•  

    Ceci se passait l’année dernière, parce que cette année, des champignons, il n’y en a pas !!!

     

    « Ça y est Lucette, on est arrivées.

     

    « Ouaaah ! C’est chouette la forêt Ginette !

     

    « Faites attention en descendant, Je me suis garéée…

     

    « Aaaaaah !

     

    « … près du fossé. … Lucette ! Ça va ? Vous êtes où ?

     

    « Eueueuh, … je suis au fond du fossé, mais oui. Ça va à peu près. Dites Ginette, vous vous êtes garée vraiment très près du fossé ! Ouillouillouille !

     

    « J’ai essayé de vous prév’nir, mais vous êtes toujours plus vive qu’une anguille. Alors pas trop abîmée ?

     

    « Ben je me suis égratignée aux ronces, mais c’est pas grave.

     

    « Tant mieux Lucette, tant mieux.

     

    « Et heureus’ment qu’il n’a pas plu depuis 2 jours, y a pas beaucoup d’eau dans l’fossé.

     

    « Bon. C’est pas tout ça, on prend les paniers et on y va !

     

    « Où ça Ginette ?

     

    « Ben aux champignons espèce de Lucette ! On est v’nues pour ça !

     

    « Non Ginette, je veux dire où c’est t’y qu’on prend les paniers ?

     

    « Là derrière, parce que le coffre il est trop petit.

     

    « Ah ? Ben dites donc, y sont grands vos paniers !

     

    « Ouais, et le coffre il est petit ! Tenez, prenez celui ci et venez, je connais un bon coin. En route !

     

    « Bon bon. Vous pensez qu’on va en trouver beaucoup ?

     

    « Pour sûr Lucette, le temps s’y prête. Un coup de pluie et 2 jours de soleil, c’est ben le diable si on trouve rien. D’autant que Bébé Turbul en a trouvé plein. C’est dire !

     

    « Alors on va se régaler, hein Ginette !

     

    « Ouais ! Vous connaissez les champignons Lucette ?

     

    « Un peu Ginette, un peu.

     

    « Alors dans ce coin là, on devrait trouver des cèpes. Bolet, Bordeaux ou têtes de nègre ça va pulluler ! Et avec de la chance, Il y aura peut-être des girolles.

     

    « Ah oui, ça c’est bon dans l’omelette.

     

    « Bon alors on se sépare. Vous Lucette, vous avez qu’à prendre par là, et moi j’irai par ici.

     

    « Par là ? Vous êtes sûre Ginette ?

     

    « Ouais Lucette, pas de problème je vous dis, y va y en avoir. Y aura qu’à s’baisser pour remplir vot’panier. En route mauvaise troupe !

     

    « Maiaiais, … Ginette !

     

    « Quoi ?

     

    « Eueueuh, y a plein de, … eueueuh, de grandes herbes, et y a peut-être des ronces, j’ai pas envie de déchirer ma jupe Gineeette.

     

    « Bah, courte comme elle est, ça risque pas ! Allez poule mouillée, cherchez les champignons !

     

    « Oui, mais je vais plutôt aller par là.

     

    « Bon, si vous voulez. De toute façon, y devrait y en avoir aussi par là. Allez à tout à l’heure.

     

    « Eueueuh, … dites Ginette, vous vous éloignez pas trop ! Hein !

     

    « Meueuh non Lucette, je suis là. Et puis vous avez votre sifflet. Si vous vous perdez, hop, un coup de sifflet, j’vous répond et on se retrouve. Y a pas d’lézard.

     

    « Eueueueuh, … oui. Maiais Gineeette, …

     

    « Quoi encore !

     

    « Beeen, j’ai oublié mon sifflet.

     

    « Hein ?

     

    « Oui Ginette, on est parties tellement vite que j’ai oublié.

