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Par Emil Antic le 30 Septembre 2016 à 11:15
Ceci se passait l’année dernière, parce que cette année, des champignons, il n’y en a pas !!!
« Ça y est Lucette, on est arrivées.
« Ouaaah ! C’est chouette la forêt Ginette !
« Faites attention en descendant, Je me suis garéée…
« Aaaaaah !
« … près du fossé. … Lucette ! Ça va ? Vous êtes où ?
« Eueueuh, … je suis au fond du fossé, mais oui. Ça va à peu près. Dites Ginette, vous vous êtes garée vraiment très près du fossé ! Ouillouillouille !
« J’ai essayé de vous prév’nir, mais vous êtes toujours plus vive qu’une anguille. Alors pas trop abîmée ?
« Ben je me suis égratignée aux ronces, mais c’est pas grave.
« Tant mieux Lucette, tant mieux.
« Et heureus’ment qu’il n’a pas plu depuis 2 jours, y a pas beaucoup d’eau dans l’fossé.
« Bon. C’est pas tout ça, on prend les paniers et on y va !
« Où ça Ginette ?
« Ben aux champignons espèce de Lucette ! On est v’nues pour ça !
« Non Ginette, je veux dire où c’est t’y qu’on prend les paniers ?
« Là derrière, parce que le coffre il est trop petit.
« Ah ? Ben dites donc, y sont grands vos paniers !
« Ouais, et le coffre il est petit ! Tenez, prenez celui ci et venez, je connais un bon coin. En route !
« Bon bon. Vous pensez qu’on va en trouver beaucoup ?
« Pour sûr Lucette, le temps s’y prête. Un coup de pluie et 2 jours de soleil, c’est ben le diable si on trouve rien. D’autant que Bébé Turbul en a trouvé plein. C’est dire !
« Alors on va se régaler, hein Ginette !
« Ouais ! Vous connaissez les champignons Lucette ?
« Un peu Ginette, un peu.
« Alors dans ce coin là, on devrait trouver des cèpes. Bolet, Bordeaux ou têtes de nègre ça va pulluler ! Et avec de la chance, Il y aura peut-être des girolles.
« Ah oui, ça c’est bon dans l’omelette.
« Bon alors on se sépare. Vous Lucette, vous avez qu’à prendre par là, et moi j’irai par ici.
« Par là ? Vous êtes sûre Ginette ?
« Ouais Lucette, pas de problème je vous dis, y va y en avoir. Y aura qu’à s’baisser pour remplir vot’panier. En route mauvaise troupe !
« Maiaiais, … Ginette !
« Quoi ?
« Eueueuh, y a plein de, … eueueuh, de grandes herbes, et y a peut-être des ronces, j’ai pas envie de déchirer ma jupe Gineeette.
« Bah, courte comme elle est, ça risque pas ! Allez poule mouillée, cherchez les champignons !
« Oui, mais je vais plutôt aller par là.
« Bon, si vous voulez. De toute façon, y devrait y en avoir aussi par là. Allez à tout à l’heure.
« Eueueuh, … dites Ginette, vous vous éloignez pas trop ! Hein !
« Meueuh non Lucette, je suis là. Et puis vous avez votre sifflet. Si vous vous perdez, hop, un coup de sifflet, j’vous répond et on se retrouve. Y a pas d’lézard.
« Eueueueuh, … oui. Maiais Gineeette, …
« Quoi encore !
« Beeen, j’ai oublié mon sifflet.
« Hein ?
« Oui Ginette, on est parties tellement vite que j’ai oublié.
« M’enfin Lucette ! qu’est ce que je vous ai dit ? Le sifflet est indispensable pour se retrouver. Un jour vous oublierez votre cervelle. Enfin si vous en avez une ! En tout cas, vous n’avez pas oublié votre bêtise !
« Oooooh Ginette !
« Bon ben vous n’avez qu’à rester pas loin de moi et vous suivez la même direction. C’est pas trop compliqué pour vous ça ?
« Noooon Ginette, j’ai compris, je vous surveille.
« Ooooh moi, j’ai pas besoin d’être surveillée ! Inversez pas les rôles Lucette ! Bon, on y va ?
« Oui Ginette.
« Alors en route. …Ah tiens, en voilà déjà un. … Et un beau en plus, regardez moi ça Lucette, c’est une tête de nègre !
« Chuuuttt Ginette ! ! Si on vous entendait !
« Ben quoi ? … Ah ouais, vous avez raison, pas la peine qu’on sache qu’on trouve des têtes de nègre par ici.
« Non Ginette, c’est pas ça !
« C’est quoi alors ?
« Ben faut pas dire : tête de nègre Ginette.
« Pourquoi donc ? C’est son nom à çe champignon.
« Oui, peut être, mais par les temps qui courent, vaudrait mieux dire : « Tête de couleur ».
« Tête de couleur ? Mais ça veut rien dire Lucette ! C’est une tête de nègre et puis c’est tout !
« Chuuuutttt ! C’est une question de politique. Y a des choses qui sont pas bonnes à dire.
« Ouais, et ben moi je m’en fous ! … Tiens y en a d’autres là. Ah ben tiens, çui ci c’est un cèpe de Bordeaux. … On a le droit d’le dire ça Lucette ? Y a pas d’alcoolique dans l’coin ?
« Nooon Ginette. C’est bon. … Aaaaaaaaaaah !
« Quoi ? Quèsqu’y vous arrive encore ?
« J’en ai trouvé un très beau Ginette ! Il est encore plus beau que les vôtres, et c’est un vrai cèpe de couleur lui.
« C’est pas possible !
« Si si Ginette ! Regardez, il est rouge avec des pois blancs. On dirait une maison de Schtroumpf !
« Touchez pas à ça malheureuse !!!
« Pourquoi ? Il est très joli ce champignon Ginette.
« Ouais ! Joli, mais mortel Lucette ! Touchez z’y pas !
« Pourquoi ça ? C’est quand même pas une mine Ginette.
« C’est vous qu’aurez mauvaise mine si vous l’mangez. C’est une amanite tue-mouche, un vrai poison !
« Raaaaah !
« Rassurez vous, y va pas vous mordre Lucette.
« Brrrrrrr ! … Vous dites que c’est quoi déjà ?
« Une amanite tue-mouche.
« Ben alors, on pourrait peut être s’en servir pour se débarrasser des mouches non ?
