• Chapitre 54.

          Je vais commencer ce chapitre par la plus belle connerie de la fin de la guerre dite : « de 14 », le traité de Versailles. Bien qu’étant un traité de paix, il contenait dans ses pages les prémices de la guerre suivante. D’abord, contrairement à ce que j’ai dit precédemment, les Allemands, n’étaient pas présents le 28 juin 1919… , du coup ils ont surnommé ce traité : le diktat. Et puis les clauses n’étaient pas faites pour qu’une réconciliation ait lieu, c’était de la même veine que le traité de 1871, à la différence que cette fois l’Alsace et la Lorraine réintégraient la France, que l’Allemagne n’avait plus droit au service militaire, aux avions et aux blindés, et de plus elle devait démilitariser la Rhénanie. D’autre part elle devait régler la dette de guerre, puisqu’elle était tenue pour responsable d’icelle. 132 milliards de Marks-or, rien que ça. Et puis, cerise sur le gâteau que les allemands n’encaisserons’ pas, création du « couloir de Dantzig » qui séparait le pays de la Prusse orientale. (Dantzig devenait polonaise sous le nom de Gdansk). … !On venait de recréer les mêmes conditions de rancœur qu’en 1871, sauf que la rancune changeait de camp. Les poilus disaient : « les boches vont payer ! » et « ce sera la der des ders ! ». … Hélas, trois fois hélas, dans les tranchées allemandes de 14-18, il y avait un petit caporal nommé …Adolf Hitler ! … (Brrrrrrr ! rien que de l’écrire, ça fait peur). Enfin, tout ça, c’est Clémenceau qui l’obtint afin que, pensait-il, l’Allemagne ne puisse pas redevenir une grande puissance en Europe. … Il avait tort. (Mais ça a failli réussir).
          Donc, l’Allemagne vaincue, humiliée, démembrée, les affronts de 1870 et de l’affaire Dreyfus vengés, on se dit que : « Plus jamais ça ! » et on s’enfonce dans les années folles, les années vingt. C’est la libération de tout un tas de choses, l’avènement du soutien gorge, du Jazz importé des Etats-Unis, du Charleston, du mouvement Dada, (ça c’est de la peinture, pas de l’équitation), etc, etc. C’est l’insouciance, pour oublier la guerre. Et justement en janvier on élit Paul Deschanel, le président rigolo. Mais ça n’est pas de sa faute s’il est rigolo. Il prend ses fonctions en février 1920 à la succession de Raymond Poincaré, celui qui n’est pas rond. Mais Paul, lui, on aurait pu croire qu’il l’était. En effet, il est plus connu pour ses déboires que pour ses actions en tant que président de la république, et ça fera rire, surtout Emil Antic… qui n’a pas beaucoup de respect, tant il y a de c o n s sur terre, mais bon !  Bref, ce pauvre Paul, Deschanel, de son nom, prit un jour le train. Ce fut une erreur, car au nord de Montbrizon, pris d’un malaise, il se pencha par la fenêtre du train et il tomba sur la voie. Heureusement le train ne roulait pas vite en raison de travaux effectués sur la voie. Il se retrouva, dans la nuit, ensanglanté, il marcha jusqu’à ce qu’il rencontre le cheminot Nadeau qui sur sa bonne mine le conduisit jusqu’au garde barrière le plus proche. Ses explications confuses, furent toutefois convaincantes, puisque la femme du garde barrière déclara : « j’ai vu que c’était un homme de qualité : il avait les pieds propres ». On fit venir les services de santé adéquats, et on hospitalisa Popaul. On le pensa fou, mais bientôt on réalisa qu’il avait été victime d’un malaise. On le réintégra à l’Elysée.
          Une autre fois, au château de Rambouillet, il part de bonne heure dans les jardins, rencontre un jardinier, discute avec lui, puis en rentrant vers le château, il entre dans la pièce d’eau jusqu’à la ceinture avant qu’on le sorte de ce mauvais pas. … Bizarre. Mais il semble qu’il ait été victime de crise de somnambulisme. Ça n’a pas empêché ses détracteurs de le descendre en flamme, et les chansonniers s’en donnèrent à cœur joie. Du coup il démissionna en septembre 1920. (Dès sa démission, ou presque, il recouvra la santé. Ce qui fit penser à d’aucun que c’était la charge de président qui lui pesait …).
          Du coup, on passa au vote, et le sort des urnes désigna Alexandre Millerand qui allait être président jusqu’au 12 juin 1924. (Encore un qui ne va pas aller jusqu’au bout de son mandat). Il démissionna après la victoire du cartel des gauches en 1924, toujours de la politique. … je ne m’y retrouve pas ! (des fois, l’histoire c’est chiant !).
          Et le 12 juin 1924, on procéda à une nouvelle élection. La gauche qui avait obligé Millerand à démissionner, pensait faire élire un nommé Painlevé, mais la levure ne prit pas, et la droite se reporta sur Gaston Doumergue qui avait la faveur d’une partie de la gauche. Du coup, Gaston remporta l’élection de juin 1924 et devint président pour 7 ans. (Il les fit, lui, ses 7 ans !). La gauche l’avait eu dans l’os, ça ne serait pas la dernière fois. (lol) La politique, toujours la politique. Gaston et son accent du midi, inaugurèrent  …  et inaugurèrent. Son mandat traversa la crise de 1929 qui secoua le monde, mais en France, je me demande si elle eut autant de répercussions qu’ailleurs. (Je me renseigne et je reviens vous en parler demain.A part ça, le gouvernement de gauche révisa à la baisse les résolutions du traité de Versailles vis-à-vis de l’Allemagne, et  la SDN, une espèce d’ancêtre de l’ONU, et qui avait pour principale mission le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, commençait à avoir du plomb dans l’aile. Et oui, on approche de 1933, déjà en Italie l’extrème droite … et bientôt en Allemagne.  … La montée de la grosse connerie humaine, et probablement pas la dernière … (pauvre de nous !).