     

    « M’enfin Lucette ! qu’est ce que je vous ai dit ? Le sifflet est indispensable pour se retrouver. Un jour vous oublierez votre  cervelle. Enfin si vous en avez une ! En tout cas, vous n’avez pas oublié votre bêtise !

     

    « Oooooh Ginette !

     

    « Bon ben vous n’avez qu’à rester pas loin de moi et vous suivez la même direction. C’est pas trop compliqué pour vous ça ?

     

    « Noooon Ginette, j’ai compris, je vous surveille.

     

    « Ooooh moi, j’ai pas besoin d’être surveillée ! Inversez pas les rôles Lucette ! Bon, on y va ?

     

    « Oui Ginette.

     

    « Alors en route. …Ah tiens, en voilà déjà un. … Et un beau en plus, regardez moi ça Lucette, c’est une tête de nègre !

     

    « Chuuuttt Ginette ! ! Si on vous entendait !

     

    « Ben quoi ? … Ah ouais, vous avez raison, pas la peine qu’on sache qu’on trouve des têtes de nègre par ici.

     

    « Non Ginette, c’est pas ça !

     

    « C’est quoi alors ?

     

    « Ben faut pas dire : tête de nègre Ginette.

     

    « Pourquoi donc ? C’est son nom à çe champignon.

     

    « Oui, peut être, mais par les temps qui courent, vaudrait mieux dire : « Tête de couleur ».

     

    « Tête de couleur ? Mais ça veut rien dire Lucette ! C’est une tête de nègre et puis c’est tout !

     

    « Chuuuutttt ! C’est une question de politique. Y a des choses qui sont pas bonnes à dire.

     

    « Ouais, et ben moi je m’en fous ! … Tiens y en a d’autres là. Ah ben tiens, çui ci c’est un cèpe de Bordeaux. … On a le droit d’le dire ça Lucette ? Y a pas d’alcoolique dans l’coin ?

     

    « Nooon Ginette. C’est bon. … Aaaaaaaaaaah !

     

    « Quoi ? Quèsqu’y vous arrive encore ?

     

    « J’en ai trouvé un très beau Ginette ! Il est encore plus beau que les vôtres, et c’est un vrai cèpe de couleur lui.

     

    « C’est pas possible !

     

    « Si si Ginette ! Regardez, il est rouge avec des pois blancs. On dirait une maison de Schtroumpf !

     

    « Touchez pas à ça malheureuse !!!

     

    « Pourquoi ? Il est très joli ce champignon Ginette.

     

    « Ouais ! Joli, mais mortel Lucette ! Touchez z’y pas !

     

    « Pourquoi ça ? C’est quand même pas une mine Ginette.

     

    « C’est vous qu’aurez mauvaise mine si vous l’mangez. C’est une amanite tue-mouche, un vrai poison !

     

    « Raaaaah !

     

    « Rassurez vous, y va pas vous mordre Lucette.

     

    « Brrrrrrr ! … Vous dites que c’est quoi déjà ?

     

    « Une amanite tue-mouche.

     

    « Ben alors, on pourrait peut être s’en servir pour se débarrasser des mouches non ?

     

    « Non ! Vaut mieux pas avoir ça à la maison. … Tiens, voilà encore des cèpes. V’nez voir comment c’est fait, vous pourrez peut être les reconnaître si vous en voyez, ceux là, y sont comestibles.

     

    « Faites voir ! Ah oui, c’est vraiment pas pareil que le mien. Bon, ben je vais faire attention. … J’y vais Ginette.

     

    « Ouais, mais si vous êtes pas sûre vous m’appelez. Parce que, c’est pas pour dire, mais vous connaissez pas grand-chose aux champignons. Je m’demande d’ailleurs pourquoi que vous m’avez dit que vous les connaissiez.

     

    « Ben parce que je sais çe que c’est qu’un champignon tiens. Ça ne ressemble pas à une salade ou un concombre !