« Non ! Vaut mieux pas avoir ça à la maison. … Tiens, voilà encore des cèpes. V’nez voir comment c’est fait, vous pourrez peut être les reconnaître si vous en voyez, ceux là, y sont comestibles.
« Faites voir ! Ah oui, c’est vraiment pas pareil que le mien. Bon, ben je vais faire attention. … J’y vais Ginette.
« Ouais, mais si vous êtes pas sûre vous m’appelez. Parce que, c’est pas pour dire, mais vous connaissez pas grand-chose aux champignons. Je m’demande d’ailleurs pourquoi que vous m’avez dit que vous les connaissiez.
« Ben parce que je sais çe que c’est qu’un champignon tiens. Ça ne ressemble pas à une salade ou un concombre !
« Ah d’accord ! Et ben sachez qu’en matière de champignons, faut pas ramasser n’importe quoi. Alors je répète, si vous trouvez un champignon bizarre, demandez à ceux qui savent les reconnaître.
« Et je m’adresse à qui ?
« Ben à moi pardi ! Je suis une espèce de scialiste en la matière.
« Bon bon Ginette. Alors je cherche.
« Bon alors je continue. … Tiens là y en a un nid. V’nez m’aider Lucette, ça sera plus sûr !
« Aaah Ginette, cette fois, j’en ai un qui ressemble un peu aux vôtres..
« Un peu ? Comment ça un peu ?
« Ben, il a à peu près la même couleur, mais il est en forme de, … eueueuh, … d’un truc , … eueueuh, comment dire ? …
« En forme de quoi ? Faites moi voir ça ?
« Tenez !
« Raaaaaaaah ! Lâchez ça tout d’suit’Lucette ! Vous êtes folle.
« Ben quoi ? Quèsqu’y a ?
« Y a que y a que, … vous êtes en train de tripoter ç’qu’y a de plus dangereux !!
« Dangereux ? Mais je» l’ai trouvé là, à côté des autres Ginette !
« Ouais, mais c’est une phaloïde Lucette !
« Une quoi ?
« Une amanite phalloïde ! Ainsi appelée pasqu’elle ressemble à un phallus.
« Un phallus ? C’est quoi ça ?
« Ben j’sais pas trop Lucette, le père Touchard, mon défunt mari, y m’avait dit que c’était une sorte de goupillon. Hein, ça y ressemble..
« Un goupillon ? Si on veut. Moi je pensais à autre chose Ginette.
« Ah ouais ? Et ben arrêtez d’penser et jetez moi ça, c’est encore plus venimeux que la tue-mouche !
« Venimeux ? Non Ginette ! C’est pas comme les serpents, ça mord pas. On dit plutôt vénéneux pour les champignons.
« Ouais peut être, mais venimeux ou vénéneux, celui là, si vous en mangez ne serait-ce qu’un petit bout, vous avez un aller simple pour le cercueil ! Couic !
« Mais dites donc Ginette, y a til des champignons qu’on peut manger ?
« Ouais Lucette. Comme dit Bébé Turbul : « Tous les champignons sont comestibles, mais certains le sont qu’une seule fois ! » Alors vaut mieux bien les sélectionner.
« Ben aors celui là Ginette, il est bon ? Ou pas !
« Lequel ?
« Celui là, là,le petit jaune. Tenez.
« Aaaaah ! Une girolle ! C’est très bon, mais celui ci, il est pas comestible satanée Lucette !
« Dites Ginette, faudrait savoir ! Il est bon ou il est pas bon ?
« Il était bon !
« Comment ça il était ?
« Il était bon jusqu’à ç’que vous le touchiez avec vos pattes sales d’amanite phalloïde.
« Ah bon ?
« Non, à pas bon ! Il a été ‘con à minet’ par vos mains qu’on tripoté l’amanite. Faudrait que vous arrêtiez de tripoter les phallus Lucette ! … (Encore heureux qu’elle soit pas tombée sur un phallus impudicus !. On sait jamais avec elle ! Elle tripote n’importe quoi)
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Par Emil Antic le 28 Septembre 2016 à 13:00
« Lucette vous êtes là ?
« Oui Ginette ! Qu’est ce qu’y a ?
« Vous connaissez pas la dernière ?
« La dernière Ginette ? … Je sais pas, ça dépend de laquelle.
« Vous en connaissez une autre Lucette ?
« Non Ginette, pas spécialement. Mais vous parlez de quoi vous ?
« Ben de la dernière qui court dans Potinville et qui s’est passée chez les Pochard pardi ! Vous êtes pas au courant ?
« Beeeen, … eueueueuh non Ginette. Narrez moi ça.
« Et ben voilà. Ça s’est passé avant-hier soir, dans le bistrot des Pochard à l’heure de, …
« Tiens donc Ginette, vous vous intéressez à ce qui se passe chez les Pochard vous maintenant ? Pourtant, je croyais, …
« Vous croyez mal Lucette ! Quand y a une connerie de, …
« Roooooh
« … faite chez les pochard, ça m’intéresse. Mais si, vous, ça vous intéresse pas, je raconte pas. Je trouverais bien quelqu’un d’autre qui s’intéressera lui.
« Si si si Ginette, ça m’intéresse, racontez !
« Et ben c’est une histoire que je tiens d’une source sûre Lucette.
« Laquelle ?
« Le père Magloire.
« Ce vieux distillateur clandestin ? … Au fait quand est ce qu’y distille Ginette ?
« Je sais pas Lucette. Mais, pour les racontars du bistrot de Pochard, y a pas plus fiable..
« Avec le Joseph Ligot et le père Gaudias Ginette, faut pas les oublier aussi ces deux là. Alors ?
« Et ben alors, figurez vous qu’hier, à l’heure de l’apéro, alors que les 3 piliers de bistrot étaient à leur cinquième pastis, voilà qu’entre un gars inconnu dans le bar.
« Un gars ? Qui ça Ginette ?
« Je sais pas bougre de phasme, puisque je vous dis que c’est un inconnu !
« Ben Ginette, des nains connus, y en a pas tant que ça pourtant.
« Peut-être Lucette, mais celui-là, les piliers de bistrot, ils le connaissaient pas ! Donc c’est un inconnu qui rentre et qui s’installe au bar.
« Sur un tabouret alors Ginette.
« Ben non Lucette, y a pas de tabouret de bar chez pochard ! Pourquoi eussiez vous voulu qu’y s’installât sur un tabouret ?
« Ben si c’est un nain Ginette, il lui aurait fallu un tabouret pour qu’il puisse consommer tiens !