    A suivre …


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  • Chapitre 53.

          La guerre, toujours la guerre ! J’avais laissé les belligérants enterrés dans les tranchées. Parfois, sous l’impulsion du haut commandement, ils en sortaient après un déluge d’artillerie, ils montaient à l’assaut de la tranchée d’en face, ils tombaient comme des mouches, puis ceux « d’en face » sortaient à leur tour de la tranchée et partaient à l’assaut des survivants à la baïonnette, et tout ce beau monde s’étripait joyeusement, sans gagner un seul pouce de terrain pour la plus grande déception des chefs bien à l’abri, eux, loin du champ de bataille. Et puis, parfois, quand le temps le permettait, on voyait les avions, (et oui, encore une belle invention détournée au profit de cette saleté de guerre), survoler le front et distribuer des bombes et se mitraillant à qui mieux mieux dans les airs. (Si vous lisez les chroniques de guerre de mon grand-père, Adrien, sur (http://emilanticon.blogourt.fr ), il parle de ces combats aériens entre les avions français et les «taube» boches » !!)
          Bon, revenons un peu à l’Histoire avec un grand ‘ H ’. En 1917, la guerre de mouvement va reprendre. Les Etats-Unis vont entrer en guerre contre l’Allemagne et le renfort que cela va apporter aux alliés sera déterminant, malgré la défection de la Russie, minée pas la révolution d’Octobre qui comme son nom ne l’indique pas eut lieu en novembre, je crois. Et ce fut la paix ‘séparée’ de Brest-Litovsk entre les ‘bolcheviks’ et l’Allemagne. Brest-Litovsk fut le début d’une longue série de paix séparée entre différents belligérants : Serbie, Bulgarie, Turquie, Roumanie, Hongrie, Italie, Autriche …etc, etc. Je ne sais pas dans quel ordre ni entre qui et qui, mais c’est le début des armistices. De petits armistices, car il va falloir attendre 1918, l’arrivée d’une nouvelle invention : le char d’assaut, pour que l’armistice principal entre les alliés et l’Allemagne soit signé à Rethondes, en forêt de Compiègne, dans un wagon (de la SNCf ? Je ne sais pas si la SNCF existait déjà), en tout cas, un wagon de chemin de fer. Ce jour là, le 11 novembre 1918, toutes les cloches de France résonnèrent pour annoncer la fin des combats. Le traité de Paix fut signé, lui, dans la galerie des glaces du château de Versailles le 28 juin 1919 (1). Y participèrent quelques huiles dont Wilson,  le président des Etats-Unis, Lloyd George, le premier ministre de Grande-Bretagne, Georges Clémenceau, le président du conseil de France. Ceux-ci, c’étaient les vainqueurs, mais qui des vaincus ? Ben je crois que l’Allemagne était représentée par le « Kronprinz », parce que le Guillaume, l’empereur, lui, il avait abdiqué et il s’était tiré … où ? Prrrruiiiitttt ! j’en sais rien. Le « Kronprinz », il n’était sans doute pas tout seul, il devait y avoir quelques généraux ou ministres, en tout cas, il est parti en exil tout de suite après.
          Ici je place une anecdote. Ma vieille tante Juliette, la belle sœur d’Adrien, mon grand père, et dont je vous ai déjà entretenu dans le chapitre précédent, avait, en 1954 ou 1956, épousé son « vieux compagnon »  qui était le sosie de Georges Clémenceau, lui-même. Tonton Jean, était la réplique presque parfaite du « Tigre »,  le « père la Victoire ». Ou tout au moins c’est ce que pensa de lui un homme éméché qui, le rencontrant dans la rue un jour des années 50, lui dit : « Monsieur Clémenceau ! ça par exemple, je vous croyais mort depuis longtemps !! »… !! … ! Euh, ben, nous, dans la famille, cette anecdote, ça nous a fait rire. (bof !). Enfin, moi, je vous raconte ça, c’est pour détendre l’atmosphère ! Parce que la guerre, et ben c’est pas très rigolo !! … lol