     

    « Ah d’accord ! Et ben sachez qu’en matière de champignons, faut pas ramasser n’importe quoi. Alors je répète, si vous trouvez un champignon bizarre, demandez à ceux qui savent les reconnaître.

     

    « Et je m’adresse à qui ?

     

    « Ben à moi pardi ! Je suis une espèce de scialiste en la matière.

     

    « Bon bon Ginette. Alors je cherche.

     

    « Bon alors je continue. … Tiens là y en a un nid. V’nez m’aider Lucette, ça sera plus sûr !

     

    « Aaah Ginette, cette fois, j’en ai un qui ressemble un peu aux vôtres..

     

    « Un peu ? Comment ça un peu ?

     

    « Ben, il a à peu près la même couleur, mais il est en forme de, … eueueuh, … d’un truc , … eueueuh, comment dire ? …

     

    « En forme de quoi ? Faites moi voir ça ?

     

    « Tenez !

     

    « Raaaaaaaah ! Lâchez ça tout d’suit’Lucette ! Vous êtes folle.

     

    « Ben quoi ? Quèsqu’y a ?

     

    « Y a que y a que, … vous êtes en train de tripoter ç’qu’y a de plus dangereux !!

     

    « Dangereux ? Mais je» l’ai trouvé là, à côté des autres Ginette !

     

    « Ouais, mais c’est une phaloïde Lucette !

     

    « Une quoi ?

     

    « Une amanite phalloïde ! Ainsi appelée pasqu’elle ressemble à un phallus.

     

    « Un phallus ? C’est quoi ça ?

     

    « Ben j’sais pas trop Lucette, le père Touchard, mon défunt mari, y m’avait dit que c’était une sorte de goupillon. Hein, ça y ressemble..

     

    « Un goupillon ? Si on veut. Moi je pensais à autre chose Ginette.

     

    « Ah ouais ? Et ben arrêtez d’penser et jetez moi ça, c’est encore plus venimeux que la tue-mouche !

     

    « Venimeux ? Non Ginette ! C’est pas comme les serpents, ça mord pas. On dit plutôt vénéneux pour les champignons.

     

    « Ouais peut être, mais venimeux ou vénéneux, celui là, si vous en mangez ne serait-ce qu’un petit bout, vous avez un aller simple pour le cercueil ! Couic !

     

    « Mais dites donc Ginette, y a til des champignons qu’on peut manger ?

     

    « Ouais Lucette. Comme dit Bébé Turbul : « Tous les champignons sont comestibles, mais certains le sont qu’une seule fois ! » Alors vaut mieux bien les sélectionner.

     

    « Ben aors celui là Ginette, il est bon ? Ou pas !

     

    « Lequel ?

     

    « Celui là, là,le petit jaune. Tenez.

     

    « Aaaaah ! Une girolle ! C’est très bon, mais celui ci, il est pas comestible satanée Lucette !

     

    « Dites Ginette, faudrait savoir ! Il est bon ou il est pas bon ?

     

    « Il était bon !

     

    « Comment ça il était ?

     

    « Il était bon jusqu’à ç’que vous le touchiez avec vos pattes sales d’amanite phalloïde.

     

    « Ah bon ?

     

    « Non, à pas bon ! Il a été ‘con à minet’ par vos mains qu’on tripoté l’amanite. Faudrait que vous arrêtiez de tripoter les phallus Lucette ! … (Encore heureux qu’elle soit pas tombée sur un phallus impudicus !. On sait  jamais avec elle ! Elle tripote n’importe quoi)

     

     

     


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    Parfaitement,  le rat n’est pas con, lui.

     

          Il faut réhabiliter le rat, car le rat est un animal très intelligent qui a mauvaise presse à cause des maladies qu’il véhicule. Mais ça, ça n’est pas de sa faute au rat, et puis, en contaminant l’homme, il participe à la diminution de la connerie sur terre !!

