette ?

     

    « Eueueueuh ! … Difficilement Lucette, difficilement.

     

    « C’est pourtant simple à comprendre Ginette. Pendant que ceux d’en bas faisaient tremper le père Pochard assis dans le plâtre, ceux d’en haut, qui croyaient que j’étais Pochard,, me plâtraient les bras. Parce que, le père Pochard, fallait le plâtrer en haut et en bas tellement il était cassé.

     

    « Hmmmmmm ! Oui oui oui, … je vois.

     

    « Du coup, hier soir, ils se sont aperçus de leur bourde, et ils z’ont plâtré les bras du père Pochard, puis ils sont venus me chercher pour m’ôter les plâtres de mes bras à moi. Voilà toute l’histoire Ginette !

     

    « Bon alors Lucette, si je comprends bien, vous avez rien. Pas de fracture ni au bras droit, ni au bras gauche, ni même au myocarde, hein ? C’est bien ça ?

     

    « Oui Ginette, je suis parfaitement indemne.

     

    « ET PENDANT TROIS JOURS, VOUS AVEZ PROFITE DE MOI POUR VOUS FAIRE DORLOTER !!! VOUS DEVRIEZ AVOIR HONTE !!!!

     

    « Mais Ginette …

     

    « Y A PAS DE MAIS, VOUS MERITERIEZ QUE VOT’BON DIEU, Y VOUS METTE PAS DE PLÂTRES NEUFS !!!!! Voilà.

     

    « On mange quand même les boudins ? j’ai faim moi.

     

    « M’ouais ! … Moi aussi j’ai faim. Alors mettez la table Lucette l’indemnisée !! (Et moi pendant ç’temps là,, je vais prendre un coup  d’Porto pour me remettre !!!!!!)

     


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