« M’enfin Lucette, qui c’est qui vous a dit que c’était un nain ?
« Ben vous Ginette !!!
« Jamais de la vie phasme rabougri ! J’ai jamais parlé d’un nain ! Et d’ailleurs ni le père Magloire, ni Gaudias et encore moins le père Ligot n’ont parlé d’un quelconque nain ! C’est vous qui venez de l’inventer ce nain Lucette !
« Pourtant Ginette, vous avez parlé d’un nain connu.
« Ben oui tiens et alors ?
« Ben un nain connu, c’est un nain Ginette !
« Point du tout Lucette ! Ce gars qui est entré chez Pochard, personne ne le connaissait, c’était un étranger. Un point c’est tout !
« Raaaaaaaah Ginette, je comprends !
« Et ben c’est pas trop tôt.
« Vous voulez dire un inconnu.
« Dites phasmatique Lucette, je vous ferais remarquer que j’ai toujours dit que c’’était un inconnu, et ce pour la bonne raison que personne ne le connaissait !
« Oui oui oui Ginette, tout à fait. Mais poursuivez !
« Pourquoi voulez vous que je le poursuive à présent ? Je sais même pas qui c’est.
« Eueueuh, c’est pas ça Ginette, poursuivez votre histoire, continuez à raconter. Donc un type entre dans le bistrot et s’installe au bar. Alors que se passe t-il ?
« Je ne sais pas si je vais continuer, vous comprenez tout de travers Lucette.
« Si si Ginette ! Allez-y, je suis toute ouïe.
« Ouais ! Vous êtes sûre que vous êtes pas toute non ? … Bon je continue. … Donc un gars, et puis un gars bien habillé pis tout, il entre et s’installe au bar.
« Et alors Ginette.
« Et ben vous savez pas ce qui commande ?
« Non Ginette, quoi donc ?
« Un, … comment donc déjà ? … Ah oui, un «bout-rebond» je crois. Enfin c’est ce qu’a compris le père Magloire. Je sais pas ce que c’est non plus moi. Et vous Lucette ?
« Un bout comment ?
« Rebond Lucette, un bout rebond. Ça existe pas, hein Lucette ?
« Pfuiiittt ! Je crois pas. Alors ?
« Et ben le gars il a dit : « un ouiski patron ! »
« Un whisky ? Mais le Pochard, y connaît même pas ça Ginette.
« Et ben le Pochard, il a dit qu’il en avait plus. Tu parles ! Il est comme nous, y sait pas ce que c’est.
« Si si Ginette, moi je sais, c’est un apéritif anglo-saxon !
« Un apéritif en quoi ?
« Anglais ou quelque chose comme ça.
« Finalement, le gars il a dit : « Alors servez moi comme ces messieurs là ». Et il désignait les 3 poivrots qu’étaient au bar.
« Il a eu un pastis alors Ginette ?
« Tout juste Auguste !
« Ben qu’est ce qu’il y a de drôle là-dedans Ginette ? Je croyais que c’était une histoire drôle que vous alliez me narrer.
« Attendez Lucettinounette, c’est pas fini, vous allez rire.
« Et ben continuez Ginette, je bous d’impatience.
« Calmez vous petit phasme, j’y viens. … Donc le type là, il boit une gorgée, et puis, là, il …
« Quoi Ginette, il … quoi ?
« Et ben y demande au père Pochard : « Vous avez des Ouatères closettes? »
« Ah ? Il cherchait les W C ?
« Ah bon ? Vous connaissez ça vous Lucette ?
« Ben oui Ginette. W C, c’est l’abréviation du mot anglais :water-closet, qui signifie : les lieux d’aisances.
« Merci madame l’institutrice en retraite, je sais ce que c’est que les vécé ! Mais lui il a dit : « les ouatères closettes ». C’est pas français ça ! Et j’aime autant vous dire que ni le père Magloire ni le Pochard y savaient ce que c’est.
« Hi hi hi hi ! Elle est bien bonne Ginette, faudra que je la replace celle –là.
« Hmpfff ! Rmmmmm ! Attendez Lucette, c’est pas fini !
« Ah bon ? y a une suite ?
« Ben oui Lucette. Le Gars là, y devait avoir une grosse envie, parce qu’il a expliqué ce qu’il cherchait. Alors le père Magloire, là, il a pris les choses en main, si j’ose dire, il a expliqué le chemin pour trouver les WC de Pochard.
« C’est vrai que lui, il connaît bien le chemin.
« Il lui a dit : « Cher monsieur, vous longez le bar jusqu’au bout, vous tournez à votre droite, vous longez le couloir jusqu’au bout, vous ouvrez la porte à votre gauche. Faites attention, y a 3 marches branlantes. Vous descendez, et vous allez au fond du jardin, jusqu’à la cabane en bois. Vous verrez, y a un cœur qu’est découpé dans la porte. C’est là. Mais quand vous entrez, faites attention de pas déranger les araignées, c’est elles qui s’occupent des mouches. »
« Et ben dites donc ! Et alors qu’est ce qu’il a fait le gars ?
« Vous le croirez pas Lucette ! … Il a regardé les 3 gugusses au bar avec des yeux ronds. Pis il a sorti un papier de sa poche, y s’est penché au dessus de son verre et pis il a écrit quelque chose sur le papier qu’il a posé devant son verre, et il est parti dans le jardin Pochard.
« Tiens ! C’est curieux ça. Et qu’est ce qu’il avait écrit sur son papier Ginette ?
« Ben j’en sais rien Lucette.
« Comment ça vous en savez rien ?
« Ben je vous rappelle que j’étais pas là Lucette.
« Me dites pas que vous savez pas ?
« Non je vous le dis pas. Le père Magloire qu’est un copain d’école, m’a raconté.
« Ah parce qu’il a lu le mot lui ?
« Evidemment Lucette, qu’est ce que vous croyez ?
« Alors ?
« Alors quoi ?
« Rooooh Ginette ! Qu’est ce qu’il y avait d’écrit sur le papier ?
« Aaaaah ça Lucette, vous devinerez jamais !
« Nooooon Ginette ! Qu’est ce qu’y avait bon sang de bonsoir !
« Et ben je vous le donne en mille Lucette, y avait d’écrit ces mots : « J’ai craché dans mon verre ! »
« Ah ?
« Texto Lucette, y avait d’écrit : « J’ai craché dans mon verre ! » et avec le point d’exclamation encore !!!!
« Et il avait vraiment craché dans son verre le type ?