     

          Alors ce matin, j’ai entendu, à la radio, un spécialiste raconter le rat, il parlait de son intelligence, et voilà ce que j’ai retenu. D’abord, tout comme l’homme, le rat vit en famille et en société organisée. Il n’est pas rare que des orphelins soient adoptés par une mère appartenant à la même famille. Tout comme l’homme, il a ses têtes de turc. Il envoie un  congénère, généralement le plus faible, pour goûter les aliments. S’il n’arrive rien au goûteur, la famille peut manger, et si c’est du poison et bien … Pas touche !! On peut dire que le rat fait des expériences avec des rats !!!. (Comme l’homme).

     

          Le rat est gastronome, mais il n’a pas les mêmes goûts que nous : il mange des graines, des fruits, mais aussi du bois, du plastique et même il est capable de ronger du béton !! (C’est fort, hein ?).

     

          Coté intelligence, nous connaissons, tous, ses exploits en laboratoire. Mais on a observé dans la nature, sur une île de l’océan indien, un rat qui avait creusé un tunnel en terre, pour arriver juste sous le nid d’un albatros. Là, il a creusé verticalement pour « gober » l’œuf de l’oiseau, qui a continué à couver un œuf vide !! Malin le « Spaggiari » ! (1).

     

    Ailleurs, on a vu un rat qui pêchait au bord de mer, comme un touriste. Il trempait sa queue dans l’eau, et quand un crabe mordait, il retirait vivement sa queue pour sortir le crabe et puis il le dévorait ! (Marrant ? Non ? Essayez donc, vous, de pêcher un crabe de cette façon là !!)..       Enfin, des chercheurs ont découvert une chose étonnante qui remet en cause la philosophie de Bergson : le rat rit. C’est drôle ça, non ? Le rat rit !! C’est comme l’enfer, car l’enfer a ri ! (Oui, je sais, celle là elle est facile). N’empêche que le rire n’est plus le propre de l’homme ! Comment a-t-on fait pour s’apercevoir que les rats rient ? Et bien sachez que les rats aiment bien les chatouilles, principalement sur le ventre. Lorsque ce chercheur, dont j’ai oublié le nom, s’est mis à chatouiller son rat, il s’est aperçu qu’il poussait des cris, ou plutôt des sifflements, mais inaudibles puisque ce sont des ultra-sons. Il paraît même que ce sont surtout les jeunes qui aiment les chatouilles, un peu comme chez l’homme.

     

          Finalement, le rat ressemble beaucoup à l’homme … ! Je me suis peut-être trompé, cette ressemblance est inquiétante … Brrrrrr !

     

          Les femmes ont peut-être raison d’avoir peur des rats ! Du coup le rat : pas con, lui ??? P’têt’ ben qu’oui, ptêt’ ben qu’non !!

     

                                               Emil Antic…

     

    (1). Spaggiari : célèbre cambrioleur qui, en creusant un tunnel, dévalisa les coffres d’une banque à Nice, « sans haine et sans violence », comme il l’écrivit sur les lieux de son forfait.

     