          Bon, je reviens à la guerre. Ah ben … euh…, après le traité de Versailles la guerre est finie, n i ninie !!! Ouais ! Enfin, le traité de Versailles, d’aucuns pensent que ça a surtout servi à préparer la prochaine ! Mais n’anticipons pas, et laissons nos poilus survivants savourer la fin des hostilités.
          Et notre bon président, Raymond Poincaré? (Si c’est pas rond : lol) Ben il est surtout connu pour avoir été le « président de la guerre  et contrairement à beaucoup de ses ‘congénères’, il est allé au bout de son mandat. Au début de la guerre, il est allé sur le front pour remonter le moral des troupes et il a été l’instigateur de l’ «Union Sacrée» qui réunit tous les partis politiques. (c’est assez rare, sauf en temps de guerre). Et puis il eut la bonne idée de nommer Clémenceau président du conseil, en 1917. (Je dis bien Georges Clémenceau, pas « tonton Jean » !!).
          En janvier 1920, est-ce qu’il ne se représente pas ou bien est-il battu, je ne sais, toujours est-il que c’est Paul Deschanel qui est élu président de la république. Il démissionnera en septembre à la suite d’ennuis de santé. C’est lui que j’ai nommé le président ‘ rigolo’.
    Nous verrons cela la PROCHAINE FOIS.

    A suivre …

    (1) Le texte original du traité de Versailles fut emporté à Berlin à la suite de la débâcle de 1940, récupéré par les Russes en 1945, il fut rapporté à Moscou d’où il n’est jamais réapparu.


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    Chapitre 52.

     

     

     

          Avant d’attaquer, (c’est le mot), la grande guerre, la première guerre mondiale ou la der des ders, comme l’ont appelée les poilus, je vais vous faire un petit résumé des conneries que l’humanité a inventées pendant le siècle précédent. Ça ne sera sans doute pas dans l’ordre, mais peu importe, l’imagination humaine, c’est comme la connerie, ça n’a pas de limites… !!

     

          Donc au cours du 19 ième siècle, le « progrès » a fait un bond en avant «énaurme» ! (Tiens, le progrès qui fait un bond en avant, je me demande si ça ne serait pas un pléonasme ? ça m’en a tout l’air). Bref la plus belle connerie inventée au cours de ce siècle ça serait bien la révolution industrielle, parce que c’est grâce à l’industrie qu’«ils» ont inventé tout le reste. Alors ça va de la machine à vapeur à l’automobile, de la lampe à gaz à l’ampoule électrique, de la fonte à l’acier, du chemin de fer à l’asphalte, de la locomotive à la voiture, du téléphone au phonographe. Et aussi, du fusil à 1 coup avec baïonnette au fusil à répétition (et toujours avec baïonnette) et à la mitrailleuse, du canon à boulet au canon à obus et à tir rapide, et ça, les canons, ils vont en inventer des gros et même des énormes. Bref, la machine à faire de la destruction massive, (que ce soit la destruction lente par la pollution ou bien de la destruction rapide par les armes), est en marche, et aujourd’hui, on n’a pas encore réussi à l’arrêter. (snif !).