« J’en sais rien Lucette, j’en sais foutrement rien, et le père Magloire non plus !
« Mais alors, pourquoi qu’il a fait ça ?
« M’enfin Lucette, vous êtes naïve ou quoi ?
« Ben non ! Pourquoi ?
« A la place du gars, Lucette, vous auriez laissé un verre de pastis plein, à côté de 3 poivrots assoiffés vous ?
« Ben moi oui, je bois pas de pastis.
« Vous sûrement, poire comme vous êtes. Mais le gars lui, il voulait retrouver son verre en revenant d’avoir fait sa petite affaire. Vous voyez ?
« Aaaaah ! Oui oui oui ! Je comprends, il voulait pas qu’on boive son verre en son absence. Hein Ginette ?
« Ouais ! Ce qu’aurait pas manqué de faire le père Magloire et sa bande.
« Hi hi hi hi Ginette ! Futé le type, hein ?
« Ouais, mais vous savez pas ce qu’a fait mon copain Magloire ?
« Non Ginette. Qu’est ce qu’il a fait ?
« Et ben en dessous de la phrase : j’ai craché dans mon verre, il a rajouté : MOÂ AUSSI !!!! HO HO HO HO HO !!!!!
« Ah bon ? Et c’est drôle ?
« HO HO HO ! Un peu mon phasme !!!
« Et pourquoi je vous prie ?
« Parce que, justement, le père Magloire, il a pas craché dans le verre du type ! HO HO HO HO !
« C’est pas drôle Ginette.
« SI I I I I !!! HO HO HO HO !!!!
“BOF !
« Bon alors Lucette, vous le sortez le Porto ?
« Tout de suite Ginette ! Mais rassurez vous, j’ai pas craché dans la bouteille.
« Et moi, je vais pas cracher dessus !
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Par Emil Antic le 1 Juillet 2016 à 15:01
« (Raaaaah ! Quel sale temps ! Et pis ce vent qui vous arrive dans la goule, on y voit rien avec le parapluie devant le nez !)
PAF ! BAM ! … SPLAAATCH !
« (Tiens, mon parapluie a encore tapé le mur. Raaaaaah le sale temps !)
« Aïe aïe aïe ! Ouillouillouille !! Qu’est ce qui m’arrive ?
« Hein ? Quoi ?
« Hou la laaaa !!
« C’est quoi ça ?
« Wouaaaaaah ! Je suis toute mouillée en plus !
« Mais c’est quoi ce truc ? … On dirait que quelqu’un a perdu son parapluie.
« Ouillouillouille !!
« Y a quelqu’un ?
« Oui i i i ! Y a moi !
« Vous ? Qui ça vous?
« Moi ,Lucette Gaucher ! Je suis blessée !
« Lucette ! Qu’est ce que vous foutez là par terre ?
« J’ai été renversée par un camion qui est monté sur le trottoir !
« Un camion ? J’ai pas vu de camion moi ! Et pourtant je reviens de chez Justine et Anne Titegoutte par le trottoir, et j’allais tourner dans la rue Meuret-Ragot. !
« Aidez moi Ginette, j’ai le fondement dans le caniveau.
« Vous allez pas vous remplir Lucette, n’ayez crainte. Donnez moi la main !
« Aaaaaah !
« Allez ! Ho hisse ! Ran !
WI IIIIZZ !!
« Raaaaah ! Ouille !
Bing !
« Et ben dites donc, vous êtes plus légère qu’un kilo de plumes Lucette !
« Aïe aïe aïe ! Je me suis cogné la tête contre le mur !
« Arrêtez de vous plaindre Lucette, vous êtes pas en porcelaine de saxophone !
« Ouillouillouille ! … En porcelaine de quoi ?
« De sax Lucette ! Vous connaissez pas ?
« Aïe aïe aïe ! … Si si Ginette, je sais !
« Bon alors ? Hein ? Vous avez pas si mal que ça.
« Je suis toute courbattue Ginette, et puis j’ai une bosse là. . … Vous avez pas noté le numéro minéralogique du camion par hasard ?
« Le quoi ?
« Le numéro d’immatriculation du camion Ginette !
« C’est un numéro minéral ?
« Logique Ginette, minéralogique. L’immatriculation du camion quoi !
« Mais puisque je vous dit qu’y avait pas de camion ! C’est pas logique tout ça. Toute façon, on n’y voit goutte, et pourtant il pleut.
« Oui, mais j’ai été renversée par quelque chose ! … Ou quelqu’un ….
« Quelqu’un ? … Qui ça ?
« Je sais pas moi, quelque chose d’assez gros pour que je tombe.
« Ooooooh vous savez, y a pas besoin de quelque chose de gros pour que vous vous retrouviez par terre, un courant d’air pourrait suffir.
« Et bien madame Ginette, on voit bien que c’est pas vous qu’avez subi le choc ! Aïe aïe aïe… !
« Ouais.
« … Et puis je suis toute mouillée par-dessus le marché.
« Boooooh ! C’est pas grave ça, venez jusqu’à chez moi, je vais vous sècher.
« C’est gentil ça Ginette. … Oh la la ! Et mon parapluie qu’est tout cassé !!
« Attendez Lucette, je vais vous le remettre droit moi ! …
CRAAAAAC !
« Et voilà, il est comme neuf.
« Ouais, si on veut. Moi je trouve qu’il est plutôt comme huit.
« Raaaaah Lucette, jamais contente. Allez venez !
« Et mon cabas ? Ginette, il est où mon cabas ?
« J’en sais rien Lucette ! Vous aviez un cabas ?
« Ben oui ! Moi je revenais de chez Henriette, j’avais …
« De chez Henriette Dumand ?
« Ben oui, vous en connaissez une autre vous ?
« Ben oui, la marchande de volaille, Henriette Douas !
« Elle est pas dans le bourg elle. Je revenais de la charcuterie avec du jambon des œufs, de la farine et du pâté.
« Il y a des œufs et de la farine à la charcuterie ?
« Parfaitement Ginette, y en a !
« Et pourquoi que vous allez pas en chercher chez les sœurs Titegoutte ? Vous êtes fâchée ?
« Non. Mais la dernière fois, y avait un œuf qu’était cassé ! … Comme mon parapluie Ginette, et elles m’avaient pas fait un prix !. … Faudra que je retrouve le camion si je veux être remboursée.
« Comptes là-dessus et bois de l’eau !
« Hein ?
« Rien rien Lucette. … Tenez, regardez, il est là votre cabas.