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  • « Lucette vous êtes là ?
    « Oui Ginette ! Qu’est ce qu’y a ?
    « Vous connaissez pas la dernière ?
    « La dernière Ginette ? … Je sais pas, ça dépend de laquelle.
    « Vous en connaissez une autre Lucette ?
    « Non Ginette, pas spécialement. Mais vous parlez de quoi vous ?
    « Ben de la dernière qui court dans Potinville et qui s’est passée chez les Pochard pardi ! Vous êtes pas au courant ?
    « Beeeen, … eueueueuh non Ginette. Narrez moi ça.
    « Et ben voilà. Ça s’est passé avant-hier soir, dans le bistrot des Pochard à l’heure de, …
    « Tiens donc Ginette, vous vous intéressez à ce qui se passe chez les Pochard vous maintenant ? Pourtant, je croyais, …
    « Vous croyez mal Lucette ! Quand y a une connerie de, …
    « Roooooh
    « … faite chez les pochard, ça m’intéresse. Mais si, vous, ça vous intéresse pas, je raconte pas. Je trouverais bien quelqu’un d’autre qui s’intéressera lui.
    « Si si si Ginette, ça m’intéresse, racontez !
    « Et ben c’est une histoire que je tiens d’une source sûre Lucette.
    « Laquelle ?
    « Le père Magloire.
    « Ce vieux distillateur clandestin ? … Au fait quand est ce qu’y distille Ginette ?
    « Je sais pas Lucette. Mais, pour les racontars du bistrot de Pochard, y a pas plus fiable..
    « Avec le Joseph Ligot et le père Gaudias Ginette, faut pas les oublier aussi ces deux là. Alors ?
    « Et ben alors, figurez vous qu’hier, à l’heure de l’apéro, alors que les 3 piliers de bistrot étaient à leur cinquième pastis, voilà qu’entre un gars inconnu dans le bar.
    « Un gars ? Qui ça Ginette ?
    « Je sais pas bougre de phasme, puisque je vous dis que c’est un inconnu !
    « Ben Ginette, des nains connus, y en a pas tant que ça pourtant.
    « Peut-être Lucette, mais celui-là, les piliers de bistrot, ils le connaissaient pas ! Donc c’est un inconnu qui rentre et qui s’installe au bar.
    « Sur un tabouret alors Ginette.
    « Ben non Lucette, y a pas de tabouret de bar chez pochard ! Pourquoi eussiez vous voulu qu’y s’installât sur un tabouret ?
    « Ben si c’est un nain Ginette, il lui aurait fallu un tabouret pour qu’il puisse consommer tiens !
    « M’enfin Lucette, qui c’est qui vous a dit que c’était un nain ?
    « Ben vous Ginette !!!
    « Jamais de la vie phasme rabougri ! J’ai jamais parlé d’un nain ! Et d’ailleurs ni le père Magloire, ni Gaudias et encore moins le père Ligot n’ont parlé d’un quelconque nain ! C’est vous qui venez de l’inventer ce nain Lucette !
    « Pourtant Ginette, vous avez parlé d’un nain connu.
    « Ben oui tiens et alors ?
    « Ben un nain connu, c’est un nain Ginette !
    « Point du tout Lucette ! Ce gars qui est entré chez Pochard, personne ne le connaissait, c’était un étranger. Un point c’est tout !
    « Raaaaaaaah Ginette, je comprends !
    « Et ben c’est pas trop tôt.
    « Vous voulez dire un inconnu.
    « Dites phasmatique Lucette, je vous ferais remarquer que j’ai toujours dit que c’’était un inconnu, et ce pour la bonne raison que personne ne le connaissait !
    « Oui oui oui Ginette, tout à fait. Mais poursuivez !
    « Pourquoi voulez vous que je le poursuive à présent ? Je sais même pas qui c’est.
    « Eueueuh, c’est pas ça Ginette, poursuivez votre histoire, continuez à raconter. Donc un type entre dans le bistrot et s’installe au bar. Alors que se passe t-il ?
    « Je ne sais pas si je vais continuer, vous comprenez tout de travers Lucette.
    « Si si Ginette ! Allez-y, je suis toute ouïe.
    « Ouais ! Vous êtes sûre que vous êtes pas toute non ? … Bon je continue. … Donc un gars, et puis un gars bien habillé  pis tout, il entre et s’installe au bar.
    « Et alors Ginette.
    « Et ben vous savez pas ce qui commande ?
    « Non Ginette, quoi donc ?
    « Un, … comment donc déjà ? … Ah oui, un «bout-rebond» je crois. Enfin c’est ce qu’a compris le père Magloire. Je sais pas ce que c’est non plus moi. Et vous Lucette ?
    « Un bout comment ?
    « Rebond Lucette, un bout rebond. Ça existe pas, hein Lucette ?
    « Pfuiiittt ! Je crois pas. Alors ?
    « Et ben le gars il a dit : « un ouiski patron ! »
    « Un whisky ? Mais le Pochard, y connaît même pas ça Ginette.
    « Et ben le Pochard, il a dit qu’il en avait plus. Tu parles ! Il est comme  nous, y sait pas ce que c’est.
    « Si si Ginette, moi je sais, c’est un apéritif anglo-saxon !
    « Un apéritif en quoi ?
    « Anglais ou quelque chose comme ça.
    « Finalement, le gars il a dit : « Alors servez moi comme ces messieurs là ». Et il désignait les 3 poivrots qu’étaient au bar.
    « Il a eu un pastis alors Ginette ?