     

          Aussi le 18 février 1913, quand Raymond Poincaré, (c’est pas rond), est élu, on est en train d’inventer la guerre …mondiaaaaale !! La guerre ordinaire avait été inventée depuis belle lurette, mais là, ils s’apprêtaient à faire la guerre mondiale. Depuis 1871, en France, on n’avait pas digéré la défaite, les énormes dommages de guerre réclamés par la Prusse devenue l’Allemagne, et surtout la perte de l’Alsace et de la Lorraine. On ne pensait qu’à la revanche, à mettre la pâtée aux « schleus » ou aux «boches». (Vous pouvez lire les chroniques de guerre d’Adrien, mon grand-père, sur (http://emilanticon.blogourt.fr ),  pour vous rendre compte de l’animosité qui régnait à l’époque !).

     

          Donc, disais-je, quand Cicéron, … non,  Poincaré est élu président de la république, les ingrédients qui vont concourir à faire la guerre sont quasiment palpables. Il y avait déjà eu quelques frictions entre la France et l’Allemagne : rappelez vous l’épisode de la canonnière d’Agadir, (entre autres). La tension montait et les adversaires fourbissaient leurs armes et se trouvaient des alliances. D’un coté : France, Angleterre et Russie, et de l’autre : Allemagne et Autriche-Hongrie.

     

          Et « volàtile  » pas, … (non ça n’est pas la grippe aviaire), que, un jour de juin 1914, me semble-t-il, un serbe nommé Princip, (un gars qui n’en avait sans doute pas lui, des principes) assassine l’archiduc François Ferdinand, héritier de la couronne d’Autriche. 

     

          Euh, je crois bien que c’était son nom : François Ferdinand à l’héritier. Je vais vérifier ! … …Et oui, c’est bien ça, et c’est le 28 juin 1914 qu’il a été assassiné d’un coup de revolver par Princip. (oui, oui, c’est son nom à lui !!).

     

          Donc ce coup de révolver, c’est l’étincelle qui  va faire déborder le vase, … eueueuh, ou plutôt, c’est la goutte d’eau qui va mettre le feu aux poudres,(je ne sais plus !),  et ceux qui voulaient en découdre vont pouvoir s’en donner à cœur joie. Car figurez vous que la Serbie, dont était originaire le dénommé Princip, était plus ou moins l’allié de la « Triple Entente », oui, je vous ai dit que c’était de la politique, l’Entente n’avait de triple que le nom, il pouvait y avoir plus de 3 « auditeurs ».(Dans une entente, je suppose qu’on parle d’auditeurs, mais je n’en suis pas sûr !!). Toujours est-il que l’empereur d’Autriche-Hongrie, ne fut pas content de voir qu’un serbe avait tué son rejeton et ça n’a pas bricolé, il a du attaquer, ou du moins déclarer la guerre à la Serbie ! ça n’a pas du plaire aux « triples auditeurs » Et du coup, de fil en aiguille, on en est arrivé au 4 août 1914, début de la guerre. Et quand je dis de fil en aiguille, c’est vraiment de fil en aiguille : L’Autriche mobilise contre la Serbie, du coup, la Russie, alliée de la Serbie mobilise contre l’Autriche-Hongrie. (La Hongrie ne voulait peut-être pas, mais … pas le choix !). Du coup, l’Allemagne assure l’Autriche de son soutien, alors la Russie mobilise contre l’Allemagne. Ça fâche en haut lieu et l’Allemagne mobilise contre la Russie. Du coté de la Serbie ça ne s’arrange pas, la Serbie mobilise à son tour, ce qui fâche tout rouge l’Autriche qui déclare la guerre à la Serbie. Là la Russie intervient et déclare la guerre à L’Autriche-toujours-Hongrie. L’Allemagne réplique ce qui entraîne, en France, la mobilisation générale le 2 août. Du coup l’Allemagne mobilise contre la France et la Belgique qui, elle, n’a pas voulu laisser passer l’Allemagne à travers chez elle. L’Allemagne déclare la guerre à la Belgique en demandant à l’Angleterre de ne pas intervenir ce que cette dernière refuse en raison de ses alliances, du coup l’Allemagne ne bricole pas et déclare la guerre à l’Angleterre qui réplique en mobilisant contre l’Allemagne, ce qui entraîne automatiquement le ‘Commonwealth’ dans le conflit. Pendant ce temps l’Italie se déclare neutre !!! (ça ne durera pas, elle viendra à la fin pour le partage du gâteau en 1917 !). Et enfin, le clou du « spectacle » : le Japon déclarera la guerre à l’Allemagne. … … Ouf !