« Oh la la ! Il est tout abîmé lui aussi !
« Ah !
« Oui oui, et mes œufs, y sont tous cassés, c’est une vraie omelette là-dedans !
« Et ben dépêchons nous de rentrer, vous pourrez peut-être la faire cuire. Allez vite !!
« Hououou ! Même le paquet de farine est crevé !
« Et ben vous ferez des crêpes ! Vous venez ?
« Oui oui, j’arrive. … Raaaah ! J’arrive pas à ouvrir mon parapluie ! Va falloir qu’il me rembourse le camion.
« C’est ça Lucette. Allez mettez vous sous mon parapluie, qu’on aille se mettre à l’abri.
Ploc, ,ploc ,ploc ,ploc !
« C’est vous qui faites ce bruit Lucette ?
« Oui iii Ginette, j’ai de l’eau jusque dans mes chaussures, et mes mi-bas qui tombent ! C’est la Bérézina !
« L’abbé Rézina ? C’est qui celui là ? Un nouveau curé ?
« Meueueuh non Ginette. C’est un, … eueueuh, eune, … eueueuh, je sais plus, mais c’est pas un curé. Je crois que ça a un rapport avec la retraite ou quelque chose comme ça.
« La retraite ? C’est quoi encore ça ? Une de vos inventions ?
« Non, c’est une expression pour dire que tout va mal, comme les retraites.
« Tout va mal ? Bof, d’accord il pleut, mais d’un autre côté, on est enjuillet, c’est un peu normal pour Potinville Lucette. Et puis dans 2 minutes on est à l’abri.
« Ben on voit que c’est pas vous qu’avez eu le derrière dans l’eau ! Je suis trempée moi ! Et à cause d’un chauffard. Ah il me le paiera !
« Allons allons Lucette, vous dites ça parce que vous êtes en colère. Quand vous serez sèche, vous verrez les choses différemment. … On est arrivées, allez entrez, je vais vous offrir un café bien chaud.
« Ah ça c’est gentil Ginette. Merci.
« Avec un petit coup de rhum ?
« Ma foi Ginette, c’est pas de refus.
« Restez dans l’entrée, et posez vos crêpes là, je reviens.
« Mes crêpes ? j’ai pas de crêpes Ginette !
« Pas encore Lucette, mais le mélange est fait. Posez les là, je vais chercher une bassine !
« Une bassine ? Pour quoi faire ?
« Pour vous sécher Lucette, pas de panique ! Je reviens.
« Je panique pas, mais , …
« Bougez pas !
« (Et ben je suis dans un état ! … Bououououh !) Vous avez des chaussons Ginette ?
« Pas besoin, j’arrive Lucette. … Voilà, j’ai une bassine. Ôtez vos godasses et montez là dedans.
« Hein ?
« Ouais Lucette, ôtez vos chaussures mouillées et montez dans la bassine je vous dis !
« Qu’est ce que vous allez faire Ginette.
« Montez, je vais vous tirer jusqu’à la cuisine, comme ça vous vous égouttrez sans en mettre partout, et puis je vais vous sècher au sèche-cheveux. Montez !
« Vous êtes sûre que …
« Ouais Lucette, montez et en route !
« Bon.
« Allez ! ho hiiiiisse, en voiture Simone !
ZIIIIIIPPP !
« Aaaaaah Giiiinette !
« Qu’est ce qu’il y a ?
« J’ai failli tomber ! Il aurait plus manqué que ça que je me casse quelque chose.
« Excusez moi Lucette, j’avais oublié que vous n’étiez qu’une brindille. Je vais aller plus doucement. … Voilà, vous êtes arrivée.
« Ouououf ! Et ben je l’ai échappé belle.
« Oh faut rien éxagérer. … Bon je vous prépare le café rhum et pis je vais chercher le sèche-cheveux. Prenez ce tabouret là. Faites attention de pas tout mouiller Lucette, je reviens. Servez nous pendant ce temps là.
« Oui oui, merci Ginette. … (Quelle journée ! J’aurais pas du me lever ce matin moi. … Hmmmmmm ! Il sent bon ce café.)
***
« Me revoilà Lucette, j’ai le matos. … Ah je vois que vous avez fini votre café-rhum. C’était bon ?
« Ma foi !
« Vous en voulez un autre ?
« Après le séchage Ginette.
« Bon alors mettez vous debout dans la bassine, ça sera plus pratique. Je vais brancher le sèche-cheveux. … Zut, le fil est trop court. Accrochez vous Lucette, je vais vous rapprocher de la prise. Ran !
« Aaaaaaah !
« Qu’est ce qu’il y a encore ?
« J’ai failli tomber Ginette.
« Ouais, mais vous êtes pas tombée, alors cessez de geindre.
« Dites, c’est pas un peu dangereux votre truc là ?
« Quoi donc ?
« Ben le sèche-cheveux et la bassine en fer blanc là Ginette.
« Meueueuh non, poule mouillée ! Arrêtez de bouger, vous allez être sèche dans 2 minutes.
« Vous êtes sûre ? C’est que j’ai de l’eau jusque dans ma barboteuse ! Et ça goutte.
« Vous inquiétez pas, je vais vous passer le sèchoir partout. Attention, je met en route !
WOUOUOUOUOUOUH ! BZZZZZZZZZZZZ !
« Wouaaaah c’est froid !
« Pas de panique Lucette, ça va chauffer dans 2 secondes. Attendez !
« Raaaaaaaaah ! C’est chauauauaud !
« Une seconde, je règle la température. Voilà.
« C’est froid Ginette.
« Dites Lucette, faudrait voir à voir ! C’est chaud ou c’est froid ?
« C’est froid, mais c’est un peu chaud aussi, ça dépend !
« Et maintenant ?
« Aaaaah ça va mieux ! Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
« Qu’est ce qu’il y a encore ?
« Rien Ginette, ça chatououououille. Hiiiiiiii !
« C’est bon signe Lucette.
« Aaaaaaah, ça va mieux, je revis.
« Penchez vous que je vous fasse les pattes !
« Pas la peine Ginette, j’ai pas de pattes. C’est les hommes qui ont des pattes.
« Bougre de courge, je vous parle pas de vos cheveux, je vous parle de vos pattes de phasme ! Vous êtes trempée jusqu’aux os ! Levez une patte que ça sèche mieux.
« Comme ça… aaaaaaaaaaaa ? Au secours je tombe !
« MEEEEERDE ! Le sèche-cheveueueueueux !! Il m’a échappé !!!