    « Tout juste Auguste !
    « Ben qu’est ce qu’il y a de drôle là-dedans Ginette ? Je croyais que c’était une histoire drôle que vous alliez me narrer.
    « Attendez Lucettinounette, c’est pas fini, vous allez rire.
    « Et ben continuez Ginette, je bous d’impatience.
    « Calmez vous petit phasme, j’y viens. … Donc le type là, il boit une gorgée, et puis, là, il  …
    « Quoi Ginette, il … quoi ?
    « Et ben y demande au père Pochard : « Vous avez des Ouatères closettes? »
    « Ah ? Il cherchait les W C ?
    « Ah bon ? Vous connaissez ça vous Lucette ?
    « Ben oui Ginette. W C, c’est l’abréviation du mot anglais :water-closet, qui signifie : les lieux d’aisances.
    « Merci madame l’institutrice en retraite, je sais ce que c’est que les vécé ! Mais lui il a dit : « les ouatères closettes ». C’est pas français ça ! Et j’aime autant vous dire que ni le père Magloire ni le Pochard y savaient ce que c’est.
    « Hi hi hi hi ! Elle est bien bonne Ginette, faudra que je la replace celle –là.
    « Hmpfff ! Rmmmmm ! Attendez Lucette, c’est pas fini !
    « Ah bon ? y a une suite ?
    « Ben oui Lucette. Le Gars là, y devait avoir une grosse envie, parce qu’il a expliqué ce qu’il cherchait. Alors le père Magloire, là, il a pris les choses en main, si j’ose dire, il a expliqué le chemin pour trouver les WC de Pochard.
    « C’est vrai que lui, il connaît bien le chemin.
    « Il lui a dit : « Cher monsieur, vous longez le bar jusqu’au bout, vous tournez à votre droite, vous longez le couloir jusqu’au bout, vous ouvrez la porte à votre gauche. Faites attention, y a 3 marches branlantes. Vous descendez,  et vous allez au fond du jardin, jusqu’à la cabane en bois. Vous verrez, y a un cœur qu’est découpé dans la porte. C’est là. Mais quand vous entrez, faites attention de pas déranger les araignées, c’est elles qui s’occupent des mouches. »
    « Et ben dites donc ! Et alors qu’est ce qu’il a fait le gars ?
    « Vous le croirez pas Lucette ! … Il a regardé les 3 gugusses au bar avec des yeux ronds. Pis il a sorti un papier de sa poche, y s’est penché au dessus de son verre et pis il a écrit quelque chose sur le papier qu’il a posé devant son verre, et il est parti dans le jardin Pochard.
    « Tiens ! C’est curieux ça. Et qu’est ce qu’il avait écrit sur son papier Ginette ?
    « Ben j’en sais rien Lucette.
    « Comment ça vous en savez rien ?
    « Ben je vous rappelle que j’étais pas là Lucette.
    « Me dites pas que vous savez pas ?
    « Non je vous le dis pas. Le père Magloire qu’est un copain d’école, m’a raconté.
    « Ah parce qu’il a lu le mot lui ?
    « Evidemment Lucette, qu’est ce que vous croyez ?
    « Alors ?
    « Alors quoi ?
    « Rooooh Ginette ! Qu’est ce qu’il y avait d’écrit sur le papier ?
    « Aaaaah ça Lucette, vous devinerez jamais !
    « Nooooon Ginette ! Qu’est ce qu’y avait bon sang de bonsoir !
    « Et ben je vous le donne en mille Lucette, y avait d’écrit ces mots : « J’ai craché dans mon verre ! »
    « Ah ?
    « Texto Lucette, y avait d’écrit : « J’ai craché dans mon verre ! » et avec le point d’exclamation encore !!!!
    « Et il avait vraiment craché dans son verre le type ?
    « J’en sais rien Lucette, j’en sais foutrement rien, et le père Magloire non plus !
    « Mais alors, pourquoi qu’il a fait ça ?
    « M’enfin Lucette, vous êtes naïve ou quoi ?
    « Ben non ! Pourquoi ?
    « A la place du gars, Lucette, vous auriez laissé un verre de pastis plein, à côté de 3 poivrots assoiffés vous ?
    « Ben moi oui, je bois pas de pastis.
    « Vous sûrement, poire comme vous êtes. Mais le gars lui, il voulait retrouver son verre en revenant d’avoir fait sa petite affaire. Vous voyez ?
    « Aaaaah ! Oui oui oui ! Je comprends, il voulait pas qu’on boive son verre en son absence. Hein Ginette ?
    « Ouais ! Ce qu’aurait pas manqué de faire le père Magloire et sa bande.
     « Hi hi hi hi  Ginette ! Futé le type, hein ?
    « Ouais, mais vous savez pas ce qu’a fait mon copain Magloire ?
    « Non Ginette. Qu’est ce qu’il a fait ?
    « Et ben en dessous de la phrase : j’ai craché dans mon verre, il a rajouté : MOÂ AUSSI !!!! HO HO HO HO HO !!!!!
    « Ah bon ? Et c’est drôle ?
    « HO HO HO ! Un peu mon phasme !!!
    « Et pourquoi je vous prie ?
    « Parce que, justement, le père Magloire, il a pas craché dans le verre du type ! HO HO HO HO !
    « C’est pas drôle Ginette.
    « SI I I I I !!! HO HO HO HO  !!!!
    “BOF !
    « Bon alors Lucette, vous le sortez le Porto ?
    « Tout de suite Ginette ! Mais rassurez vous, j’ai pas craché dans la bouteille.
    « Et moi, je vais pas cracher dessus !