     

          …Si vous n’avez pas tout suivi, rassurez vous, moi non plus ! C’est peut-être pas dans le bon ordre, mais en gros, ça s’est passé comme ça !!! C’était vraiment le foutoir et ça va continuer !!!

     

          Les hostilités vont démarrer en Europe, je vais résumer si je peux.

     

    L’Allemagne traverse la Belgique sans s’arrêter pour contourner l’armée française, et tout ce beau monde va essayer de déborder l’autre par l’ouest, c’est ce que l’on a appelé la « course à la mer ». Puis les Allemands vont s’approcher de Paris jusqu’à la Marne. Là il va y avoir la fameuse bataille du même nom. A la bataille de la Marne l’armée française arrête l’armée allemande grâce à un déplacement rapide des renforts à l’aide des taxis parisiens. (Selon Raymond Devos : « Pour gagner la Marne, prendre un taxi ! »). A ce moment là, la guerre va s’arrêter. Mais attention, ça ne veut pas dire qu’elle est finie, non point. Ça veut dire que les armées vont s’enterrer dans les tranchées et que le front ne va guère bouger pendant 3 ans !! ça va devenir une « joyeuse boucherie », les deux camps prenant et reprenant tour à tour la tranchée de ceux d’en face, et le tout à la baïonnette après un déluge d’artillerie.

     

          Pendant ce temps les allemands bombardaient Paris à l’aide de la « Grosse Bertha ». Kécékça la « Grosse Bertha » ? Me demanderez vous. Et bien c’était tout simplement un énorme canon sur rail qui pouvait tirer des obus de 400, (c’est le calibre, mais aussi peut-être le poids), sur Paris et cela d’une distance de 40 kilomètres !! Et Pourquoi que ça s’appelait la « Grosse Bertha » ? Et bien tout simplement parce que Bertha  c’était le doux prénom de la fille de monsieur Krupp le propriétaire des usines du même nom qui produisaient le canon en question !! (entre autres !). C’est une jolie histoire, hein ? Sachez que la petite Bertha était une mignonne petite fille. …N’empêche, ma vieille tante Juliette, la belle sœur d’Adrien, qui a vécu jusqu’à l’âge ‘canonique’ de 103 ans, sursautait au moindre bruit intempestif parce qu’elle repensait toujours au bruit des obus de la « Grosse Bertha » !!

     

          Enfin, de 1915 à 1917, les deux armées se sont étripées avec un summum dans l’horreur en 1916 lors de la bataille de Verdun et du « Chemin des Dames ». (Les dames avaient du le déserter le chemin). Il faut dire qu’à cette époque les commandements supérieurs des deux armées étaient aussi nuls les uns que les autres. Il y avait donc peu de chance que ça s’arrange pour les poilus. (Malheureusement !).

     

    A suivre …

     


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    CHAPITRE 51.

     

     

     

          Le 18 février 1899, soit le lendemain de la mort inénarrable de ce pauvre Félix Faure, on procéda à l’élection de son successeur. Et ce fut le président du Sénat : Emile (avec un «e») Loubet qui remporta le pompon. Victoire facile puisque son adversaire, Jules Méline, s’était retiré. (Pas comme Félix Faure, lui ! lol). Bref, Emile Loubet devient président de la 3ième république et, lui il va réussir ce que peu de présidents de la 3ième ont réussi avant lui, il va faire ses 7 ans d’exercice, peinard, sans esclandre, comme auraient du le faire tous ses prédécesseurs. Il va avoir un rôle effacé, se contentant de couper les rubans ou d’arroser les chrysanthèmes. (C’est une expression, je ne sache pas qu’il enterra quelqu’un de célèbre.)  Et tout ça, c’est pas comme aujourd’hui !!