PLAAAAATCH !!!
« Raaaaaaaah !! Au sec … !
BZIIIII I I I I ! BZZZ BZZZ BZZZ !
« Luceeeeette ! ... Ça va ?
« Eueueuh, ... je crois.
« Vous m’avez fait peur Lucette.
« A moi aussi Ginette vous avez fait peur ! … Dites, il est où ?
« Qui donc ?
« Le sèche-cheveux Ginette, pas le pape !!
« Il est dans la bassine Lucette !
« Wouaaaaaaah ! C’est lui qui a fait BZZZ BZZZ ?
« Je crois bien Lucette.
« Mais alors je suis électrocutée Ginette !
« Ah bon ?
« OUIIIII ! Je suis moooooorte !
« Et ben pour une morte, vous braillez bien fort !
« Mais enfin Ginette, le sèche-cheveux ! … Dans la bassine ! … Je suis électrocutée ! Houououou !
« Cessez de pleurnicher, vous êtes même pas électrisée !
« Ah ?
« Oui i i i ! Hi i i i ! Hi ! Hi !
« Qu’est ce qu’il y a de drôle je vous prie ?
« Beeeeeen ma pauvre Lucette, vous avez les cheveux tout droits sur la tête, on dirait un Painque ! Mais pas ponque.
« Comment que ça se fait ?
« C’est que vous devez être mauvaise conductrice, ça expliquerait que vous vous soyez ramassé la goule dans le mur vous-même. … Il n’y avait pas de camion ni personne d’autre ! C’est tout. … Bon, et ben moi, Je vais me taper un petit coup de rhum maintenant, j’en ai besoin !
« MOI AUSSIIIIIIIIIII……………… !!!!!!!!!! !
4 commentaires -
Par Emil Antic le 24 Juin 2016 à 11:26
« Dites Ginette, on monte à la tour ?
« A la tour ? Non non non Lucette, on fait d’abord le tour des remparts pour se faire un peu les pieds ! Allez en route mauvaise troupe, c’est par là !
« Par là ? Non Ginette, c’est par ici, il faut descendre là.
« Mais bougre de Lucette, si on descend, on risque pas de monter sur les remparts ! Pour monter, il faut prendre l’escalier qui monte, pas celui qui descend que je sâche !!
« Oui sans doute Ginette, mais là, on est déjà montées, et on est arrivées au dessus des remparts. Si on va par là, on monte à la tour de Constance.
« Mais je vous ai dit qu’on monterait après avoir fait le tour des remparts !
« Alors il faut descendre ici Ginette.
« Vous êtes sûre ?
« Pour sûr que je suis sûre. Allez Ginette, venez !
« (Elle va nous perdre ce satané phasme !) … Je vous préviens Lucette, si jamais on se perd, … Ah tiens ! Mais oui, on arrive sur les remparts ! C’est curieux.
« Non non Ginette, c’est pas curieux, c’est normal. Allez en route.
« M’ouais ! Normal si on veut. Parce que descendre pour monter, c’est pas tout à fait normal quand même.
« Ginette, cessez de ronchonner et gardez votre souffle, le chemin sera long et il fait beau et chaud.
« Beau, et chaud ? Vous faites dans la contrepétrie belge à présent ?
« Hein ? La contrepétrie belge ? C’est quoi ?
« Ben une contrepétrie tiens ! Ni plus, ni moins. … Allez Lucette marchez ! Là-bas, il y a une petite tour, on va faire une pause.
« (Et ben si on fait une pause à chaque tour, on n’est pas rendues !)
« Qu’est ce que vous maugréez à présent ?
« Rien rien Ginette, rien !
« Pfououou ! Tiens, il y a un banc, on va s’asseoir un instant. Venez là Lucette !
« C’est vrai qu’il fait frais ici.
« Pffouou vouiii ! Ça fait du bien de s’asseoir.
« Oooooh regardez Ginette ! Là, il y a des noms gravés, si ça se trouve, ce sont des noms de gardes de l’époque de Louis IX.
« Ah bon ? Vous en avez connus vous des gardes de ce monsieur neuf ?
« Nooooon Ginette ! Bien sûr que non ! Louis IX, c’était saint Louis, le roi de France qui régnait dans les années 1300 je crois.
« Vous croyez ? Vous étiez pas institutrice dans le temps ?
« Oui Ginette, mais pas sous le règne de saint Louis. N’empêche, il y a écrit là : Enguerrant. C’est pas un prénom d’aujourd’hui ça.
« En guerrant ? On disait pas «en guerroyant» en ce temps là ?
« Non Ginette. Enguerrant c’était un prénom.
« Ah ? Et ben le gars qui s’appelait comme ça, il devait être hargneux Lucette.
« Je ne sais pas Ginette. Allez, on y va ! Vous venez ?
« Une minute papillon ! Je respire.
« On a encore du chemin à faire Ginette, en route !
« Bon, j’arrive. … Rooooh ! … Bigre, le soleil, il est encore plus chaud que tout à l’heure !
« Attention à la marche Gin… !
« RAAAAAH !
« Vous vous êtes fait mal ?
« Non Lucette, mais j’ai failli tomber. Ils savaient pas faire des marches planes à l’époque du père Neuf ?
« C’est l’usure du temps Ginette, et vous non plus, vous n’êtes plus toute jeune.
« Dites donc, parlez pour vous ! Vous n’êtes pas non plus un perdreau de l’année !
« Allez ! Parlez moins et marchez plus Ginette, on n’avance pas…
« Pff ! Pff ! Pff ! … C’est encore loin ?
« On n’en est même pas au quart Ginette. Marchez !
« Dites Lucette, y a pas des toilettes par là ?
« Je ne sais pas. Vous avez une envie pressante ?
« Eueueuh, non, mais ça pourrait bien arriver.
« Et ben en attendant, marchez !
« Pfff ! Foutu soleil !
« Ah Voilà une autre tour, on va faire une pause. D’accord Ginette ?
« Plutôt deux fois qu’une.
SPLASH !!!
« Ouf ! Une petite pause, c’est pas de refus Lucette.
« Pas trop longtemps Ginette, sinon on va se faire enfermer dans l’enceinte. Y a plus grand monde là.
« Et encore moins de femme enceinte Lucette.
« Je ne suis pas sainte Ginette.
« Et encore moins enceinte Lucette !
« Dites Ginette, ça va vous ?
« Trééés bien Lucette, trrrèèès bien ! … (On se croirait au Mourre Nègre !)