     


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         A la suite d’une fausse manœuvre, mon ordinateur m’avait lâché. J’ai donc, (subtilement), fait appel à un homme de l’art, je veux dire : un informaticien professionnel connaissant mes problèmes. Il est venu au bout d’une semaine, et là, il a constaté que pratiquement tous mes programmes avaient disparu ! (Glups ! ça, c’est moi qui l’ai dit !). Mais heureusement, j’avais à faire à un pro qui, au bout de 2 heures, m’a rendu un ordinateur manoeuvrable par l’aveugle que je suis. (Petite précision pour les nouveaux lecteurs, s’il y en a). BREF ! Après avoir récupéré quasiment toutes mes possibilités, il ne restait que ce blog qui, comme certain petit village gaulois, résistait encore. Mais « volatile » pas qu’aujourd’hui, 27 septembre, vers 14 heures 30 GMT, après de nombreuses investigations et bidouillages en tout genre, ce sacré blog a bien voulu s’ouvrir !!! Ô MIRACLE !. alors me revoici et je vais tenter de rattraper le temps perdu en priant, comme Maman Laetitia, : « Pourvou qué ça douréééé ! »

     

                                 Emil Antic… (-onnerie de machinerie informatique !)

     


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    L’autre jour, le Gustave Vioux et sa sœur Clotilde étaient dans les champs à biner les patates.