     

          Toutefois, en 1904, il est à noter que c’est lui qui gracia le capitaine Dreyfus, convaincu qu’il était de l’innocence d’icelui. … !!

     

          Saperlipopette ! J’oubliais que ses débuts ne furent pas si aisés que cela, puisque Paul Déroulède tenta un coup d’état pour renverser la république, dès l’élection de « Mimile. » (Et oui, je suis aussi intime avec Emile Loubet, j’ai connu un de ses descendants : Charly Loubet, joueur de foot dans les années 70. 1970 évidemment !). Et puis, en juin 1899, Emile fut personnellement agressé par un baron …Christiani, (rien à voir avec le chanteur Hervé Christiani !). Baron qui écopa de 10 ans de prison ferme pour cette agression à Auteuil. Na !

     

          D’autre part, toujours en 1904, c’est sous sa présidence, que fut signée l’Entente Cordiale entre la France et l’Angleterre. Ouiiii Madaaame !!! Une « alliance » qui met fin à … ooooooh  ben à bien des siècles de rivalité entre les deux pays, pour ne pas dire pire. (Et pire qu’une rivalité, c’était la guerre !!). Et en plus, comme l’Angleterre avait signé un traité avec la Russie, et que la France, de son côté en avait fait autant avec le tsar Nicolas 2, on parla de : Triple Entente : Angleterre, France et Russie. Vous voyez le coup ? Non ? Ben c’est vrai que pour bien voir l’intérêt de ce coup là, il faut savoir qu’en face, l’Allemagne avait une entente avec l’Autriche-Hongrie et l’Italie !!! ça  y est, vous voyez mieux !! C’est de la politique ! Il faut savoir que depuis la défaite de 1871 et la perte de l’Alsace et de la Lorraine, l’ennemi c’est l’Allemand, ou plutôt le « Boche » comme on surnommait l’allemand à cette époque. (Je ne sais pas d’où vient ce surnom, peut-être de la société Bosch. Qui sait ?)

     

          A propos de loi, il y eut la loi de 1901 relative aux associations. Ça dure encore aujourd’hui, on peut créer une association dite : « loi 1901 », association à but non lucratif et donc non soumis à impôt, enfin je crois … pruiiitttt Pruiiittt !

     

          Mais, surtout, en 1905, ce fut la loi sur la séparation des églises et de l’état, ce qui paracheva l’œuvre des anticléricaux. A ce moment là, les bâtiments ecclésiastiques, tels que les églises, devinrent des bâtiments d’état, ce qui, aujourd’hui, fait tirer la langue aux petites communes contraintes de les entretenir. Il est à noter que cette séparation entre le temporel et le spirituel, ne concernera pas l’Alsace et la Lorraine, puisqu’elles n’étaient pas françaises à l’époque. Cette situation dure encore de nos jours, en Alsace et en Lorraine, la séparation n’est pas effective, et les prêtres sont salariés de l’état. (Ce sont des fonctionnaires). Cette loi de 1905, avait été préparée par le (petit père Combes,) (comme l’appelait mon père), un président du conseil qui n’aura pas le loisir de la faire voter puisqu’il fut contraint de démissionner à la suite de « l’affaire des fîches », une affaire louche qui avait consisté à ficher des officiers de l’armée et de hauts personnages. … ça laisse rêveur, on dirait bien que ce genre d’histoire dure encore !!! (La politique, toujours la politique !).

     