« (Roooooh ! La Ginette, elle a du attraper un coup de soleil sur la cafetière). Allez on repart Ginette. En route.
« C’est ça. En route mauvaise troupe.
« HAY HO HAY HO ! AU TROT ! AU TROT !
« Qu’est ce que vous me chantez là Lucette ?
« Une chanson entraînante pour aller plus vite.
« Pouf pouf ! Dites Lucette, pouf pouf ! Vous pouvez pas ralentir un peu !!!
« On arrive à une porte Ginette, on va pouvoir descendre.
« pouf pouf ! pas trop tôt !
« Zut !
« Quoi zut !
« Zut Ginette ! C’est la porte marine.
« Ben quoi la porte Marine ? C’est par là qu’est passée Marine Le Pen ?
« Mais non Ginette, ça a rien à voir avec Marine Le Pen. On passe au dessus d’une porte sans doute conçue pour que les bâteaux puissent entrer dans la ville.
« Mais y a pas d’eau Lucette ! Comment voudriez vous que les bateaux puissent entrer par là ?
« Par là aujourd’hui, non Ginette, mais au temps de Louis IX, si !
« Et comment ce pusse madame Lucette, sans eau ?
« Au temps de saint Louis Ginette, y avait de l’eau !
« Ah ? Et ousqu’elle est à présent l’eau ? Hmmm ! Elle s’est évaporée peut-être ?
« Peut-être pas, mais elle a été remplacée par du sable. La mer a apporté du sable et le port a été asséché. C’est pourquoi on appelle cette ville : Aigues-Mortes, en vieux françois : les eaux-mortes.
« Ah ? Et c’était qui ce vieux François qu’a baptisé cette ville ?
« Hein ? Quel vieux François ?
« Ben c’est ce que je vous demande madame la science. Alors ?
« Ben je ne sais pas Ginette. Je ne connais aucun François de cette époque là.
« Pourtant vous avez dit que c’est un vieux François qu’avait nommé cette ville : Aigues-Mortes !
« Aaaaaah ! Non Ginette !
« Comment ça, non ?
« Non. Enfin si ! Quand je dis vieux françois, je veux parler de la langue française. Dans l’ancien temps, on disait françois à la place de français. Vous comprenez ?
« M’ouais ! … Vaguement.
« C’est simple Ginette, dans l’ancien, …
« OUAIS MADAME LA SCIENCE ! On va pas passer le réveillon là-dessus ! Il commence à faire faim, alors y serait peut-être temps de redescendre au rez-de-chaussée où se trouvent les restaurants que je puisse me restaurer !! En route nom d’un chien Lucette !
« J’arriiiiive Ginette ! Pouf pouf !!!!
5 commentaires -
Par Emil Antic le 22 Juin 2016 à 11:53
« Dites Ginette, le temps est beau, la mer est verte, …
« Alors, laisse un peu la fenêtre ouverte !
« Hein ? Pourquoi ça ?
« Ben quand la mer est verte, on laisse la fenêtre ouverte Lucette.
« Ah bon ? … Mais pourquoi ça Ginette ?
« Je sais pas Lucette, j’ai toujours entendu dire que quand la mer est verte, on laissait un peu la fenêtre ouverte, c’est tout.
« Mais ça n’a pas de sens Ginette !
« On s’en fout Lucette, on s’en fout ! Alors qu’est ce que vous vouliez dire ?
« Ben Ginette, le soleil brille, …
« Hello !
« Hein ? … Quoi ?
« Ben : hello le soleil brille Lucette.
« Hmm ! J’ai même l’impression qu’il vous tape sur la tête Ginette.
« Qu’est ce que vous insinuez par là ?
« Oh par là, pas grand-chose, mais par ici on dirait que le soleil vous en fait voir de toutes les couleurs.
« Comment ça Lucette ?
« Ben je vous dis : « la mer est verte », et vous me répondez : « Laisse un peu la fenêtre ouverte ! » Et puis maintenant je vous dis : « le soleil brille », et du tac au tac, vous me répondez : « Hello ! » … Vous ne trouvez pas ça bizarre ?
« Y a rien de bizarre là-dedans Lucette, quand on dit que le soleil brille, on a tendance à chanter : « Hello le soleil brille ! » C’est comme ça, c’est tout.
« Et ça n’a rien à voir avec le soleil sur la cafetière ?
« Non non Lucette, c’est juste une association d’idées. Mais vous ne connaissez pas ça vous.
« Je ne connais pas quoi ?
« Les idées Lucette, les idées ! Et donc, pour les associer, ça va pas être facile. … Mais où est ce que vous vouliez en venir avec votre soleil Lucette ?
« Ben tout simplement qu’il fait beau, et qu’on pourrait aller à la plage.
« Alors là Lucette, c’est sidérant, vous venez d’avoir une idée. Et qu’est ce que vous entendez exactement par : on pourrait aller à la plage ?
« Ben comme je vous disais, le soleil brille, la mer est verte, …
« Ah non hein ! Ne me la refaites pas !
« Non non Ginette, mais j’ajoute qu’il n’y a presque pas de vent, c’est donc un temps idéal pour aller à la plage et éventuellement, pour ceux qui savent nager, se baigner. Qu’est ce que vous en dites ?
« Dites donc, qu’est ce que vous entender exactement au juste par ceusses qui ne savent pas nager ?
« Oh par là, Ginette, j’entends pas grand chose. Tout simplement, ceux qui ne savent pas nager, il vaut mieux qu’ils ne se baignent pas.
« Savez vous madame Lucette, qu’il existe des bouées pour ceusses qui ne savent pas nager ?
« Oui oui, mais, …
« Y a pas de mais Lucette ! Je m’en vais vous montrer, moi, qu’on peut se baigner avec une bouée !!! Et tout de suite même. Je prends la mienne de bouée, et je vous suis !
« Faut d’abord mettre un maillot Ginette, je ne suis pas prête.
« Moi non plus, mais j’y vais de ce pas !
« Vous n’allez quand même pas vous baigner toute nue Ginette !!!!
« Qu’est ce qui vous fait dire ça Lucette ?
« Ben vous venez de me dire que vous allez aller à la plage de ce pas !
« Point du tout Lucette, je vais simplement de ce pas mettre mon maillot, je prends ma bouée, et j’arrive. Grouillez vous !
« Vrai ? On va à la plage ?
« Ouais, mais cette fois, c’est moi qui conduit, on ne va pas faire des acrobaties tous les jours !