     

    A un moment, Gustave relève la tête, et regarde sa sœur qui était pas loin dans le rang d’àcoté, et le Gustave, il voit sa sœur le nez en l’air, les mains jointes sur le manche de sa binette, elle regardait le ciel en marmonnant des choses incompréhensibles : « Hmmmm, hmmmmm, mmmm ! ».

     

    -Ben qu’est ce qu’elle a ma sœur ? se dit il

     

    • Clotilde ! Clotilde !

    • -Chut ! Tais toi donc, lui répondit-elle.

    • - Qu’est ce qui t’arrive ?

    • - Tais toi donc, j’entends des voix.

    • - T’entends des voix ?!!? … Ben voilà qu’elle a pris un coup de soleil en plein mois de janvier !!voilà qu’elle entend des voix en binant des patates maintenant. Mais tu te serais appeler Jeanne et t’aurais garder des moutons, mais ça c’est déjà vu, mais là ? …Et puis qui qu’elles te disent ces voix ?

    • - Elles me disent qui faut que j’entre dans les ordres.

    • - Où que tu veux aller, toi ?

    • - Je veux entrer dans les ordres. Je veux entrer au couvent , je veux qu’on m’habille en sœur, je veux vivre avec les sœurs. Je veux être sœur !!

    • - Ben t’es déjà la mienne, ça te suffis pas ? Non ?

    • - Je veux être sœur !!! Je veux être sœur !!!

    • - Bon cries pas, je vais t’y emmener.

    • Vous savez, le Gustave, c’est un bon gars, alors il a emmené sa sœur dans un couvent à Tours. Rue des Ursulines, mais c’est pas les ursulines, c’est les carmélites, c’est d’autres sœurs. Chez les carmélites, quand on rentre on sort pas, ça peut pas être les mêmes sœurs.

    • Alors il arrive là-bas avec sa sœur, elle est entrée au couvent, avec les autres sœurs, on l’a habillée en sœur, il a laissée sa sœur, il lui a dit   aurevoir parce qu’il fallait qu’il s’en aille : on n’a jamais vu un frère rester chez les sœurs !!

    • Mais quand il est rentré à la maison, qu’il s’est retrouvé tout seul dans cette grande ferme, comme un pauvre frère sans sœur, qu’il a pensé à sa sœur qu’était sœur chez d’autres sœurs, le chagrin l’a pris vous savez.

    • Alors, il s’est dit : « je vais aller la voir ! »

    • Ca fait qu’au bout de 5 ans il se décide ! (chez nous on met le temps !). Comme il devait acheter un tracteur à la foire de Tours, il en a profité.

    • Le voilà arrivé avec le tracteur, rue des ursulines. Pensez ben qu’on l’a pas laissé rentrer avec un engin pareil !!!.

    • Bref, il va trouver la sœur qu’était à la porte, et il lui dit :

    • - Bonjour ma sœur, je viens voir ma sœur qu’est sœur chez vous, je suis son frère !.

    • - Vous voulez voir qui ?

    • - Je viens voir ma sœur, sœur Vioux.

    • - Sœur vioux ? …

    • - Oui, je suis un Vioux, ma sœur c’est une Vioux les petits Vioux, c’est moi pis ma sœur !

    • - Sœur Vioux ?

    • - Oui, sœur Vioux. Où qu’elle est ma sœur, ma sœur ? Comme quand on rentre chez vous, on sors pas, vous allez pas me dire qu’elle est en vacances ? Je veux voir ma sœur ! sœur Clotilde Vioux !

    • - Aaah sœur Clotilde ! Mais monsieur, je ne pouvais pas me douter un seul instant. Mais sœur Clotilde est notre supérieure depuis 2 ans !

    • - Qui qu’elle est ma sœur, masoeur ?

    • - Mais sœur Clotilde est mère depuis 2 ans !!

    • - Aaah ! là donc ! La voilà donc mère à présent. Mais pourquoi donc qu’elle me l’a pas écrit ? Pensez ben que si j’avais su ça, ben j’aurais apporté des jouets pour le gamin !!!.

     


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