          En 1906, le 18 février, on procède à l’élection d’un nouveau président, Emile Loubet, apparemment ne se représentant pas. (Il avait réussi à aller au bout ! Ouf ! Il en avait peut-être ras le bol.) Bref on élit un nouveau coupeur de ruban et arroseur de chrysanthèmes : Armand Fallières. Enfin, lui, il portait quand même un joli prénom. … Non ? … Si !! Sa présidence ne se passa pas trop mal, outre les rubans et les chrysanthèmes, il inventa l’isoloir qui permet encore aujourd’hui, de voter tranquillement dans son coin. (C’est-y pas beau ça ??). Par contre, en 1912, pendant qu’il était en voyage au Royaume-Uni et puis aux Pays-Bas, il fallut faire face au « coup de force d’Agadir. » Qu’est ce que c’est-y que ça ? Encore une histoire de colonisation. La France était en train d’occuper le Maroc, tranquille, et voilà-t-il pas que Guillaume 2, empereur d’Allemagne, (ça y est, ça commence !), envoie une canonière, la « Panther », dans la baie d’Agadir pour montrer sa force ! La « Panther » était menaçante. On se regarde dans les yeux, et on frôle la guerre. Finalement, tout s’arrange, les allemands reçoivent des concessions en Afrique Equatoriale, au Cameroun et au Congo, en échange de quoi, les Français sont peinards au Maroc. On fait un protectorat sur le Maroc, et le général Lyautey devient résident général, c'est-à-dire gouverneur du Maroc !!

     

          Et puis, Armand ira jusqu’au bout de son mandat qui s’achèvera le 17 février 1913, laissant la place à Ray, pas Charles, non : Raymond Poincaré. (Et à cette occasion, n’oublions parce que : Cicéron, c’est Poincaré. Lol !) Mais tout ça, c’est une autre histoire… ., et ça va être la guerre, mondiaaaale la gueeeerrrre qu’on aura !!!

     

     

     

    A suivre …

     


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    CHAPITRE 50.

     

     

     

          Félix Faure n’alla pas, lui non plus, au bout de son mandat, et pour cause, il mourut en pleine activité … présidentielle. Je veux dire par là, qu’il est décédé pendant son mandat républicain. Quant à ses activités présidentielles … ça n’est pas tout à fait cela qui l’a tué … Il est mort dans des circonstances … euh … atroces. (sic). Mais je vous raconterai plus tard, pour l’instant, intéressons nous à ce qui se passa sous ce mandat.

     

          Donc, ce vieux Félix est élu président à la suite de la démission de Jean Casimir Périer. (rien à voir avec une eau minérale gazeuse !). Félix favorisa le rapprochement franco-russe en recevant le tsar Nicolas 2. Je n’ai pas de souvenirs de cette visite officielle, mais ça a du bien se passer. Sous le mandat « félicien », l’expansion coloniale de la France se poursuivit, la 3ième république continuait… ça finira bien par nous apporter des emmerdes ! Et d’ailleurs c’est à cette époque qu’eut lieu l’histoire de Fachoda qui tendit les relations, … (non pas sexuelles ! quel mauvais esprit !!!) avec l’Angleterre de Victoria, je crois bien que c’était Vicky qui  était la reine à ce moment là… Bon pour plus de sureté, je vais me renseigner, bougez pas !!! … …. … Me revoilà, et c’est bien Vic qui était reine, le premier « sinistre » anglais s’appelait Salisbury. (Comme ça, c’est net !).

     

          Alors c’est quoi Fachoda ? Et bien c’est la rivalité entre les 2 puissances coloniales en Afrique : l’Angleterre et la France. En 1896, une expédition française commandée par le capitaine Marchand, part à bord du vapeur le Faidherbe, pour relier le Fleuve Congo au Nil !! Extravagant ! Me direz vous. Je vous répondrais : « Oui ! ». Ben oui, il n’y a pas de cours d’eau continu entre le Congo et le Nil !! .. Alors ? Et bien Marchand et ses sbires, quand il n’y a plus de rivière, démontent le bateau pour le faire passer par les chemins de terre !!! Quand je vous disais que c’était extravagant ! En tout cas, en 2 ans, ils arrivent à Fachoda, ancien fort déserté par les Anglais depuis que les arabes les en avaient chassés. Là, le capitaine Marchand hisse le drapeau français. Na ! … Mais une armée anglaise, partie, elle, d’Egypte, arrive à Fachoda un peu plus tard. Les anglais hissent le drapeau …égyptien ! Drame … ! En haut lieu la tension monte, on parle de perfide Albion, et on court vers une nouvelle guerre de 100 ans. Et alors ? Et alors ?  Ben alors, le  premier ministre français, qui pensait plutôt récupérer l’Alsace et la Lorraine, et qui pour se faire pensait avoir besoin des Anglais, le premier ministre, donc recula et donna l’ordre à Marchand d’abandonner le poste de Fachoda… ! On l’avait échappé belle !!