…
« Alors Lucette vous êtes prête ? Y vous faut pas une heure quand même pour mettre un si petit maillot !
« J’arrive Ginette ! … Qu’est ce que c’est que ça ?
« Quoi ?
« Ça, là !
« Ça ? C’est ma bouée Lucette. Je l’ai mise sur le toit de la rosalie, y avait pas de place ailleurs. Je l’ai gonflée pendant que vous mettiez votre maillot. Vous avez pris tout votre temps hein !
« Et ben dites donc, je la voyais pas si grosse votre bouée Ginette.
« C’était un tracteur 4/4 Lucette, comme ça c’est une biplace. Si ça vous dit … ?
« Eueueuh ! Je sais pas si j’aurais assez de place.
« Vous inquiétez pas on se serrera, et je vous apprendrai la navigation, j’ai ajouté des rames. Allez en route !
…
« Nous y voilà. Vous avez vu comment on conduit ?
« Oui oui Ginette, vous êtes une experte.
« Et on est arrivées sans encombre.
« Allez Ginette, on s’installe. J’ai les serviettes et le parasol. Tiens on va se mettre là.
« C’est des serviettes ça ? On dirait des mouchoirs !
« Non non Ginette, ça c’est les miennes, pour vous j’ai pris un drap rose, ça vous va ?
« J’ai rien contre le rose, quoique, … mais pourquoi un drap ? Lucette ? Hmm !
« Eueueuh ! … Pour que vous soyez à l’aise Ginette.
« Ah ? Ben ça, c’est une attention sympathique vieux phasme. Mais vous, une seule serviette aurait suffi vous savez.
« Allez Ginette ! A l’eau canard !!
« Vous téléphonez aux canards à présent ?
« Non non, mais on va faire comme les canards Ginette, on va dans l’eau. Prenez votre bouée ! … On va s’amuser comme des folles, regardez, il y a des vagues ! Allez on y va. Youpiiii !
« Ne courez pas comme ça, faut que je porte ma bouée moi ! (Ndd quelle satanée Lucette !) … Pfff ! Pfff ! Attendez moi bon sang ! C’est pas facile de marcher dans le sable avec une bouée. (J’aurais du prendre la taille au dessous, et avec ces foutues rames !). Ouf ! Pfff !
Plouf !
« Vous venez Ginette ? Elle est bonne !
« Qui ça ? Pff !
« Ben l’eau tiens.
« Bonne ? … Elle est pas si bonne que ça, moi je la trouve salée !
« Je veux dire qu’elle est pas froide Ginette.
« Ah ? … Ben elle est pas chaude non plus. Bon j’y vais. … Aaaaaaah !
« Qu’est ce qu’y a ?
« Elle est pas chaude Lucette !
« Mais si ! Venez, vous allez vous habituer. Venez ! Mettez votre bouée à l’eau et grimpez dedans.
« Je voudrais vous y voir vous ! … Si vous me donniez un coup de main ?
« J’arrive Ginette ! Faites attention à …
PLAOUF !!!
« … LA VAAAGUE !!!
« RAAAAAH ! … BLOUP ! BLURP ! … Blou glou glou !
« GINEEETTE ! Vous allez bien ?
« Raaaaaah ! Humpf ! Humpf ! Aaargh !
« Ginette ! Vous êtes où ? … Où est ce qu’elle est ?
« Houmpf ! … Je suis làààà ! bloup !
« Là où ?
« Bloups ! Sous la bouée ! … Glou glou glou glou !!
« M… ! Ma parole, elle est en train de se noyer ) Gineeette, j’arrive !
« Glou glou glou ! Hein ? Glou glou glou !
« Ginette ?
« Mince ! Je la vois plus ! » Gineeette ! … Ah y a un pied là ! Je tire. Ho o o hisse !
« Glou ! Houps !
« Ho hisse ! Palsembleu, elle est lourde !
« Glou ! … Diiides donc blup … ! … Zoyez bluppolie ! Blupss !
« Ah vous êtes pas noyée ? Ça va Ginette ?
« Bas braiment blourp ! Heu eu ! Heu eu ! Heurk !
« Je vais essayer de vous ramener sur le sable Ginette… Ho o o hisse ! Dites vous êtes lour,… eueuh, vous auriez pas trop mangé à midi ?
« Heurk ! Non, j’ai bangé borbalement blub ! Aïe ! Vous me faites mal à l’orteil ! Blub !
« Ran ! Ça y est Ginette, vous êtes sauvée.
« Beurk ! Blub ! Qu’est ce qu’y s’est passé Lucette ?
« Ben vous avez mis votre bouée à l’eau juste au moment où il est arrivé une grosse vague, et alors vous avez été roulée sous le rouleau.
« Roulée par un rouleau moi ? Ah mais ça va pas se passer comme ça ! Il est pas né celui qui roulera Ginette ! Blubs ! heurk !
« Pourtant on dirait bien que si Ginette. Vous avez bu la tasse ?
« Je crois pas que c’était une tasse Lucette, j’ai l’impression d’avoir plutôt bu une soupière. Blub ! Et je peux vous dire que votre soupe là, et ben, elle est vraiment trop salée ! Faudra que vous revoyiez votre recette, sinon j’y goûterai plus !
« Ah je vois que vous avez repris vos esprits. Tant mieux, parce qu’ à un moment, j’ai cru que vous alliez vous noyer.
« Noyée moi ? Elle est pas née la mer qui noiera Ginette Touchard. J’y retourne !
« Attention Ginette, y a des vagues, vous avez pas votre bouée ! Et je vais pas risquer ma vie encore une fois pour vous tirer de là !
« Hein ? … Et vous vous dites mon amie ? Quelle ingratitude Lucette ! Je vous croyais pas comme ça. … Puisque c’est comme ça, je vais me suicider, la vie ne vaut plus d’être vécue.
« Ginette ! Vous n’allez pas …
« Si si !
« … Partir sur un pléonasme ?
« Hein ? … Un quoi ?
« Un pléonasme Ginette. Vivre sa vie c’est un pléonasme.
« Plaie où vous voulez, mais si vous ne venez pas me sauvez, je vais me, … raaaAAAH !
« Merde ! … Elle s’est encore fait renverser !!! Faut que j’y aille ! Tenez bon Ginette ! Tenez bon j’arrive !
« Aaaaaah ! Tout de même !
« Rooooh Ginette ! La prochaine fois, on ira aux bains-douches !
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