     

          Quoi d’autre sous le mandat de Félix ? Et ben l’Affaire Dreyfus ! Celle là bien plus connue que Fachoda. Je vous résume. En 1894, le capitaine Dreyfus est condamné au bagne pour espionnage au profit de l’Allemagne ! (Et oui, l’ancienne Prusse et d’autres provinces s’étaient unifiées pour devenir l’Allemagne). Une femme de ménage, aujourd’hui, on dirait une technicienne de surface, avait trouvé, dans la poubelle du capitaine Dreyfus, un soit disant courrier qui aurait été échangé entre le capitaine Dreyfus et un individu d’origine « ennemie ». Finalement, convaincu d’espionnage, le capitaine Dreyfus fut condamné, il fut dégradé et envoyé au bagne en Guyane… ! Mais son frère qui était convaincu de son innocence, remua ciel et terre, et bientôt, sous l’impulsion d’Emile Zola et de son manifeste : « J’accuse ! », la France se divisa en 2 camps : les « Dreyfusards » et les « anti-Dreyfusards ». Cette affaire fit du bruit dans Landernau, et ça dura jusqu’en 1906, l’armée ne voulant pas démordre de son jugement, et ce bien que l’on eût découvert le véritable coupable : l’ignoble Fernand Esterhazy ! (Encore un nom à coucher dehors avec un billet de logement !!) En 1906, Dreyfus fut réhabilité, réintégré dans l’armée et il participa à la  guerre de 14. (Tout fut bien qui finit bien, mais ce ne fut pas sans mal !!)

     

          Tout n’a pas été rose sous le mandat de Félix Faure, heureusement qu’il a eu une mort … euh … disons rigolote, … euh … pas pour lui, mais ce genre de truc, quand ça arrive aux autres, on se marre ! … !! (ça n’est pas très charitable.) Allez, je vous narre.

     

          De Félix Faure, on a dit qu’il était plus célèbre par sa mort que par sa vie. Il est mort au Palais de l’Elysée le 16 février 1899.

     

          En 1897, ce polisson de Félix,  rencontre, à chamonix, Marguerite Steinheil, l’épouse du peintre Adolphe Steinheil auquel on a confié une commande officielle. De ce fait Félix Faure se rendra souvent impasse Roncin à la villa le vert Logis chez les époux Steinheil. Bientôt, Marguerite Steinheil devient la maîtresse de Félix et le rejoint régulièrement dans le salon bleu au palais de l’Elysée. Le 16 février 1899, Félix Faure appelle Marguerite au téléphone (Et oui, on avait déjà le téléphone à cette époque ! … Ben non ! … Pas portable, faut pas déconner non plus !!!). Il lui demande de le rejoindre en fin d’après-midi. Quelques instants après son arrivée, les domestiques entendent un coup de sonnette éperdu et accourent. … Allongé sur un divan, le président râle, tandis que Marguerite rajuste ses vêtements en désordre. Quelques heures plus tard, il décède. (La tuile !!! Surtout pour lui !) Il est en réalité mort d’une congestion cérébrale. La rumeur veut que Félix ne soit pas mort de mort naturelle, mais dans les bras de sa maîtresse. Une blague veut qu’il serait décédé d’une crise cardiaque due à l’orgasme consécutif à une fellation, à moins que ce ne soit une inflation,  prodiguée par Marguerite. (Donc pas Rachida !).Ce sera le thème d’un dialogue dans une pièce de théâtre : les Invasions Barbares.

     

          On raconte que quand le prêtre, arrivé pour les derniers sacrements, demanda : « le président a-t-il toujours sa connaissance ? » Un domestique répondit : « Non monsieur le curé, on l’a fait sortir par la petite porte ! ».

     

       Marguerite Steinheil fut alors surnommée : la pompe funèbre… !(« et ben !» conclut Tsitsi.)

     

          Clémenceau aurait eu ce mot : « Il voulait être César, il ne fut que Pompée », allusion aux goûts du président pour les fastes.

     

    Et il aurait ajouté en guise d’oraison funèbre : « En arrivant dans le Néant, il a du se sentir chez lui ! ». On aura compris que Georges n’aimait pas beaucoup Félix faure.

     

          Voilà qui conclut un mandat présidentiel de façon … disons, …singulière. N’est –il pas ?

     

     

     

    A suivre …

     


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